L'empire des anges

Hemli lâcha la barre à roue pour la laisser à Orac qui devint la capitaine du vaisseau. Le nain grimpa à toute allure sur le grand mât et le mât de misaine pur replier les voiles de peur que la tempête s’annonçant ne les déchire.

Une fois ceci fait, il redescendit aussi vite qu’il était monté. Se dirigeant derrière Orac qui maintenait le cap en jetant un œil au compas, Hemli se plaça derrière un énorme tambour et se saisit de deux grandes mailloches. Il se mit à sourire et nous dit ceci :

- Même sans voiles, nous allons voguer sur les flots à la même vitesse…admirez la puissance de mes golems à présents

Levant ses mailloches il frappa le tambour avec celles ci et semblait donner un rythme. Effectivement, 5 énormes rames sortirent à bâbord et à tribord de trappes situés sur les flans du bateau. De puissants cris guerriers se firent entendre depuis le fond du bateau et les rames bougèrent à un rythme soutenu et régulier.

Il paraissait évident, que chaque golem était derrière chacune des rames. Or cela paraissait à peine croyable quand on voit le poids que chacune d’entre elle devait peser. Même Orac fut décontenancée par l’imagination de leur puissance. En effet, la vitesse de croisière demeurait aussi élevée que celle de tout à l’heure si ce n’est plus encore.

La mer s’agita de plus en plus et la pluie commença à tomber. De sombres nuages s’avancèrent et le bruit de l’orage s’approcha. Le bateau se mit à tanguer de plus en plus au point que Lothar, Léa et Grüul apparurent sur le pont et mon mal de mer repris

- BEUAAAAARG, ce n’est pas vrai !!! j’en ai marre de la mer, j’en ai marre de l’eau…j’en ai marre d’être malade….BEUAAARG !!! heureusement qu’il n’y a pas de radeau en mer.

*entendant un bruit sourd à mes pieds*

*regardant à mes pieds*

Je vis un rat mouillé mort que Grüul m’avait balancé…Je ne compris pas sur le coup jusqu’à ce que je me souvienne de la phrase prononcée tout à l’heure…Tout le monde n’avait saisi le sens de la phrase et je m’en expliquait auprès de Grüul

- Euuuuh Grüul…quand je disais qu’il n’y avait pas de radeau en mer, je parlais d’une petite embarcation de fortune….Mais pas d’un « rat d’eau » en faisant allusion à cette bestiole *soupir*…Enfin…merci quand même

A peine avais je dis que je n’avais pas besoin de son rat mort que Grüul bondit sur l’animal mort et le dévora d’une façon immonde et sale…J’avais encore plus l’envie de vomir que tout à l’heure sans que cela soit dû au mal de mer

Lothar prit la parole pour demander des explications à Orac

- Orac, pourquoi ne pas avoir contourné la tempête ?

- Nous n’avons pas de temps à perdre et la trajectoire optimale passe par le franchissement de cette tempête. Par ailleurs cette dernière est incontournable du fait qu’elle se situe géographique autour de l’île ou nous nous rendons.

- Je rêve, j’espère qu’elle existe cette île parce que sinon…

- Je vous rappelle que je ne vous ai pas demandé de me suivre alors si vous n’êtes pas content, vous pouvez passer par dessus bord

*Léa tomba à terre du fait que le navire tanguait de plus en plus*

Lothar s’agenouilla pour l’aider à se relever

- Tu vas bien Léa ?

- Oui ça va…je te remercie

- *s’adressant à Orac* cela devient trop dangereux, il faut faire demi tour !!!

Orac pris un air furieux et devint menaçante

- HORS DE QUESTION….il a beau pleuvoir, si vous nous empêchez de continuer je vous brûlerais avec mes sorts de flammes pour vous donner un avant goût de ce qui vous attend en enfer

- Petite insolente *sortant son épée de son fourreau* je vais t’apprendre à jouer avec la vie des autres ainsi que les bonnes manières par la même occasion…Moi Lothar, je veux bien aller en enfer si le paradis vous est offert…et…

*une musique se fit entendre*

Assis contre le mât de misaine au côté de Grüul, je me mis à jouer de la lyre. Je ne pouvais plus supporter la dispute de Orac et Lothar. La mélodie douce et agréable produisit des notes apaisantes et donna envie de l’écouter.

Toute autre chose semblait futile et dérisoire. Les sons calmèrent les ardeurs de tous les protagonistes. Hemli continuait de donner le rythme en tapant le grand tambour avec ses mailloches mais de façon machinal. Il m’écouta attentivement jouer de l’instrument sans prêter attention à ce qu’il faisait, il semblait subjugué. Lothar et Léa côte à côte se laissèrent bercer par la mélodie également. Grüul cessa de chasser les rats et autre souris pour m’écouter et faisait preuve d’un calme étonnant…Orac quant à elle continua de maintenir le cap en ayant les mains fixées sur la barre à roue. Elle semblait irritée

Les vagues se calmèrent et le vent cessa de souffler comme pour ne pas étouffer la moindre note, la mer redevint fluide, l’orage qui grondait avait disparu de même que les nuages noirs pour faire place à un ciel bleu et à un soleil radieux.

Voyant le temps s’améliorer, je cessais de jouer pour ranger ma lyre dans mon armure. Déçue, l’assemblée retourna à ses occupations jusqu’à ce que Orac se mette à crier

- TERRE !!! TERRE !!! voici l’île dont je vous avait parlé…Hemli, vous n’aurez pas de po supplémentaires, quant à vous Lothar, encore une parole de travers et je vous rôti comme un vulgaire poulet

Une nouvelle dispute aurait pu éclater mais je la calmais aussitôt en relançant un sujet de conversation.

- Orac qu’y a t il sur cette île exactement ?

- Bonne question. En fait il s’agit d’une petite île sur laquelle se situe le temple sacré prés de la plage. Cependant, l’île est difficile d’accès car est protégée par des intempéries très violentes. Par ailleurs, pour parvenir jusqu’à la dernière salle, la personne doit posséder des qualités que sont l’intelligence pour accéder au temple, la force pour atteindre la dernière salle et surtout avoir un cœur bon…si l’une de ces qualités est absente…alors la personne mourra. En fait, il s’agit de l’endroit décrit dans le livre que vous avez lu à TAM.

*le bateau accosta sur la plage*

Cependant, Lothar, Hemli, Grüul et moi même réfléchissions à ce qu’avais dit Orac. Tous les trois, nous dîmes respectivement les paroles suivantes

- un endroit protégé par des intempéries pour empêcher les marins d’approcher

- Les marins sont quasiment tous des hommes

- Grüul vouloir souris

- Il faut être fort et intelligent

- Mwarf donc sûrement pas une femme

- Mais il faut être fort pour combattre un danger alors

- Grüul vouloir souris

- Mais bien sûr !!! il s’agit d’un harem caché au milieu de nul part renfermant de superbes filles ne demandant qu’à être délivrées de l’emprise d’un tyran…c’est pour cela qu’il faut être un homme, fort, intelligent et bon…*rire bête*…et Orac a dit que j’étais le seul à pouvoir y aller *rire bête* franchement j’en ai de la chance, dommage pour vous les gars…je compatis sincèrement *rire moqueur*

Lothar et Hemli bondirent du bateau et coururent à toute vitesse vers le temple qui était visible. J’en fis de même et bondis sur les deux personnages en leur disant

- Bande de traîtres, elles sont pour moi

Lothar répliqua

- Espèce d’abruti, tu es déjà marié avec Roxane alors tu pourrais te montrer plus collectif

Et à Hemli d’ajouter

- J’ai bien le droit à une compensation pour le navire que je vous ai prêté

Faisant bouffer du sable à Lothar et Hemli tout en rigolant, je courus en direction du temple avant de me retourner et de crier à Grüul resté sur le pont avec Léa et Orac qui furent dépitées par tant de bêtises

- Grüul !!! c’est sûrement une grotte froide sombre et humide…il y aura pleins de souris

A peine ma phrase terminée Grüul sauta du bateau et courut dans ma direction en marchant au passage sur Lothar et Hemli resté à terre crachant du sable. Ils se relevèrent et me coururent après.

Léa et Orac descendirent du bateau et cette dernière ne put cacher son dépit

- *énorme soupir* je rêve…et dire qu’ils sont pervers en plus d’être cons…Quand je pense qu’il est le seul à pouvoir arriver à la dernière salle…c’est pas gagné

Continuant de courir en direction du temple, j’avais à présent à mes trousses un nain, un zombi et un humain sachant que Léa et Orac se dirigèrent elles aussi vers le temple mais en marchant.

Quelques secondes de course plus tard, j’arrivais enfin devant le temple. Ce dernier était d’une hauteur proche de la trentaine de mètres et le toit était soutenu par plusieurs colonnes de pierre. La frise située sous le fronton représentait une suite de plusieurs chérubins avec des arcs en main. A l’entrée du temple étaient édifiées deux grandes statues.

L’une d’elle qui était en pierre blanche avait l’apparence d’un ange en armure portant une épée dans sa main droite et un bouclier dans l’autre main. La statue située à côté qui était en pierre noire, représentait un démon également en train de porter une épée et un bouclier. On pouvait lire sur le socle des statues respectives les noms de REMIEL et IRIC

Très vite rejoins par Hemli et Lothar qui avait dépassé Grüul de part sa lenteur, les deux protagonistes me bondirent dessus alors que je contemplais les statues. Pour se venger, ils me firent bouffer du sable en veillant à ce que je ne puisse me libérer de leur emprise. Grüul qui nous avait rattrapé, sautillait autour de nous et semblait s’amuser. Bref l’ambiance était très détendue jusqu’à ce que Léa et Orac nous rejoignent et que cette dernière ne prenne la parole

- Ce n’est pas un peu fini vos âneries. Nous ne sommes pas là pour nous amuser mais pour récupérer l’épée « miséricorde ». Cela ne sera pas de tout repos alors ne gaspillez pas vos forces inutilement *levant les yeux au ciel et faisant mine de réfléchir avant de nous regarder sévèrement* ET CE TEMPLE N EST PAS UN HAREM !!! SALES PERVERS !!!

Me libérant de l’emprise de Hemli et Lothar très déçus par les paroles de Orac gardèrent une lueur d’espoir dans leurs yeux. Pour ma part, je continuais mon bonhomme de chemin jusqu’à la porte d’entrée du temple. Cette dernière d’une hauteur impressionnante était en acier et paraissait très lourde.

Au pieds de cette porte se tenait un curieux personnage portant une robe de mage rouge et dont le visage ne pouvait être vu de part le capuchon qu’il portait. De petite taille, il s’adressa à moi en ces termes :

- Sois le bienvenu dans le temple sacré, toi et tes amis. Si tu cherches à pénétrer dans le temple, tu devras me prouver ton intelligence

*rejoins par mes amis*

Ma réponse fut la suivante

- Que je vous prouve mon intelligence…c’est pas gagné mais si je veux libérer les filles du harem et plus si affinité…*rire bête*…et que dois je faire pour vous prouver mon intelligence

*le mage rouge sortit une cuillère avant de me donner les détails*

- REGARDEZ !!!


Il tendit la cuillère devant lui et quelques secondes plus tard, la cuillère se mit à se tordre de part la force spirituel du mage. Il ajouta ces quelques paroles après avoir sorti une autre cuillère

- Si vous arrivez à tordre cette cuillère grâce à votre esprit alors je vous ouvrirais la porte du temple. Mais si vous n’en n’êtes pas capable….alors disparaissez et retournez d’ou vous venez…*faisant mine de réfléchir* …Euuuuuh sinon ce temple n’est pas un harem.

