Lettre à la comtesse

Madame,

Toi dont le nom évoque la noblesse, toi dont le nom évoque ces pauvres êtres, ces simples esprits qui se dressent au dessus des autres, croyant les gouverner et qui finissent tous, un jour ou l'autre dans un gouffre sans fin.

Il me semble qu'une telle introduction ne te sied point, elle te donne beaucoup trop d'importance. Néanmoins il en faut pour attirer l'attention des rats.
J'aurais pu m'attarder sur cette appelation. Ironique n'est-il pas, des rats...Ces petites bestioles plein de poils qui font autant de bruit dans les maisons, énervant ses habitants. Certains pensent qu'ils sont mignons, d'autres en ont peur. Je me contente de les considérer comme tels. Insignifiants...
Espérons que celle à qui je m'adresse n'en fait pas partie. Mais est ce peut être trop espérer, je n'en serais que déçu.

Revenons à nos moutons Marquise...

Mademoiselle, excusez mon impertinence, je ne me suis pas présenté. Pinkie, pour vous servir. Détrompe toi petite, ce n'est qu'une forme de politesse, une des rares que tu verras de ma part. Ce n'est pas personnel, je n'ai rien contre toi, si ce n'est cet air naif que tu prends et qui te va si bien. Je dois avouer que tu joues bien ton rôle.

J'aurais tellement voulu citer tes qualités, montrer au monde que tu es digne d'être parmi tous ces braves. J'ai beau chercher, je n'en trouve aucune si ce n'est ton aptitude à provoquer, à jouer avec ton évantail et à narguer les autres.

J'ai du mal à imaginer, comment on pourrais bien t'aimer. Je n'en ai même aucune idée, si ce n'est que par pitié... Mademoiselle, vous qui vous croyez si belle, prenez le temps de vous regarder, et peut être qu'un jour vous changerez. Il n'en faut pas beaucoup pourtant, pour voir la vérité sur le champ. Se regarder dans un miroir, ce n'est pas la mer à boire... Mais je pense que vous le savais. Personne n'est parfait, mais il existe certains, qui par malchance n'héritent de rien. Oubliés par la nature, ils n'ont rien d'autres que leur culture. Malheureusement pour vous, vous manquez de tout.

Quoi qu'il en soit ma chère, toi qui doit être si fière de se retrouver sous les lumières, je ferais mieux de me taire et de te laisser méditer, sur la portée de ta stupidité.

Un petit message pour vos amis, ces petites bestioles tant chéries, je ne suis point un ennemi... Juste une personne de passage, qui loin de vous hair vous engage, à rester en dehors de cette affaire, qui surement ne dois pas vous plaire.

Avec mes salutations les moins distinguées.

Pinkie.

P.S:
Je n'aurais jamais pensé trouver autant de difficultés à écrire un petit satire, qui j'espère t'a bien fait rire. La mission était ardue, et le résultat ne m'a même pas plu...
Comme quoi il aurait fallu un retour dans le passé, pour tout oublier. Je n'aurais jamais pensé qu'une Berlue on pourrait aimer, au point de ne pouvoir trouver, les mots qu'il faut pour l'insulter.
P.S2: C'est trop chiant d'écrire dans ce style. Faut apprécier l'effort et non le résultat :p Pour excuse, j'ai finit cette lettre un soir ou je n'avais rien d'autre à faire. Comme quoi on s'ennuie des fois!
P.S3: La PS2 est dangereuse pour la santé. A consommer avec modération.
P.S4: Vous avez surement deviné qui j'étais. C'était un petit délire que je préparais à marquise mais c'est raté :p
P.S5: Moi aussi je vous aime.
P.S6: Avant de partir, un petit message pour furie
Furie...Tu devrais te trouver un mari, ca calmera peut être tes envies...(no offense Krock ^^)
Désolé c'étais trop tentant.
Et pour finir en beauté *révérence avant de disparaitre*

D'une humeur toute guillerette Marquise passe devant l'estrade bancale. Tiens je ne pensais pas me retrouver là...oh une lettre ! Oh...pour une comtesse !

Elle s'en saisit et se met à réfléchir intensément.

*immobile pendant de longs instants*

Bon ouvrons-là tant pis je la recollerai, je ne vois pas de comtesse ici...

Bingo dans le mille Marquise c'était pour toi ce petit pamphlet...

Elle parcourt les lignes pendant un long moment, la replie, la déplie, la relit...Décontenancée, à mi-chemin entre l'amusement et la décomposition de sa boîte cranienne, elle la met dans sa besace et s'en retourne dans ses appartements. Là elle s'installe derrière son bureau, sort une belle plume de griffon et un pot d'encre.

Monsieur,

J’ignore pourquoi vous adressez cette lettre à une comtesse sachant que ce rang ne me sied en effet point du tout. Je n’ose penser que vous m’attribuez ce titre en raison du fait que je me promène souvent les pieds nus dans ma demeure.

Ne vous en déplaise, mon nom, quant à lui, évoque bien entendu la noblesse et pour cause. Ceci étant, les considérations que vous leur portez m’importent en réalité bien peu. Tout comme pas mal de choses il ne s’agit que de paroles. Vous me connaissez assez pour savoir quel intérêt je leur porte.

Pour le reste, un Monsieur très avisé m’a dit un jour que nous portions tous un masque. Le vôtre a l’air mal ajusté, cependant j’ai failli y croire (vous êtes très fort, je vous l’avais déjà dit n’est-ce pas ?). Et le mien, et bien, seuls ceux qui veulent bien y accorder de l’importance sauront confirmer ou infirmer vos propos. Mon éventail et ce que vous lui associez sont là pour accueillir ces personnes. Ma stupidité, quant à elle, je crois qu’elle ne trouve son écho que dans les esprits qui voudront bien la relever. Et ma beauté… Las ! Cette beauté qu’on me jette au visage, elle n’est rien d’autre qu’un pâle reflet qui se meurt au fond des yeux de ceux qui me regardent.

Je ne justifierai pas mon amour pour mes compagnons les RATS, cela serait leur rabâcher ce que tout le monde sait pertinemment et je n’aurai de toute manière pas les mots pour leur dire.

Pour finir, seuls les actes ont un sens, c’est pourquoi même si j’admire la force de votre lettre, sûrement parce que ses allégations sont directes et n’utilisent pas de stratagèmes afin d’atteindre leur but, je n’y attacherai pas plus d’importance car vous m’avez démenti à maintes reprises le moindre terme de ce pamphlet. N’est-ce pas trop difficile de faire tout le contraire de ce que l’on pense ou couche sur le papier ?

Marquise

PS : En voilà un jeu bien étrange. Comment penser un seul instant qu’un Hurlu pourrait être cruel envers sa petite Berlue ?
PS2 : Bravo pour cet exercice Monsieur/Madame Pinkie, cela m’a forcé à boire quelques potions noires afin de rédiger ma réponse.
PS3 : Chouette, nous nous aimons, la vie est parfaite !