Réfléchissant très rarement mais fortement motivé par l’obtention de mon épée « miséricorde » je m’emparais de la cuillère. Prenant chaque extrémité de celle-ci dans mes mains, je me mis à la tordre facilement avant de la remettre au mage rouge en lui répondant

- Voilà !!! j’ai tordu la cuillère grâce à mon esprit. Ce dernier commande chacun de mes mouvements, par conséquent mon esprit a indirectement tordu la cuillère de part sa force. Vous devez nous ouvrir la porte du temple car je vous ai prouvé mon intelligence

Le mage rouge rigola et semblait apprécier ma ruse….à moitié

- Personne ne me l’avait encore faite celle là…Effectivement vous êtes plutôt malin même si fourbe conviendrait mieux…J’admets que vous avez fait preuve de subtilité et je vais vous ouvrir les portes du temple. Cependant, vous n’aurez pas autant de chance et la possibilité de réussir vos ruses lors des prochaines épreuves.

Le sorcier se tourna vers la porte et fit une incantation en levant les bras au ciel faisant ainsi grandir la puissance de son aura

*la porte s’ouvrit doucement en grinçant*

*Orac me dépassa et me fit une petite tape sur l’épaule avant d’indiquer la marche à suivre*

- Bien ! Olympius a fait preuve de ruse mais à présent les choses sérieuses vont commencer. Notre ange devra livrer des combats et le chemin est sombre froid et humide. Il faudrait qu’il augmente l’intensité de son aura pour nous fournir de la lumière mais il ne peut se le permettre et doit économiser ses forces

*continuant en me regardant dans les yeux*

- Je vais ouvrir la marche en concentrant une boule de feu dans ma main qui nous servira de flambeau pour nous repérer dans les couloirs. Je connais le chemin, aussi il faudra que nous restions groupés. Olympius !!! Tu devras rester…hum hum…tu devras te concentrer et ne pas te distraire par la suite. Tout dépend de toi maintenant. J’aurais pu tordre la cuillère si tu avais échoué mais pour la suite, il faudra faire preuve d’endurance et de ténacité


Orac s’avança vers la porte et regarda les cuillères tordues que le mage avaient dans ses mains pour les faire fondre dans les flammes provoquées par son esprit rien qu’en fronçant les sourcils et en se concentrant fortement

Le mage lâcha les cuillères et les laissa tomber à terre à cause de la chaleur prise par ces dernières. Orac s’avança et passa la porte pour disparaître. Nous nous regardâmes tous dans les yeux, puis après un hochement de tête nous rejoignîmes Orac derrière la porte qui nous attendait la boule de feu à la main pour nous éclairer le chemin.

Une fois que tout le monde ait rejoint Orac, nous vîmes un long couloir seulement éclairé par la lumière du jour parvenant du soleil transmettant ses rayons depuis la grande porte restée ouverte. Par ailleurs, la boule de feu lévitant depuis la main de Orac augmentait notre visibilité mais cette boule sera davantage précieuse par la suite au fur et à mesure que nous nous éloignerons de la porte pour pouvoir nous éclairer.

Nous avançâmes petit à petit derrière Orac à travers ce long couloir. Ce dernier se transforma alors en véritable labyrinthe car plus nous progressions et plus le couloir était adjacent à d’autres couloirs. La possibilité de se perdre était vraiment importante aussi nous restâmes groupés.

Grüul s’amusait malgré tout à courir derrière les souris errantes sur notre passage pour les dévorer. Il fut facile de deviner si notre zombi avait réussi à attraper sa proie au couinement de celle ci cherchant à fuir, jusqu’à celui signalant la douleur provoquée par les dents acérées de Grüul se plantant dans la chair de sa proie, pour l’arracher violement et faire craquer les os en les dévorant dans une giclée de sang se répandant partout sur son visage. Même sans voir la scène nous prîmes tous du dégoût à l’entente des bruits caractérisant celle ci de manière subjective mais nous la faisant imaginer dans notre esprit.

Après plusieurs dizaines de minutes, Léa prit la parole avant que la discussion ne s’engage avec Orac

- Orac, cela fait plusieurs minutes que l’on marche et nous n’avons pas vu la moindre autre épreuve à franchir…comment être sûrs que l’on ne s’est pas perdus

- Que vous êtes impatients !!! Je sais où je vais dans la mesure où j’ai appris les plans de ce lieu par cœur. Un livre de la ville de TAM autre que celui qu’Olympius a lu racontait plus en détail l’origine de ce lieu sacré.

- Qu’est ce que ce livre racontait à ce propos ?

- Ce temple a été crée pour que l’épée « miséricorde » ne puisse plus être en possession de personnes animées par le mal ou ayant le vice en eux. L’épée confèrerait un pouvoir immense à son détenteur qui deviendrait capable de blesser et tuer des êtres immortels. Cependant, plus le détenteur de l’épée tuait et plus il avait envie de tuer sombrant dans un état de folie meurtrière sans fin.

*buvant une potion de mana pour entretenir l’intensité de sa boule de feu*

*reprenant son récit*

- REMIEL chef de l’empire des anges choisit cet endroit après la mort du démon IRIC pour cacher cette épée. Ce temple difficile d’accès depuis la mer est un véritable labyrinthe. Mais ce dernier ne continue plus jusqu’à la première épreuve.

- Saurais tu quelles sont ces épreuves ?

- Une fois le labyrinthe franchi, nous passons une épreuve qui est un duel face au 1er des 6 gardiens impériaux. Une fois ceci fait, le chemin devient linéaire jusqu’à la salle ou le combat face au 2eme gardien impérial doit se dérouler jusqu’au 6eme. Chaque gardien est associé à un élément. La salle qu’il défend contient un cristal élémentaire devant être brisé pour libérer 1 des 6 sceaux verrouillant la salle renfermant « miséricorde ».

Alors que Orac et Léa discutaient Lothar et moi même nous regardâmes dans les yeux en se souvenant que marikiah avait dit être l’une des 6 gardiennes impériales. Léa continua de poser ses questions à Orac

- Pourtant il me semble qu’il n’existe que 4 éléments que sont : l’eau, le feu, la terre et l’air

- Certes mais il faut également prendre en compte la lumière et les ténèbres.

- Dans ce cas il suffit juste de vaincre les gardiens impériaux, de briser les cristaux pour déverrouiller la dernière salle et prendre l’épée…en quoi avoir un cœur bon est il utile dans ce cas

- C’est simple, bien que la porte devienne déverrouillée, cette dernière se situe dans un couloir et se positionne à quelques mètres derrière 2 statues regardant le sol. Ces statues représentant 2 anges sondent le cœur de ceux qui souhaitent passer. Si la personne est remplie de vice, les statues la foudroient l’envoyant en enfer par une mort instantanée depuis des lasers lancés avec les yeux….Sinon rien ne se passe et la personne n’a plus qu’à récupérer « miséricorde »


Quelques minutes après son récit, nous avions la sensation que plus nous avancions et plus la température semblait diminuer. De la glace recouvrait peu à peu les murs et le sol devint de plus en plus humide laissant apparaître des flaques d’eau. Cependant, le couloir devint éclairé par des torches fixées sur les murs. Orac esquissa un petit sourire avant de nous prévenir et de faire disparaître sa boule de feu devenant inutile pour l’éclairage à présent.

- Voilà la porte de la première épreuve renfermant le premier des 6 cristaux protégé par son gardien *me regardant*. Olympius !!! surtout sois sur tes gardes et n’oublies pas ce pour quoi tu es là

*acquiescant d’un hochement de tête et m’approchant de la porte*

La porte était bleue et en acier. Il y avait un symbole sur celle ci qui représentait une goutte d’eau. Mettant ma main sur la poignée j’exerçais une pression pour pouvoir ouvrir la porte.

L’endroit qu’il y avait derrière était une sorte d’arène dont la hauteur devait être d’une trentaine de mètres et dont des cascades d’eau tombaient depuis le haut des murs. Le sol inondé d’environ un mètre d’eau rendait les mouvement des jambes assez difficile à exercer. Au centre la salle je pus apercevoir un long cylindre avec le fameux cristal de l’élément eau. C’est alors qu’une voix se fit entendre

- UN INSTANT !!! Je suis ONDINIAH la gardienne impériale de l’élément eau et si vous souhaitez détruire ce cristal pour accéder à la salle sacrée, vous devrez me passer sur le corps en premier lieu

Ondiniah était une ange avec une chevelure longue et d’un bleu ciel. Ces yeux et ses lèvres bleus rappelaient celui de la mer et son teint celui de la neige. Son armure en écailles bleues de même que ses bottes de combat semblaient lui permettre de se mouvoir facilement dans l’eau. Son arme était un trident de deux mètres environ dont les pointes étaient gelées mais très tranchantes. Ondiniah était vraiment très belle et je ne pus m’empêcher se lui faire un sous entendu de mauvais goût en guise de plaisanterie comme réponse à sa question

- Vous passer sur le corps ? *rire bête* quitte à joindre l’utile à l’agréable je suis d’accord surtout avec une personne aussi jolie que vous mais je suis quelqu’un d’assez pudique. Vous souhaitez que l’on fasse cela ici devant tout le monde ou dans un endroit plus tranquille ? *éclat de rire*

Profitant d’un moment ou j’avais baissé ma garde, je vis un pic de glace lancé dans ma direction sans que je puisse réagir. C’est alors qu’il éclata avec un sort de boule de feu lancée par Orac pour empêcher ma mort mais pas sa grosse gueulante

- OLYMPIUS !!! espèce d’abruti, je te jure que tu as intérêt à faire attention sinon c’est moi qui vais te botter les fesses

Ondiniah ajouta également ceci

- Vous feriez bien de suivre son conseil car vous n’aurez pas autant de chance la prochaine fois…cela ne fait que retarder l’échéance de toute façon. Je suis prête pour commencer le combat alors EN GARDE !!!

- *soupir* Je ne pouvais pas prévoir que vous manquiez d’humour au point de m’en vouloir. Il faut croire que vous êtes enfermée ici depuis trop longtemps…mais je suis prêt à me battre contre vous et les 5 autres gardiens

*sortant mon épée courroux d’azur*

Voyant cette épée Ondiniah eut l’air très surprise et trembla avant de se ressaisir et de murmurer faiblement

- N…non…ce n’est pas possible, il ne peut quand même pas…je dois en avoir le cœur net

Ondiniah déploya ses ailes et se dirigea à toute allure dans ma direction le trident pointé sur moi…La 1ere épreuve venait de commencer.

Evitant l’attaque par un mouvement latéral vers la gauche, mes mouvements furent difficiles et peu précis à cause du niveau d’eau trop élevé. Je décidais alors de déployer mes ailes pour m’envoler vers le haut de la salle et quitter le bassin d’eau qui me montait jusqu’à la taille.

Ondiniah rigola et semblait se moquer de moi

- et bien qu’y a t il Olympius, car c’est comme cela que la fille t’a appelé tout à l’heure je crois. Tu n’aimes pas l’eau ? Mais ce n’est pas grave, je suis aussi douée pour les combats aériens tu sais.

Son trident en main, elle s’envola à une vitesse folle dans ma direction pour m’assener un coup de trident que je réussis à parer avec mon épée « courroux d’azur ». Cependant de sa main droite elle me lança un cône de froid qui me frappa le torse mais pas de manière violente.

A peine le temps de me soigner je lui balançais une boule de feu qu’elle repoussa de son trident par un geste circulaire qui l’envoya contre le mur qui explosa.
Anticipant cela je passais derrière elle et la frappa d’un violent coup de poing avant de la projeter contre le bassin en contre bas par une attaque électrique.

Relâchant mon attention pensant qu’elle était blessée je vis plusieurs cônes de froids aller dans ma direction et je ne pus tous les éviter. Sentant une présence derrière moi, je n’eus pas le temps de me retourner complètement qu’Ondiniah me frappa avec son trident qui me blessa à l’épaule gauche. Néanmoins d’un geste circulaire de ma main gauche, le tranchant de mon épée lui entailla le torse.

Ondiniah et moi même usions de sort de soins pour remettre nos énergies vitales à leur maximum avant de repartir au combat faisant entrechoquer nos armes jusqu’à un éventuel dénouement

En contrebas, hors de la zone de combat et du bassin aquatique, Orac et les autres regardèrent le combat et semblèrent confiant sauf Orac qui faisait la grimace. Lothar l’interpella

- Qu’est ce qui ne va pas Orac ? Olympius a le dessus, il va remporter ce combat et briser ce cristal élémentaire.

- NON !!! Regardes un peu mieux et tu verra que si le combat continue trop longtemps…Olympius se fera tuer

*l’assemblée prit un air surpris*

*Lothar se fâcha*

- Tu dis n’importe quoi !!! Tu vois bien qu’il est plus fort et domine le combat. On ne peut vraiment pas compter sur toi pour remonter le moral des autres.

- IMBECILE !!! Tu ne remarques vraiment rien…Pas étonnant que les humains ne puissent pas compter sur leur intelligence pour avoir la vie sauve et se défendre.

*Orac pointa mon combat avec Ondiniah qui se poursuivait*

- Regardes Lothar, tu vois que Olympius est plus fort mais moins rapide que Ondiniah. Par ailleurs, bien qu’il soit dans les airs, Olympius consomment plus d’énergie que pour un combat au sol et ses gestes sont moins précis et moins fluides. Pourtant s’il combat dans le bassin son adversaire le tuera instantanément.

*Orac grinça des dents avant de poursuivre*

- Mais ce n’est pas le pire…Olympius ne se contente que d’esquiver ses coups sans chercher à tuer son adversaire. Il espère vider le mana de son adversaire alors que lui même en possède beaucoup moins et se soigne plus fréquemment. Bien que Ondiniah utilise plus de sorts magiques, le potentiel en mana d’Olympius se videra bientôt et surtout avant celui de Ondiniah

*Hemli jusqu’alors peu enclin à la discussion se mit à faire part de son avis*

- Cela peu paraître étonnant mais…j’ai l’impression qu’Olympius est conscient de ce problème et qu’il prépare quelque chose. D’ailleurs bien que la bataille soit en faveur de Ondiniah à présent, celle ci semble un peu trop sûre d’elle

D’un violent coup de trident Ondiniah me projeta contre le bassin et me blessa sévèrement. Me relevant difficilement, les jambes dans l’eau, Ondiniah descendit me rejoindre et se posta devant moi à trois mètres de moi avant d’ajouter des paroles narquoises

- *bâillement* C’est un peu trop facile, tu devrais te soigner Olympius

- *essoufflé* J…je vais le faire...tu ne perds rien pour attendre.

Tentant de me soigner, l’assemblée et Ondiniah purent constater que je n’avais plus de mana et que j’étais à la merci de l’ange aquatique. Celle ci après m’avoir rit au nez lança un sort de froid autour de moi qui gela l’eau à l’endroit ou j’étais, bloquant mes jambes et rendant toute fuite impossible. J’avais beau essayer de fuir…c’était impossible. Ondiniah se moqua de moi

- Olympius, je vais en finir une bonne fois pour toute et te tuer en une attaque

Levant ses mains en l’air, Ondiniah concentra une boule d’énergie qui ne cessait de grandir. Elle préparait un embrasement céleste et sa puissance continuait d’augmenter. L’aura bleue d’Ondiniah augmentait en intensité et son regard était tourné vers la boule pour jauger de sa force.

Pourtant contre toute attente, La puissance de l’embrasement cessa de grandir et finit même par disparaître. Surprise, quand Ondiniah tourna son regard vers moi, elle vit que je n’étais plus prisonnier de la glace. Situé derrière elle mais dans les airs, je lui lançais un sort électrique violent qui avec le contact de l’eau renforça les blessures infligées.

Le corps d’Ondiniah flottait sur l’eau mais était encore en vie et demanda ce qui s’est passé. Seul Lothar avait compris ce que j’avais fait pour avoir déjà vu mon stratagème face à Razor dans la tour de ce dernier. Ma réponse fut donc celle ci.

- C’est simple, durant le combat tu prenais trop d’assurance et avais trop confiance en toi. J’ai donc choisi de diminuer ta jauge de mana à un niveau assez bas mais pas trop. Quand ce fut le cas, j’ai attendu que tu relâches ton attention pour te voler le reste de mana que tu avais en veillant à ce qu’il ne t’en reste plus. Mais pour cela, il fallait que tu m’attaques suffisamment avec des sorts magiques. Voilà pourquoi je n’ai pas cherché à te tuer. J’ai profité de ton manque d’attention pour me libérer de la glace avec un sort de flamme pour ensuite mettre fin au combat.

- Bien joué…tu m’as battu. Tu n’as plus qu’à m’achever à présent

Prenant mon épée, je fis un geste brusque pour la décapiter…mais je retins mon attaque juste avant de la tuer. Je fis alors tomber mon épée à terre et ajoutais ceci

- J…je ne peux pas…je ne veux pas vous tuer

Orac me cria alors

- OLYMPIUS FAIS ATTENTION !!!

Effectivement, Ondiniah se releva très vite et avait récupéré un peu d’énergie vitale. Elle prit son trident et s’apprêta à me trancher la gorge et me tuer par la même occasion

Cependant avant qu’elle ait pu me tuer, elle sombra dans un geyser de flamme qui la tua sur le coup en la réduisant à l’état de poussière

Tournant la tête vers Orac, je la vis le poing à terre et avec son aura rouge au maximum de son intensité. Elle m’avait sauvé la vie mais était plus furieuse que jamais. Elle me rejoignis et me donna un violent coup de poing qui me mit à terre. Elle se mit à califourchon sur moi avant de me saisir et de me frapper à nouveau d’un violent coup de poing et de m’engueuler

- Mais t’es vraiment plus que stupide…à ce niveau on ne parle même plus de conneries. Tu veux te faire tuer ou quoi !!! Ici les gardiens ne sont là que pour une chose : TUER CEUX QUI SOUHAITENT PASSSER. Il n’y a pas de règles dans un combat à mort alors fout toi cela dans le crâne.

*se relavant de sa position et me soignant au maximum*

*Orac me fit une nouvelle remarque après m’avoir balancé des potions de mana*

- Je ne serais pas toujours là pour t’aider alors j’espère que tu as bien saisi ce que je t’ai dit. Maintenant détruis moi ce cristal et en route pour la suite.

Lançant un sort de flamme contre le cristal, ce dernier éclata et fit s’ouvrir une porte au fond de la pièce. Nous décidâmes de tous l’emprunter bien que tous furent surpris par la violence de Orac et à Lothar d’ajouter à Hemli

- Cette femme est un vrai démon, une furie…tu parles d’une fille.

- Tu crois qu’elle sait faire la cuisine

Hemli et Lothar éclatèrent de rire jusqu’à ce que Orac leur lance un regard noir courroucé qui les fit taire de suite.

Tous groupés, nous nous dirigeâmes vers la porte qui venait de s’ouvrir. On put voir un long couloir qui semblait sans fin. Cependant, ce dernier était éclairé par des torches enflammées situées le long des murs évitant à Orac d’avoir à créer une autre boule de feu pour nous montrer le chemin. Nous avançâmes au travers De celui ci en attendant d’atteindre la 2eme épreuve.

Dès que nous fûmes tous dans ce couloir, nous constatâmes que la chaleur qu’il y faisait était insupportable de part la température élevée qui régnait. Nous avions tous plus de mal à respirer, nos armures semblaient peser des tonnes et nos sens s’en trouvaient diminués en efficacité.

Orac distribua des boosts de constitution à chacun de nous pour pouvoir résister un peu mieux à la chaleur. Pourtant, parmi nous tous sans exception, Grüul était celui qui supportait le moins cette forte température. Il suffoquait et ne voulait même plus traquer les souris. Aussi il mis un genou à terre et avait le souffle quasiment coupé.

*m’approchant de Grüul*

- Tiens bon mon ami, je vais te soigner

*prodiguant des sorts de soins puissants*

*le forçant à boire un boost de constitution*

- Tu devrais te sentir mieux à présent et pouvoir résister plus longtemps

La réponse de Grüul fut étonnante

- Grüul, Grüul… te remercie également olympius, tu es vraiment un ami pour Grüul

Tout le monde fut interloqué, même Orac d’habitude si impassible. En effet, sa réponse ne fut pas hachée mais exprimée de manière plutôt correcte. Quand il se releva pour reprendre la marche, sa vitesse était celle d’un humain et non plus lente. Les sorts de vélocité pour pallier à ce défaut étaient devenus inutiles. Aussi, nous reprîmes notre route avec les regards fixés sur le zombi.

Orac avançait en tête du cortège d’un air assuré et confiant. Juste derrière, je marchais à côté de Léa, Lothar, Hemli et de Grüul. Il me semblait également que le comportement de ce dernier était de plus en plus proche de celui d’un humain. Il me posait des questions sur moi et mon histoire dans une attention solennelle. Par ailleurs, sa diction devenait moins hachée et basique. Grüul avait vraiment changé.

Au fur et à mesure que nous avancions, la température semblait de plus en plus élevée rendant l’air difficilement respirable mais possible. Les murs étaient chauds et fissurés mais après 5 minutes d’errance dans ce long couloir infernal, nous vîmes une porte.

Orac nous interloqua

- Voici l’entrée de la 2eme épreuve. Olympius, un combat face au deuxième gardien t’attend et j’espère que tu sera plus concentré cette fois ci…j’aimerais autant éviter d’avoir à te donner d’autres coups de poing pour te motiver. *sourire en coin*

La porte était rouge et elle aussi en acier. Il y avait un symbole sur celle ci qui représentait une flamme ou une boule de feu. Mettant ma main sur la poignée j’exerçais une pression pour pouvoir ouvrir la porte.

L’endroit qu’il y avait derrière était une arène dont la hauteur devait être d’une trentaine de mètres comme la salle précédente. Cependant, cette fois il y avait un précipice à côté de la zone de combat qui donnait sur un bassin de lave en fusion à une vingtaine de mètre plus bas.

Ce bassin rendait l’air encore plus pauvre en oxygène et augmentait la chaleur à un niveau très fort au point d’en dégouliner de sueur. Le sol était en pierres très chaudes qui formaient un pont jusqu’à une zone de combat arrondie pour donner à nouveau sur un pont un peu plus loin menant à une porte.

Néanmoins, il fallait faire un petit saut de 1 mètre environ depuis les passerelles en pierres pour gagner l’arène. Au centre la salle je pus apercevoir un long cylindre avec le fameux cristal de l’élément feu qui était dans l’arène. C’est alors qu’une voix se fit entendre

- Je suis SALAMANDARIAH la gardienne impériale de l’élément feu. Si vous souhaitez poursuivre votre chemin, vous devrez d’abord me tuer.

Salamandariah était une ange dont la longue chevelure rappelant celle de Ondiniah était pourtant d’un rouge pourpre éclatant de même que ses yeux ressemblant à deux beaux rubis. Son air était sévère et en rien sympathique. Le sourire en coin elle n’avait l’air que d’exprimer du mépris à notre égard. Son armure en écailles rouges et son casque en forme de tête de dragon semblaient lui octroyer la capacité de ne pas craindre la chaleur pourtant insupportable. Il s’agissait là aussi d’une très belle femme auquel nul homme ne se sentirait le courage de vouloir tuer…Mais cela était nécessaire et cette idée me brisait le cœur

Salamandariah continua d’un ton sec

- Qui est celui qui souhaite me défier…qu’il s’avance jusqu’à moi

Je lui répondis alors calmement

- C’est moi, Olympius qui vais vous défier et vous vaincre

*entrant dans l’arène*

Salamandariah marqua un temps d’arrêt lors de ma présentation et se parla à elle même à voix basse

- Olympius ?!…Non ce doit être une coïncidence…rien de plus…pourtant c’est un ange lui aussi on dirait, ce pourrait il que…non c’est impossible

*me faisant un sourire en coin*

- A présent Olympius on va rajouter des difficultés au combat et faire en sorte que nul ne nous dérange

Concentrant son potentiel magique à un niveau très élevé, son aura gagnait en intensité. C’est alors que la lave située plus bas monta puis devint de puissants geysers de feu qui s’élevèrent autour de l’arène seulement mais de façon permanente.

Salamandariah continua dans ses explications

- Ces geysers de flammes empêchent toutes aide extérieure au combat. Par ailleurs, pour que la lave redescende plus bas, vous devrez me tuer pour que ma magie cesse.

La température était encore plus élevée du fait de la montée du niveau de lave dont les geysers étaient juste autour de nous. Je pris à nouveau un boost de constitution mais cela n’y changeait rien. Je me lançais alors un sort de soin qui me fit un peu de bien mais ne faisait que retarder l’échéance.

Regardant derrière moi, je vis à travers les geysers que Orac avait crée une bulle protectrice autour de chaque membre du groupe pour les protéger de la chaleur. Orac résistait bien à la chaleur mais n’hésita pas user de sa magie pour protéger mes amis ce qui me réchauffa le cœur.

Je m’adressais alors à Salamandariah

- Il fait vraiment très chaud, aussi je vais en finir vite fait pour passer à l’épreuve suivante.

- C’est exact olympius…le combat sera court et ne durera ni plus, ni même moins de 5 minutes

- Quel orgueil, je crève peut être de chaud mais si vous pensez me tuer en 5 minutes c’est que vous ignorer ma capacité de survie et….

- Tais toi un peu…tu parles trop et commences à m’énerver.

*sortant deux épées qui étaient croisées derrière son armure*

*prononçant une incantation qui rendit les lames orangées*

*jetant une des épées à mes pieds*

- Tiens olympius, prends cette épée. Elle seule pourra venir à bout de moi

- M..Mais qu’avez vous fait ? Je ne comprends pas

- Alors je vais faire plus simple…Ces deux épées sont liées entre elles. Quand le possesseur d’une épée blesse son adversaire, ce dernier se retrouvera maudit et son épée verra sa lame encore plus orangée. Pour contrer la malédiction, il faut que cette personne blesse le possesseur de l’autre épée pour la lui transmettre et rendre la lame de son épée encore plus orangée et la notre encore moins…jusqu’à la réalisation de la malédiction qui sera provoquée 5 minutes après que la première blessure eut été causée

- Quelle est cette malédiction ?

- Au bout de 5 minutes celui qui sera sous le coup de la malédiction verra son corps exploser en mille morceaux minimum réduisant ce dernier à l’état de cendre…ramassez votre épée pour que le combat commence

Me baissant pour ramasser l’épée, je relâchais mon attention et je sentis une douleur au niveau du dos. La lame de mon épée était très orangée signifiant que j’étais maudit. Salamandariah en avait profité pour me tailler le dos provoquant ma furie

- Vous n’aviez pas le droit…N’avez vous donc aucun honneur

- Il n’y a pas de règles dans un combat à mort et il ne vous reste que 4 minutes environ pour me tuer. Alors faites vite…sauf si vous souhaitez servir d’explosif

Les minutes passèrent et il devait n’en rester qu’une seule, pris par la panique je repris mon calme pour réfléchir…et avoir une idée plutôt mesquine

M’envolant, Salamandariah ne compris pas pourquoi je n’allais pas à son contact. C’est alors que je lui lançais un sort raz de marré qui la trempa. Elle secoua sa tête pour se sécher mais alors qu’elle voulu me regarder dans les airs, elle vit que j’avais disparu. J’étais déjà descendu à son niveau et je lui plantais ma lame en plein cœur. Laissant mon adversaire sur place qui mit les genoux à terre en crachant du sang avec l’épée encore plantée dans son corps, je courus derrière le cylindre où se situait le cristal pour me protéger de l’explosion imminente.

Ne souhaitant pas voir cela, j’entendis l’ange de flamme poussé un cri d’horreur qui cessa lorsque l’explosion se produisit. Celle ci avec son souffle brisa le cristal de flamme, les geysers disparurent et la lave regagna son niveau initial.

Je ne pus contenir mes larmes à l’idée d’avoir tué quelqu’un. Voulant apercevoir le corps de Salamandariah, je n’en vis strictement rien si ce n’est un petit tas de cendre. Les épées avaient dû fondre avec l’explosion.

Sur les rotules et prenant ma tête dans mes mains, la chaleur ne m’affectais plus puis je sentis une main se poser mon épaule. C’était celle de Orac qui avait aussi lancé une bulle protectrice sur moi quand elle fut à mes côtés.

- Debout olympius…je vois que tu as retenu la leçon de la dernière fois. Saches que l’on se retrouve dans des situations où tuer son adversaire est la seule voie possible. Tu viens de l’apprendre à l’instant. Maintenant il nous faut prendre la porte que tu as déverrouillé en brisant le cristal. La bulle protectrice me fait dépenser beaucoup de mana et il reste encore des combats à livrer.

Sur ces bonnes paroles, je me relevais entouré de tous mes amis qui étaient là pour me soutenir. Alors que Orac continuait d’avancer vers la porte, je sentais qu’elle usait énormément de mana, que cela la fatiguait mais qu’elle ne voulait pas le montrer.

Ce n’est qu’une fois arrivée devant la porte déverrouillée que Orac se montra pressente envers nous.

- Bon alors vous vous bougez le derrière ou quoi !!! vos bulles protectrices me font dépenser beaucoup de mana et je n’ai pas envie de boire toutes mes potions pour vos beaux yeux. La température derrière la porte est bien plus agréable…ALORS MAGNEZ VOUS !!

*Orac passa la porte*

A dix mètres de la porte, le reste du groupe se dirigea lentement mais sûrement sur les traces de Orac. Une discussion entre nous commença sur le trajet par une phrase de Lothar.

- Qu’est ce qu’elle m’énerve celle là à crier tout le temps…En tout cas félicitations Olympius, tu t’es bien débrouillé tout à l’heure. J’ai cru que tu allais mourir

- Je te remercie Lothar…mais j’aurais autant aimé ne pas avoir eu à tuer

*sentant une main me taper sur l’épaule*

C’était celle de Léa qui tenta de me consoler

- Ecoute moi, on ne refait pas le passé. Tu as un objectif à atteindre qui est l’obtention de ton épée capable de tuer des immortels. Peu importe la manière, tous les moyens sont bons pour accomplir ta mission qui est de sauver l’humanité de cet empire des anges…

*prenant un air songeur avant de poursuivre*

- Pourtant une chose m’étonne. On dirait que Orac est encore plus motivée que n’importe qui pour obtenir cette épée « miséricorde ». Pourtant en tant que chef de la ville de TAM, elle a conclu un pacte avec l’empire. Pourquoi vouloir cette épée alors ?

Hemli nous fit alors partager son idée sur la question

- l’épée s’appelle « miséricorde »…*réfléchissant* La miséricorde est un terme désignant la pitié qui pousse à pardonner à un coupable ou à faire grâce à un vaincu…Ceci expliquerait pourquoi le détenteur de cette épée doit avoir le cœur bon…Pourtant, il semblerait que quiconque ait utilisé cette épée ait sombré dans la folie meurtrière petit à petit en voulant toujours tuer davantage…En quoi le fait d’avoir un cœur bon intervient il dans ce cas ?

Je lui répondis ainsi

- Il me semble que c’est REMIEL qui a décidé de cacher cette épée ici pour que justement seul un être miséricordieux puisse user de celle ci. Mais le livre que j’ai lu à ce sujet avait des pages arrachées. Je ne connais pas tous les détails

Lothar voulant faire de l’humour souleva un point important

- En revanche, avec le sale caractère de cette vipère de Orac, j’ose à peine imaginer le carnage que cela serait si elle venait à s’emparer de l’épée une fois qu’Olympius aura fait le boulot…elle nous forcerais à faire le ménage qui sait ? *rires*

Lothar compris ce qu’il venait de dire et l’assemblée resta bouche bée dans un silence de mort à l’évocation des propos. Léa compléta

- Olympius, reste prudent et saches que l’on sera là pour empêcher Orac de te nuire et de tenter un sale coup. Je suis bien plus rapide qu’elle et je sais me battre moi aussi.

Finalement nous atteignîmes la porte où Orac nous attendait patiemment derrière en buvant des potions de mana. Nos bulles protectrices disparurent quand nous franchîmes la porte. Elle nous annonça la couleur

- Bien…on est tous au complet. Nous pouvons donc continuer et nous diriger vers la 3eme épreuve. Suivez moi et restez groupés. Il n’y a pas de temps à perdre.

Suivant Orac de prés, le couloir que nous empruntions était très bien éclairé par des torches mais fut extrêmement court. En effet, le couloir ne présentait aucune caractéristique particulière si ce n’est que nous pûmes voir, à peine après avoir franchi la porte de sortie de la salle de feu, celle marquant l’entrée de la 3eme épreuve à environ 10 mètre de là. Grüul fit alors une remarque

- Grüul, porte de la 3eme épreuve devant…DEJA !!!…Olympius encore fatigué du combat précédent…rythme difficile à suivre pour ami à moi.

Orac se tourna vers Grüul pour lui répondre et tout le monde constata que notre zombi ne cherchait même plus à traquer les souris qui étaient non loin de lui pourtant. Il était davantage attentif à la réponse qu’allait faire Orac.

- *surprise* Et bien…effectivement, le temps pour se reposer est court mais ce temple a pour fonction de cacher l’épée « miséricorde » et que seul quelqu’un qui en soit digne puisse la prendre…Je suis sûre que Olympius peut le faire. J’ai confiance en lui

Nous nous dirigeâmes alors vers la porte où le 3eme gardien ferait tout pour m’empêcher de passer. La porte était violette et toujours en acier. Il y avait un symbole sur celle ci qui représentait un nuage. Mettant ma main sur la poignée j’exerçais une pression pour pouvoir ouvrir la porte.

Pourtant, à notre grande surprise, la salle était noire…on ne pouvait rien voir. Tentant de m’éclairer par une boule de feu, celle ci n’éclairait strictement rien. C’est alors que chaque membre du groupe devint prisonnier dans une sorte de boule d’énergie de couleur rouge rendant visible tous les membres mais pas le reste de la salle.

Une voix se fit entendre

- Je suis AUSTERIEL le gardien impérial de l’élément air. Seul ma mort vous permettra de poursuivre votre trajet mais cela ne me semble guère envisageable *rire*. Bien qui est mon adversaire ? Que ce dernier se manifeste.

Prisonnier dans ma bulle, je me mis à bouger dans tous les sens et à crier pour me faire entendre

- C’est moi Olympius qui vais te vaincre…Alors libère moi qu’on en finisse

- Quelle fougue !!! Mais je suis d’accord avec vous sur un point…Il faut qu’on en finisse et ce sera vite fait. Cependant je vais vous donner un conseil avant de vous libérer de sorte que vous prêtiez attention à mes dires. Sachez que cet endroit est la propriété des esprits et que vous devrez lutter pour ne pas perdre la raison. Saurez vous maîtriser votre esprit ou le laisserez vous se faire dominer par ceux qui ont déjà été vaincus

- Je n’ai rien compris à ce que vous avez dit…mais vous pouvez me libérer à présent

*ma bulle rouge disparut mais pas celle de mes amis qui restait visible*

*un trait de lumière bleu m’éclaira depuis le plafond invisible*

*un trait de lumière bleu éclaira alors mon adversaire de la même façon que pour moi, le rendant visible*

Austeriel était un ange masculin avec des cheveux courts de couleur améthyste de même que ses yeux. Ces derniers fixés sur moi exprimaient une haine à mon égard qui me glaça le sang. Quant à ses cheveux, seule une partie dépassait de son casque en forme de griffon qui recouvrait quasiment toute sa tête. Ses lèvres n’esquissèrent aucun sourire rendant mon adversaire impassible. De grande taille, il devait faire au moins 2 mètres de haut. Son imposante armure, elle aussi de couleur améthyste, était tellement lourde et épaisse de sorte que nul sort magique ou attaque ne puisse l’ébranler. Pourtant celle ci devait être lourde et impossible à porter. Il tenait un arc dans sa main et des flèches se trouvaient dans le carquois placé dans le dos de son armure. Néanmoins, Austeriel restait sur place sans bouger le moindre petit doigt. C’est sûrement à cause du poids de son armure. Je me demandais bien comment il allait faire pour me combattre en restant immobile.

Il semblait que mes amis pouvaient toujours me voir ainsi que Austeriel bien que je ne sois pas dans la bulle rouge. Je fis alors quelques pas en avant et l’éclair de lumière bleue vint m’éblouir. Quand je rouvris mes yeux, mon étonnement fut total. J’étais à l’extérieur, en plein air dans les cieux. Je pus voir toutes les régions des terres argentées en contrebas de BADUK à SATO. C’est alors que la même voix que tout à l’heure me parla. C’était Austeriel qui était devant moi dans le ciel à 3 mètres environ.

- Et bien…vous semblez surpris. Le monde entier sera notre aire de combat. Pourquoi se limiter à peu quand on peu faire mieux.

- Mais…c’est impossible. Comment sommes nous arrivés ici ? Et mes amis…où sont ils ?

- Vos amis vont bien mais vous ne pourrez les retrouver qu’après m’avoir tué.

- Alors préparez vous à mourir !!!!

L’épée « courroux d’azur » à la main et les ailes déployées, je me dirigeais à toute vitesse sur mon adversaire pour lui tailler le torse. Austeriel ne chercha même pas à éviter l’attaque. Cependant, mon assaut ne causa même pas la moindre fissure sur son armure. Celle ci recouvrait avec ses différentes pièces d’équipement la totalité de son corps. Il m’était donc impossible de le blesser…ce qui l’amusait.

- Je pense que votre épée est inutile. Si vous voulez me tuer, vous devrez trouver autre chose. La magie est tout aussi inutile contre moi. Voulez vous essayer ? *rire*

- ATTRAPPES CA !!!

*Lançant une énorme boule de feu sur lui*

L’armure de l’ange avait absorbé la puissance de ma magie de flamme ne parvenant même pas à blesser celui ci…Le combat risque d’être à sens unique. Austeriel m’adressa alors la parole d’une façon hautaine.

- J’espère que vous n’êtes pas suffisamment stupide pour comprendre que vous n’avez aucune chance de me vaincre *éclat de rire* Pourtant, ne croyez pas que ma vitesse en soit diminuée pour autant…en voici une démonstration

Austeriel se dirigea les ailes déployées à une vitesse impressionnante dans ma direction et m’asséna un coup d’une violence inouïe qui me projeta contre le sol des terres de KEDOK non loin de la forteresse de « l’esprit shaman » dont je suis le chef.

Presque mort, j’avais pourtant réussis à amortir ma chute mais je dus prendre des potions de soins pour me revitaliser et retrouver toutes mes forces très vite. Mais j’étais surpris de sa vitesse et de sa force qui dépassait l’entendement…ce fut un véritable cauchemar, il pourrait même détruire toutes les terres argentées s’il le voulait. Je ne pus cacher mon dépit

*Austeriel se posa à 2 mètres devant moi*

- C…c’est impossible…Comment peut on être aussi rapide, fort et avec une défense incassable. *tournant ma tête vers ma forteresse* *m’adressant à Austeriel* avec tous mes shamans à mes côtés on va t’éclater et je pourrais retrouver mes amis qui doivent m’attendre.

- Je ne t’ai pas projeté ici pour rien…REGARDES !!!

Concentrant ses forces pour créer un embrasement titanesque, il réussi à emmagasiner la puissance nécessaire de manière quasi instantanée. Il la lança alors contre la forteresse provoquant une explosion et un nuage de fumée…quand le nuage se dissipa, la forteresse avait été détruite et il n’en restait rien. Pourvu que ma femme Roxane et les autres membres n’aient pas été là…Mais la probabilité qu’ils n’y soient pas était mince

*mettant les genoux à terre et pleurant*

- E..espèce de salaud…Pourquoi, pourquoi avoir tué des innocents. Ils ne t’avaient rien fait….POURQUOIIIIIIII !!!!

- C’est simple, pour le plaisir de te voir souffrir… tes sentiments te perdront. Te lier d’amitié avec les autres ne sert à rien…surtout quand ce sont des humains, ils sont si fragiles et orgueilleux. On se doit de les éradiquer comme de la vermine, vous devriez en faire autant *rire*

Ne supportant pas ses paroles je fonçais à toute allure sur mon adversaire pour le frapper d’un puissant coup de poing au niveau de son casque…Mais il ne bougea pas et ne sentit même pas la douleur de mon coup…Pire !!! Ce fut moi qui avais mal au poing en l’ayant frappé. Il continua alors de se moquer de moi

- Cela devient ennuyeux…je vais vous montrer comment on fait

D’un geste vif et rapide, il me frappa d’un coup de pied d’une force phénoménale au niveau de mon épaule droite. Ceci me projeta contre les rochers que je traversais de part en part pour me retrouver dans un lac avec des oiseaux serpents…J’étais sur BADUK

*relevant ma tête*

A peine le temps de me soigner, je vis Austeriel dans l’eau à quelques mètres de moi. Je bondis aussitôt hors du lac pour lancer un sort électrique très puissant sur l’eau.

Tous les oiseaux serpents moururent mais le gardien de l’élément air restait impassible sans que mon attaque ne le blesse. Il m’interpella de la sorte

- Je vais passer aux choses sérieuses à présent, je me suis assez amusé

*prenant son arc et sortant une de ses flèches de son carquois*

*la pointant dans ma direction*

*tirant la flèche*

J’esquivais son coup mais la flèche semblait être à tête chercheuse. Il était impossible de pouvoir y échapper. Cette flèche me suivait et se rapprochait de plus en plus de moi. Austeriel décocha alors deux autres nouvelles flèches avant de me préciser ceci

- Ces flèches te suivront partout et pour toujours. Si l’une d’elle te touche tu mourra instantanément sans souffrance et ton esprit sera mien. Si tu en détruis une, alors elle provoquera la mort subite d’un innocent qui n’a pas du sang angélique coulant dans ses veines.

Nous étions proche d’un village et les habitants de ce dernier en sortirent pour regarder le combat. Ce fut un des villages dont j’avais soigné des habitants après qu’il ait été attaqué par des barbares.

Me retournant brusquement je lançais des boules feux pour brûler les flèches qui disparurent. J’entendis alors les cris des villageois qui s’étaient regroupés et je compris que trois enfants venaient de mourir subitement.

Austeriel me nargua encore

- Bravo Olympius, tu as tué trois personnes en une attaque…On peut difficilement faire mieux pour une personne censée les protéger *éclat de rire*

Ne prêtant guère d’attention à ce que l’ange me disait, je me précipitais auprès des villageois en les poussant pour tenter de ranimer les victimes en m’approchant d’elles. C’est alors que quelque chose attira mon attention. Les personnes autour de moi faisaient comme si je n’existais pas. Par ailleurs je ne sentais pas leur aura vitale…pourtant chaque être vivant dégage une aura même si elle est très faible. Or, j’avais la possibilité de percevoir les auras des êtres vivants et de savoir si l’une d’elle diminue en vitalité pour que je la soigne. Cela ne pouvait signifier que ces personnes n’existaient pas…mais pourtant elles sont bien LA et palpables. Ce fut incompréhensible…au début du moins

Je me souvins alors d’un de nos principes shamans que mon maître Couscous m’avait enseigné : l’esprit est plus fort que la chair. En tant que chef de la section de l’esprit shaman je connais tous les principes shamans mais il semblerait que je l’ai oublié un court instant durant mon combat contre Austeriel…Je n’ai pas su réfléchir et faire la part des choses

*esquissant un petit sourire*

- Mon esprit ne sera jamais tient Austeriel et je vais en finir de suite avec toi

L’ange me lança alors un embrasement céleste dans ma direction. Je fermais les yeux et me concentrais au maximum en élevant mon âme jusqu’à ne plus sentir mon corps mais juste mon esprit. Une fois au summum de ma méditation, quand j’ouvris à nouveau les yeux, je vis que j’étais de nouveaux dans la salle de l’élément air mais éclairée cette fois ci.

Mes amis étaient prisonniers dans leur bulle rouge et Austeriel était posté devant moi en tailleur en train de méditer sur notre combat virtuel. Allongé à terre, je me relevais, me précipitais sur l’ange, lui enlevant son casque et le décapitant avec mon arme « courroux d’azur »

Les bulles rouges enfermant mes amis disparurent et furent libérés. La salle était très petite et ne devait pas dépasser les 30 m². Ce n’était qu’une pièce banale avec un même cylindre au centre de la salle avec le cristal de l’élément air. D’un sort de flamme, je brisais le cristal qui déverrouilla la porte de sortie menant à l’épreuve suivante.

Mes amis me rejoignirent et Orac me demanda des précisions sur ce qui s’est passé

*racontant mon combat à mes amis*

Orac fit part de ses remarques

- Je vois…Austeriel contrôlait ton esprit et créait des illusions. Après que deux lumières bleues vous éclairaient toi et lui, tu t’es écroulé par terre. Ensuite, Austeriel s’est mis en tailleur et s’est mit à méditer. La salle s’est alors éclairée d’elle même laissant apparaître le cristal d’élément air. Les lumières bleues autour de vous ont disparu mais pas nos bulles rouges qui nous retenaient prisonniers.

Léa compléta les paroles de Orac

- Il devait vouloir jouer avec ton esprit pour le dominer et éventuellement en prendre le contrôle par la suite. Son plan était presque parfait, son armure extrêmement résistante lui permettait de pouvoir résister à tout. Mais si il lui était impossible de bouger dans la salle de part son poids excessif, dans ton esprit tout est possible grâce aux illusions.

Lothar posa alors une question intéressante

- pourquoi avoir usé de sa magie pour rendre la salle obscure

Léa lui répondit très rapidement

- C’est simple mon cœur…en fait si Olympius avait vu la taille de la salle qui est très petite, il en aurait vite déduit qu’il était impossible de pouvoir y combattre ou de s’en échapper par téléportation. Ce procédé est impossible quand nous sommes dans un lieu trop éloigné de l’extérieur à moins d’être plusieurs à exercer ce sort. Mais seul, Austeriel n’en n’aurait pas été capable. Olympius s’en serait douté et aurait vite réagit…Alors que dans le noir, tous les doutes étaient envisageables rendant son illusion réelle.

Hemli interrogea alors Léa

- Que veux tu dire par : il faut être plusieurs quand on est loin de l’extérieur. Nous sommes dans un temple qui est à l’extérieur

Orac qui était déjà à la porte de sortie de la salle de l’élément air pour se diriger vers l’épreuve suivante répondit sèchement

- Vous le faites exprès ou c’est dans votre nature de ne jamais réfléchir…dès lors qu’un être est enfermé, il doit pouvoir traverser la matière par téléportation pour s’échapper. Or pour qu’une matière organique ou non puisse traverser une autre matière, la magie de téléportation doit être très élevée au point qu’aucun mage aussi puissant soit il ne peut y parvenir seul…il faut minimum être deux et ce quelle que soit la puissance des deux mages à condition d’être suffisamment élevée quand même.

*réfléchissant un instant*

- En revanche, quand nous sommes à l’extérieur, il est possible de se téléporter dans un lieu aussi lointain soit il car il y a toujours un chemin qui ne sera pas bloqué par de la matière.

*prenant un ton sec*

- Bon dépêchez vous, nous ne sommes pas en vacances et il reste encore la moitié du chemin à faire alors BOUGEZ VOUS !!!

Alors que Orac avait déjà franchi la porte pour se rendre à l’épreuve suivante, Nous en prenions le chemin pour aller la retrouver. Lothar en avait plus qu’assez de son comportement et nous le fit entendre

- Cette sorcière est pire qu’une vieille bique, elle fait ce qu’elle veut et se prend pour le nombril du monde. Je lui collerai bien des baffes à cette vipère.

Léa enlaça Lothar par la taille et lui répondit d’une voix douce et sereine

- Ne t’en fait pas mon amour, je suis sûre qu’elle sera moins exécrable quand olympius aura récupéré l’épée « miséricorde ». Il faudra néanmoins la surveiller de prés. Je n’ai pas confiance en elle.

Faisant fit de leur crainte au sujet de Orac, je voyais Grüul qui ne me lâchait pas d’une semelle. Il me faisait rire avec sa robe de bure que j’avais dérobé à mon grand chef Rhomi. Grüul gesticulait dans tous les sens au point de ressembler à un gamin se prenant pour un fantôme avec un drap en guise de déguisement.

- Grüul, mon ami, tu peux retirer cette robe de bure…Tu n’as nul besoin de te cacher dans la mesure ou il n’y a aucune utilité a passer incognito.

Le zombi retira alors sa robe de bure, révélant ainsi sa tenue de combat composée de son casque noir, de ses bottes et armures noires ainsi que de sa longue épée à deux mains noire qui était fixée sur son dos par son armure.

Nous rejoignîmes finalement Orac après quelques minutes. Elle nous regarda en souriant puis avança dans le couloir avant de nous avertir

- Bien…je vois que vous êtes encore tous là. Le chemin est encore long alors si vous vous sentez fatigués, vous n’avez qu’à faire route arrière. Je n’ai guère besoin de gêneurs.

C’en était trop pour Lothar

- Sale Vipère du désert, si tu la fermais de temps à autre cela irait déjà bien mieux. Tu nous énerves avec tes grands airs. Je te rappelle que sans olympius tu n’as également aucune chance de récupérer l’épée.

Orac se mit alors en colère

- Espèce de misérable chevalier, je devrais te rôtir sur place pour t’apprendre les bonnes manières, d’ailleurs c’est ce que je vais faire.

Je me mis à les interrompre tous les deux

- Ca suffit avec vos âneries, si vous continuez ainsi, j’arrête ici et j’attendrais que vous vous soyez calmés pour continuer

Orac et Lothar se lancèrent des regards noirs qui en dirent longs sur leur entente. Serrant les dents, ils mourraient d’envie de se foutre dessus mais sachant que j’étais là, ils se retinrent de faire quoi que ce soit.

Nous avancions dans le long couloir éclairé par des torches enflammées fixées de part en part de chaque côté de celui ci sur les murs. Plus nous avancions, et plus nous avions l’impression d’aller plus bas, jusque sous la terre.

Il faut dire que le sol devenait de plus en plus verdoyant et les murs de plus en plus recouverts de racines d’arbres et de plantes provenant du plafond. Lothar et moi même nous lançâmes un regard, les dents et poings serrés. Nous savions que Marikiah devait être la prochaine gardienne à éliminer

Orac en tête du cortège nous interpella après que nous vîmes la porte de l’épreuve suivante.

- Voici l’entrée de la 4eme épreuve. Restez vigilants, il reste encore 3 épreuves avec celle ci avant d’arriver à la dernière salle. Olympius…fais très attention

La porte était verte et elle aussi en acier. Il y avait un symbole sur celle ci qui représentait un arbre. Mettant ma main sur la poignée j’exerçais une pression pour pouvoir ouvrir la porte.

Une fois ouverte, nous vîmes la fameuse salle. Elle était immensément grande et faisait plus d’une centaine de mètre de hauteur. On se serait cru dans une forêt tropicale. Des arbres de plusieurs mètres de circonférence s’élevèrent jusqu’au plafond. Les murs étaient recouverts de racines et le sol était un magnifique tapis de verdure duquel poussaient des fleurs d’une beauté sublime.

Au centre de la salle se tenait un pilier avec le cristal de l’élément terre. Mais à notre grande surprise, ce dernier était déjà brisé et la porte menant à l’épreuve suivante était déjà grande ouverte

Regardant à chaque endroit de la salle, je ne vis aucune présence de Marikiah ou d’une quelconque gardienne, ce qui m’étonna grandement

- Mais enfin…qu’est ce que cela signifie ? Pourquoi personne ne me barre la route. Les gardiens sont de redoutables adversaires ne reculant devant rien

Orac me répondit

- Ecoutes olympius, le chemin nous est ouvert alors profitons en. Nous aurons la réponse un jour peut être…en attendant, dépêchons nous d’atteindre la 5e épreuve

Tout le groupe regarda Orac et approuva ses dires d’un hochement de tête. Nous nous dépêchâmes alors de franchir la porte pour continuer notre périple à travers un nouveau couloir qui menait à la prochaine épreuve.

Les murs tout comme le sol étaient d’un blanc immaculé et d’une rare clarté. La roche était si pure et claire qu’on pouvait presque s’en servir de miroir. La réverbération de la lumière de mon aura par les murs et le sol était telle qu’elle nous aveuglait presque

Je dus diminuer l’intensité de mon aura pour que la lumière reflétée ne soit pas gênante pour notre progression.

Hemli se posait des questions et nous fit part de ses pensées

- Au fait, pourquoi avoir pénétré dans ce temple par la porte d’entrée de celui ci. En détruisant une partie de la montagne, nous aurions peut être pu atteindre directement la dernière salle ? J’ai des explosifs très puissants dans mon navire

Orac continuant à marcher lui répondit sèchement

- Encore des partisans du moindre effort. Ma réponse sera simple et directe. Pour arriver à cet endroit, il faut y parvenir par bateau. La tempête protégeant l’île est telle que venir par ses propre ailes est IMPOSSIBLE. Par ailleurs, la plage où nous avons accosté est la seule de l’île. *sourire* eh oui, le reste de l’île ne comporte aucune plage mais que des rochers. Quand bien même une fois accostés nous aurions pris la décision de faire sauter des endroits de la montagne, je rappelle que briser les cristaux est une condition essentielle pour ouvrir la porte de la dernière salle. *nous regardant tous* et puis la dernière salle ainsi que le chemin permettant d’y accéder sont d’un métal incassable de part les formules magiques prononcées par les anges à cet effet.

*réfléchissant en regardant le ciel avant de reprendre la parole tout en marchant*

- AH OUI j’oubliais, les statues de chaque côté du couloir menant à la dernière salle sont aussi composées de ce même métal. Autrement dit, il est impossible d’espérer contourner les statues ou de les détruire. Inutile de vous dire que j’avais déjà eu cette idée en tête.

Alors que tout le monde semblait réfléchir à ces paroles, nous vîmes la porte de la 5e épreuve

La porte était blanche et elle aussi en acier. Il y avait un symbole sur celle ci qui représentait un soleil. Mettant ma main sur la poignée j’exerçais une pression pour pouvoir ouvrir la porte.

Une fois ouverte, nous vîmes la salle. Elle aussi de forme ronde faisant plus de 50 mètres de circonférence, le plafond comportait quelques trous laissant apparaître les rayons du soleil. La salle était d’un blanc immaculé et chaque dalle du sol et des murs était extrêmement polie renvoyant de manière plus intense encore chaque forme de lumière.

Au centre de la salle se tenait un pilier en haut duquel le cristal de l’élément lumière était déjà brisé et la porte menant à la dernière épreuve ouverte.

Il n’y avait là encore aucun gardien. Mais une aura me semblait familière dans cette salle. Je ne pus m’empêcher de prononcer ses mots

- M..MA..MAMAN !!! Néméliah, son aura semble avoir été présente dans cette salle

Orac tenta de dissimuler une colère immense à mon égard mais je vis qu’elle semblait m’en vouloir. Elle me lança un regard noir en serrant les poings et grinçant des dents. Puis elle prit la parole

- CA SUFFIT !! Olympius, ne dis pas n’importe quoi et reste concentré. Nous n’avons pas encore fini notre route. Tu ne dois pas te laisser divertir.

Furieuse, Orac traversa la porte qui donnait sur un couloir menant à la 6e épreuve. Nous suivions tous Orac qui pressa le pas. Le couloir était sombre, mal éclairé et froid. Les murs humides et le sol boueux n’inspiraient pas confiance. Orac concentra une boule de feu dans sa main droite pour nous éclairer le chemin.

Nous réfléchissions tous au fait de ne pas avoir combattu par deux fois. Cela cachait quelque chose mais il était encore trop tôt pour le savoir.

Après dix bonnes minutes de marche, nous arrivâmes devant la porte de la 6e épreuve, la dernière en théorie.

La porte était noire et elle aussi en acier. Il y avait un symbole sur celle ci qui représentait une tête de mort. Mettant ma main sur la poignée j’exerçais une pression pour pouvoir ouvrir la porte.

Une fois ouverte, nous vîmes la salle. Elle aussi de forme ronde faisant plus de 50 mètres de circonférence tout comme la salle précédente. Au sol figurait un marécage boueux et puant composé de plantes nocives, de souris, d’araignées et de serpent. Sur les murs d’un noir très sombre et froid comme la nuit, se trouvaient des squelettes d’humains attachés. On aurait dit qu’ils avaient été abandonnés ici, laissés à la merci des animaux se trouvant dans la salle.

Ce qui me faisait penser cela furent les serpents et araignées qui continuaient à se déplacer sur ces os humains. Des mouches symboles de mort erraient non loin d’autres cadavres attachés mais pas entièrement décomposés. Apparemment, le gardien de cet endroit haïssait les humains et toute autre forme de vie au point de laisser ces êtres mourir peu à peu attachés sans défense.

Quel plaisir pouvait on tirer à regarder l’âme d’une victime quitter son corps ? J’en avais des frissons dans le dos.

Mais là encore le cristal de l’élément ténèbre situé au dessus d’un pilier au centre de la pièce avait déjà été brisé.

La porte de sortie étant ouverte, nous nous dépêchâmes de la franchir. Le couloir que nous empruntions à présent était jonché de squelette sur le sol et les murs. Orac avec sa boule de feu concentrée dans sa main droite nous éclaira le passage.

Après plusieurs minutes de marche nous ouvrîmes une porte en bois assez banale. Mais une fois ouverte, nous vîmes le couloir ultime menant à la dernière salle.

Effectivement, ce couloir d’une vingtaine de mètre et large de cinq mètres à peine, donnait sur une porte au bout de celui ci. Sur cette porte au loin brillait 6 ronds dans lesquels figuraient les 6 symboles des précédentes salles :

- la tête de mort brillait dans un rond noir
- le soleil brillait dans un rond blanc
- l’arbre brillait dans un rond vert
- le nuage brillait dans un rond violet
- la flamme ou boule de feu brillait dans un rond rouge
- la goutte d’eau brillait dans un rond bleu

Le fait de voir ces 6 briller signifiait que la porte avait été déverrouillée et qu’elle était accessible

Cependant, à dix mètres, entre nous et la porte figuraient les deux statues se faisant face de part et d’autre du couloir regardant vers le bas.

Concentrant une boule de feu assez puissante pour la balancer sur les statues, celles ne furent même pas fissurées. Elles étaient incassables. Ces deux statues représentaient deux anges guerriers en armure avec un bouclier dans une main et une épée brandit vers les airs dans l’autre main.

Orac prit la parole

- Voici le chemin unique pour obtenir l’épée « miséricorde », la dernière salle de même que ce couloir est incassable…tu en as fait l’amer constat. Il faut qu’une personne au cœur bon puisse passer. Je sais que le mien est mauvais…en revanche, j’ai confiance en toi olympius

A ce moment précis, une souris tenta de passer le couloir. Cependant, au moment de traverser les statues, deux lasers émanant de leurs yeux pulvérisèrent la bestiole. Autant dire que je n’étais pas rassuré.

Devant les décombre du pauvre petit rongeur, nous étions tous très inquiet quant à la tournure que pourraient prendre les événement. Grüul en rajouta une couche

- souris disparue, pulvérisée, réduite en cendres…Olympius finir comme souris, passage trop dangereux

*m’adressant à Orac*

- Dis moi, tu es sûre que je puisse passer, je crois surtout que je vais me faire éclater, et d’abord comment es tu déjà arrivée ici ? Tu n’as pas pu tuer les gardiens vu qu’ils étaient encore en vie tout à l’heure…pour ceux que l’on a croisé du moins

- Effectivement, je suis déjà venue ici sous la protection de l’empereur en personne. En tant qu’ambassadrice de ma ville j’ai côtoyé l’empereur GRADIEL et un jour, il me raconta une histoire que j’avais déjà lue au sujet de l’épée « miséricorde ». Il m’emmena ainsi jusqu’à ce temple ou nous franchîmes toutes les portes sans avoir besoin de briser les sceaux. L’empereur arriva à passer instantanément les portes une à une jusque là où nous nous trouvons. Il désirait et désire encore cette épée capable de tuer n’importe quel immortel. Mais seule une personne dont la haine est inexistante ou très infime peu passer. Or aucun humain ne le peut car chaque être humain n’est voué que par la tentation du pouvoir dans le but de détruire et tuer ceux qui lui semble être mauvais.

*attrapant Orac par le col et la plaquant contre le mur*

- Tu es donc une traîtresse…Si jamais je récupère l’épée, tu voudrais la confier à l’empereur sachant qu’il lui ait impossible de récupérer l’épée.

- Non Olympius, tu te trompes, je sais que tu peux passer cette embûche, je le sais, tu dois me faire confiance. Pour l’épée, saches que sans celle ci il te sera impossible de tuer l’empereur et son empire. J’avais l’intention de vous suivre et vous emmener directement à l’empire une fois l’épée en ta possession. Ainsi, je te laisserais combattre GRADIEL et selon le résultat obtenu, je me rangerais du côté du vainqueur. Je suis gagnante dans tous les cas dans la mesure où vous ignorez l’endroit du sanctuaire des anges. Or moi je le sais. Si vous ne me croyez pas, sachez que nous sommes bien sur l’île en question cachant l’épée *éclat de rire*

Le groupe lança des regards noirs en direction de Orac qui se fichait pas mal de nous. Elle s’était jouée de Olympius depuis le début sans qu’on le sache.

- Je vais récupérer l’épée, mais sois sûre qu’une fois que j’aurais tué ton empereur, j’en ferais de même avec toi

- *rire* j’en doute…en plus tu sembles préoccupé par le nom de l’empereur…GRADIEL…c’est aussi le prénom de ton frère si j’ai bien compris ce que tu as dit dans le laboratoire…Pourtant tu as toi même dit qu’il était mort…En douterais tu ?

- CA SUFFIT !!! je vais récupérer l’épée et aller retrouver l’empereur. Là j’en aurais le cœur net

*faisant face à la porte renfermant « miséricorde » je me dirigeais lentement jusqu’au niveau des statues avec la peur au ventre*

Je me disais que si Orac veut tellement récupérer l’épée, elle doit être persuadée que je puisse passer

Retrouvant une lueur d’espoir je me décidais enfin à passer les statues. Aucun rayon ne fut lancé. J’avais passé les statues et étais encore en vie…pourtant j’avais déjà succombé à la haine…Orac avait l’air sûre de ma réussite, elle me cachait encore des choses c’est sûr.

*entendant les cris de joie de mes amis et de Orac*

Arrivé au niveau de la porte je mis ma main sur la poignée et exerçais une pression pour ouvrir ladite porte. Une fois que je franchis la porte, elle se referma derrière moi empêchant les autres de voir ce qu’il y avait dedans.

La salle était petite, circulaire avec un socle….vide. Aucune épée n’était fixée dessus alors que l’endroit était fait pour cela. Eclairée par des flambeaux sur les murs, la pièce demeurait assez sombre malgré tout. Pourtant, prés du socle, je vis un squelette en armure mais sans tête…ou moins sans crâne. Ce dernier était à quelques centimètres du corps.

*m’approchant du cadavre*

Son armure était sublime et d’un blanc immaculé avec des bandes dorées. Les bottes toutes aussi blanches semblaient ne pas avoir vieilli ou perdu de leur éclat. Le heaume également de la même blancheur couvrait suffisamment le visage pour qu’il ne soit vu de personne mis à part les yeux.

Mais quelle ne fut pas ma surprise quand je vis ce que le squelette tenait dans l’une de ses mains

- « miséricorde » la fameuse épée…elle est enfin là devant moi…*repensant à une illustration de l’épée* OUI c’est bien elle

L’épée légendaire comportait un pommeau en disque d’une noirceur évoquant une nuit sans étoile orné par un saphir, un rubis, une améthyste, une émeraude, un diamant blanc et un diamant noir. La lame quant à elle faisait plus d’un mètre de long et était d’un rouge de la même teinte que le sang. Cette épée ne m’inspirait pas confiance et je pus sentir son pouvoir rien qu’en m’approchant d’elle

Pourtant, le squelette tenait un vieux livre dans l’autre main. Curieux, je pris ce dernier pour le lire. Il n’avait l’air pas bien épais. Je compris en fait qu’il s’agissait d’une sorte de journal. Les pages de la fin étaient vides mais il comportait quelques notes. Sur la couverture je pus voir un nom d’inscrit en petit caractère doré : REMIEL

Je m’empressais alors de le lire. Cela donnait ceci :


Moi REMIEL ai longtemps vécu déjà à la tête de mon empire composé d’anges seulement. Regardant de loin les hommes et autres races, il semblerait que leurs différences soient devenus un prétexte pour se haïr les uns, les autres.

Bien que l’empire que j’ai bâti difficilement il y a plusieurs millénaires, confère l’immortalité à tous ceux qui sont des anges, j’espère qu’un jour nous pourrons nous révéler aux autres tel que nous sommes. Pour l’instant personne n’est en sécurité dans ce bas monde rempli de haine et de conquête de pouvoir.

Le mana étant à base de la vie, en condensant ce dernier d’une certaine manière, le mana peut conférer la vie éternelle et arrêter les effets du temps. Avec une partie de mon sang et quelques cantiques, j’ai enfin pu prodiguer aux anges seulement présents dans le sanctuaire la vie éternelle et stopper les effets du temps. Mais si l’on s’éloigne du sanctuaire, on redevient vulnérable et le temps reprend ses droits. Il faut rester dans un périmètre proche de la source de mana.

Je ne sais trop comment, mais les démons semblent également disposer de ce pouvoir dans leur royaume souterrain. IRIC à la tête de son empire de démons aurait donc lui aussi la connaissance de la vie éternelle et du rôle joué par le mana.

Le cauchemar ne cessera donc jamais, m’étant rendu dans le monde souterrain et redevenant vulnérable, je fis la rencontre de IRIC qui m’avait invité pour discuter. Il souhaitait que l’on gouverne le monde et fassions comprendre aux humains et aux autres races qu’elles n’étaient composées que d’êtres inférieurs contrairement aux anges et démons capables de connaître la vie éternelle.

J’étais furieux, je fis comprendre à IRIC que nos pouvoirs et connaissances ne doivent pas interférer dans la vie des hommes. Si ces derniers s’entre tuent ce sera de leur faute mais nous ne devions pas nous mêler de leurs affaires. IRIC me montra alors une épée qu’il appelait « courroux pourpre » ou ire rouge. Il m’expliqua que l’intensité de l’épée brillait plus ou moins fortement d’une couleur reflétant l’âme de la personne en sa possession et augmentait sa puissance. Celle de IRIC brillait d’une couleur extrêmement pourpre. Il me dit alors que la prochaine fois que nous nous rencontrerons, l’un de nous mourra

Il me laissa repartir dans mon empire et je compris comment il avait crée son épée. Cela ne pouvait être qu’à base de mana. Je réussis à créer une épée mais qui brillait d’un bleu azur quand je la saisit dans ma main. Aussi, je l’appelais « courroux d’azur » ou ire bleue

Pourtant, cette épée ne pouvait pas me permettre de tuer IRIC dans son royaume. Il fallait que je crée une épée capable de rompre le sort de l’immortalité. Mais la contrepartie sera très lourde. Pour cela il faudra que l’âme du défunt trouve refuge dans le corps de l’exécuteur. Cela augmentera la puissance du possesseur de l’épée mais au bout d’un certains temps, les âmes ne devront former qu’une avec celle de la victime et du bourreau. Pourtant si entre temps, le bourreau continue son office et tue une personne dont l’âme est plus puissante que la précédente, alors les connaissances et compétences ainsi que la colère et la haine des victimes amplifient celles du bourreau. Et ainsi de suite jusqu’à ce que le bourreau ne trouve plus de victime suffisamment puissante. L’incitation à tuer ne peut être que la seule contrepartie à la possibilité de rompre les sorts magiques dont celui conférant l’immortalité.

Après plusieurs années de recherches, j’ai appelé cette épée « miséricorde » mais seul une personne remplie de bons sentiments pourra repousser et compenser la haine des victimes. Mais le prix à payer est lourd car si la personne n’est pas assez forte mentalement, la haine de ses victimes risque de prendre le dessus.

Mon dieu, ça y est…IRIC a décidé de mener son attaque contre les humains et autres races. Il a quitté le royaume souterrain pour mener son entreprise à bien. Nous ne pouvons pas laisser les choses continuer ainsi…Il faut quitter notre royaume et prêter main forte aux humains.

Heureusement, les démons n’avaient pas prévus qu’une coalition entre toutes les races se soit constituée contre eux. Cependant, beaucoup de sang a coulé et des innocents sont morts pour rien. Les humains sont responsables de leur destin, ils doivent combattre pour leur existence et s’en montrer digne.

IRIC possédait sa fameuse épée « courroux pourpre » sur lui. Je confiais alors mon épée « miséricorde » au prince Nimius. Le duel fut âpre et dura longtemps. Mais Nimius réussit à vaincre IRIC au bout d’un combat titanesque et le décapita. Je m’approchais de la dépouille de IRIC et pris possession de son épée « courroux pourpre » en plus de posséder la mienne qui était « courroux d’azur »

Nimius changea radicalement d’attitude, il regarda l’épée « miséricorde » en rigolant bêtement en lançant des regards courroucés aux survivants. Quand Delectas s’approcha de lui pour l’embrasser dans ses bras plein d’amour, Nimius, d’un geste circulaire brusque décapita sa femme. Il semblait reprendre conscience et pleura la mort de sa femme. Les humains sont trop dangereux pour qu’une telle épée soit en leur possession.

Je sommais le prince de me rendre l’épée. Il accepta mais au dernier moment il en profita pour me transpercer le cœur avec un rire sadique. Heureusement que des anges me soignèrent à temps, sinon je n’aurais pas survécu. Une de mes anges guerrières, Rekiah déroba l’épée « miséricorde » au prince avant de le décapiter.

Conscient des méfaits de cette arme diabolique, il me fallait la mettre en lieu sûr et m’assurer que seuls quelques uns puissent la manier. Légatus, fils de Delectas et Nimius devrait pouvoir régner correctement sur le royaume de LUX

Mes anges et moi même nous dirigeâmes vers l’île ou réside le temple sacré des anges. Cet endroit sera parfais pour entreposer l’épée maudite. Cependant, une fois arrivée dans la salle ultime, Rekiah devint folle et souhaita me tuer. Sortant mes épées « courroux d’azur » et « courroux pourpre » je réussit à désarmer Rekiah. M’emparant de l’épée « miséricorde » je la décapitais.

Je posais alors l’épée maudite sur son socle et partis retrouver mon empire après m’être assuré que les différents gardiens feraient tout pour empêcher quiconque de passer les différentes salles.

Alors que je regagnais mon empire, ma femme Néméliah qui était la gardienne de la salle de l’élément lumière attendait un enfant. J’étais sur le point de devenir père et d’avoir un descendant. Nous avions décidé de l’appeler GRADIEL.

Je devins également père une deuxième fois avec un nouveau fils, mais je dus lui donner le nom d’OLYMPIUS pour une raison particulière.

Je suis maudit, lors de mes voyages hors de l’empire, j’entends encore les paroles du diable que sont celles d’IRIC. Quelle supplice, quelle torture, il me parle de haine et de pouvoir. Néméliah a décidé de quitter la salle dont elle avait la garde assez rapidement pour vivre auprès des humains et élever GRADIEL et OLYMPIUS après avoir regagné l’empire et vivre avec moi. Je confiais alors à ma femme les épées « courroux pourpre » et « courroux d’azur » pour qu’elle puisse se défendre. Néméliah a passé beaucoup de temps dans l’empire après avoir quitté la salle de l’élément lumière. Ce n’est que par la suite qu’elle tomba enceinte après avoir vécu très longtemps au sein de l’empire.

C’est trop dur cette fois, IRIC me parle de traîtrise de la part de Néméliah, il me dit qu’elle connaîtra le même sort que l’autre hérétique. Au bout de trois jours les âmes sont censées fusionner mais le temps n’a pas cours dans l’empire.

Je viens d’apprendre le décès de GRADIEL dans un incendie, je suis venu trop tard. Je m’en veux. OLYMPIUS est encore en vie mais rien n’effacera le chagrin d’avoir perdu un fils.

Si je quitte l’empire encore trop longtemps, les jours passés à l’extérieur seront bientôt écoulés et je ne ferais plus qu’un avec l’âme de IRIC. Mais l’horreur n’a pas de limite. Je viens d’apprendre que mes parents ont programmé la mort de Néméliah et de OLYMPIUS. Je dois empêcher le carnage.

J’arrive trop tard, le corps de Néméliah n’était plus et je ne sentais plus son aura bienveillante. Quand à mon fils OLYMPIUS, je ne le vois pas. Ou est il ? Il est sûrement mort lui aussi.

Je ne sais combien de larmes j’ai versé mais le troisième jour passé en dehors de l’empire arrivait peu à peu. Ce n’était qu’une question d’heure. Mes parents se posèrent prés de moi pour me donner leur justification. Mais la haine m’envahit peu à peu et le les brûlais tous les deux dans des geysers de flammes sans qu’ils aient eu le temps de me dire quoi que ce soit.

Je regagnais l’île ou j’avais dissimulé l’épée « miséricorde ». Trop de personnes sont mortes dont ma femme et mes fils. Il est temps que je les rejoigne et que je mette un terme à cette folie. A présent je vais me donner la mort par décapitation. Ainsi l’esprit de IRIC cessera d’exister. Seule une personne animée de bonnes intentions pourra me retrouver dans cette salle et passer les statues. Quelle que soit sa colère ou sa haine, si sa volonté n’est pas de nuire aux autres elle pourra passer les statues…A condition qu’elle réussisse à vaincre les gardiens

Puisse dieu, un jour me pardonner…

Après avoir lu les quelques lignes du livre, j’avais les yeux rougis par les larmes, comprenant mieux ce qui s’était passé auparavant. REMIEL était mon père et tout concordait.

Enlevant mes équipements, je pris ceux de mon père et les revêtis en son honneur. Je combattrais en son nom. Je pris l’épée « miséricorde » dans ma main droite et regardais la lame de prés. Il est temps d’aller retrouver mes amis qui m’attendent à présent.

Franchissant la porte avec l’armure de REMIEL et l’épée « miséricorde » en main, Orac très surprise poussa un cri de stupeur :

- R...REMIEL…tu es donc encore en vie!!!

Mais elle se rendit compte de même que les autres que c’était moi, le simple ange olympius. Je franchis à nouveau les statues situées de part et d’autres de l’étroit couloir sans me faire pulvériser.

Arrivé auprès de mes amis, Orac s’empressa de me poser des questions

- Olympius, que fiches tu avec l’armure de l’ange REMIEL ? Je vois que tu as l’épée légendaire en ta possession mais comment as tu obtenu cette armure ? qu’y avait il derrière cette porte ?

- Orac, tu parles trop. J’ai l’épée en ma possession comme tu le vois et c’est le plus important. J’ai découvert derrière cette porte une réponse à laquelle je ne m’attendais pas….REMIEL est mon père ainsi que celui de mon frère GRADIEL. A présent je sais qui est mon père et maintenant nous devons nous rendre au sanctuaire des anges.

- *éclat de rire* Toi, olympius, fils du grand REMIEL…Bah voyons, et tu souhaites te rendre dans le sanctuaire en te faisant passer pour REMIEL lui même peut être.

- Orac !!! je me fiches pas mal que tu me crois ou non…en revanche, toi seule connais l’endroit exact ou se situe le sanctuaire. Autrement dit j’ai besoin de toi. Alors rends toi utile au lieu de te montrer sarcastique.

- Espèce de sale petit merdeux…me parler sur ce ton *serrant les poings*, *souriant* mais dis moi…c’est l’épée « miséricorde » que tu as là…peux tu me la prêter que je puisse en ressentir son pouvoir

Lothar, Hemli et Léa se postèrent alors devant moi et firent face à Orac. Lothar prit la parole

- Vieille vipère, *pointant la lame de son épée en direction de Orac* si tu t’imagines que l’on va te laisser prendre l’épée et la donner à l’empereur, tu te trompes. Tu vas gentiment nous conduire à cette fripouille sans faire d’histoire et alors j’épargnerais peut être ta vie

- *éclat de rire* je vous savais stupide mais pas à ce point. Vous pensez que je veux me servir de l’épée pour la donner à l’empereur…C’est vrai, vous avez raison…mais je veux voir si olympius peut le vaincre…et surtout…si il osera le vaincre *large sourire en coin* Enfin, gardez votre épée pour l’instant, mais l’occasion se représentera au sanctuaire.

*faisant demi-tour avant de poursuivre*

- La route est encore longue alors dépêchons nous

Comme tout à l’heure, Orac prit la tête du cortège en direction de la sortie et le reste du groupe la suivait à quelques mètres derrière

Nous arrivâmes dans la fameuse salle de l’élément ténèbre. Orac s’arrêta net et me regarda d’un air inquiet.

- O..olympius…ressens tu cette énergie ?

Je fus comme tétanisé, je sentais la présence de plusieurs âmes en grand nombre souhaitant venir jusqu’à nous.

- Orac…qu’est ce que cela signifie…il n’y a personne mais je peux sentir la présence de plusieurs âmes et autres forces spirituelles

Orac intensifia son aura et se prépara à livrer un combat en concentrant des boules de feux dans ses mains. Pour ma part, je sortis mon épée « courroux d’azur » et augmentais également l’intensité de mon aura.

Orac s’adressa alors au reste du groupe

- Bandes d’idiots qu’est ce que vous fichez !!! restez sur vos garde et préparez vous à livrer bataille, il se…

Orac n’avait pas fini sa phrase qu’une porte dimensionnelle s’ouvrit dans la pièce. De nombreuses créatures démoniaques en sortirent. Je voyais des harpies, des démons, des chimères, des hydres et tant d’autres créatures en nombre important…

Léa se transforma en lionne sous l’impulsion de sa colère et déploya ses griffes pour découper ses adversaires. Grüul et Lothar dégainèrent leurs épées et Hemli sa hache. Léa motiva les troupes

- Allez !!! qu’on en finisse vite fait…ce n’est que du menu fretin *rugissement*

C’est alors que Orac poussa un cri d’horreur

- NON PAS CA…des Gorgones démoniaques…quelle merde…c’est le pire qui pouvait nous arriver…*s’adressant au reste du groupe* Surtout ne vous laissez pas mordre par les serpents sur leur tête…cela signerait votre arrêt de mort…leur regard ne pétrifie pas mais leur morsure vous transformerait aussi en gorgone démoniaque.

*m’adressant la parole*

- Olympius !!! sors ton épée « miséricorde » et combat avec elle…Ce sont des démons du royaume souterrain et sont par conséquent immortels.

- Tais toi Orac !!! Nous ne sommes pas dans le royaume souterrain…même si ces créatures en viennent…elles ne sont donc pas immortelles *m’adressant au groupe* toutes les créatures sont plutôt faibles mais très nombreuses…faites surtout attention aux gorgones dont la puissance semble très élevée.

Les gorgones démoniaques étaient au nombre de deux. Leur bouche était pourvue de défenses de sanglier avec leur chevelure de serpents sifflants hérissés d’écailles. Leurs mains en bronze et de puissantes ailes en or sur leur dos leur donnèrent une puissance incroyable. Le regard rouge et rempli de haine en disait long sur leur intention envers nous.

En outre, la porte qui menait du couloir de la salle de l’élément lumière à celle de l’élément ténèbre s’ouvrit laissant entrer une armada de zombis déchaînés.

Le combat allait pouvoir commencer.

Léa transformée en lionne s’occupait des démons. Sa vitesse faisait qu’elle pouvait facilement se placer derrière ses ennemis avant de les égorger avec ses griffes laissant ses victimes ainsi baigner dans leur sang. Elle réussit à esquiver tous les coups qui lui étaient portés du fait de son agilité et à contre attaquer très rapidement avec efficacité en plantant ses griffes dans les organes vitaux de ses ennemis.

Grüul avec son équipement noir de zombi avait dans ses mains sa puissante et longue épée à deux mains. Il s’attaqua aux zombis qui étaient arrivés par la porte. Il avait beaucoup évolué depuis son combat dans la tour de Razor. Il semblait réfléchir à ses attaques en cherchant la décapitation de ses adversaires comme s’il savait que tout autre coup serait inutile. Il se déplaçait aussi vite qu’un humain et non plus aussi lentement qu’un zombi. Ces derniers ne faisaient qu’avancer en masse vers Grüul qui les décapita instantanément et en masse.

Lothar s’attaqua quant à lui aux chimères et aux harpies. Son armure étincelante le protégeait des coups de griffes de ses assaillantes. Son bouclier porté sur son bras gauche servait à parer les coups plus violents ainsi que les attaques de flamme des chimères. Ayant son épée dans la main droite, il lui était facile de parer et frapper en même temps ses adversaires. Bien que se déplaçant dans les air et tournant autour de Lothar, ce dernier mania si bien l’épée que chaque coup donné atteignit le cœur des créatures l’attaquant.

Hemli voyant les hydres se dirigeant vers lui décida de ranger sa hache. Il sortit des bâtons de dynamite et se rappela de la légende. Pour vaincre une hydre, il lui fallait brûler chaque tête et non pas la lui couper sous peine de la voir repousser en double. Il alluma alors la mèche des bâtons de dynamite et les balança au dernier moment en direction des hydres. Ces dernières explosèrent dans un brasier imposant, brûlant les têtes des hydres situées aux alentours ainsi que leur corps dans un mélange de cris de douleur et d’odeur de cadavres fumants.

Orac et moi même nous occupions des gorgones démoniaques. Orac ayant déjà tué l’une d’entre elle avec un embrasement titanesque qui fit d’une des gorgones une véritable torche humaine se mit à rire et à me narguer

- Allez mon petit olympius…je te laisse l’autre. Pourquoi ne veux tu pas te battre avec l’épée légendaire ?…tu en sortirais encore plus fort avec un tel adversaire *sourire en coin*

- je te l’ai dit, je ne me servirais de cette épée que contre l’empereur et pas avant. Tu m’énerves Orac…tu me caches des choses j’en suis sûr et…

Parlant à Orac en la regardant dans les yeux, je ne fis plus attention à la gorgone qui s’approcha de moi et me frappa d’un violent coup de griffes en bronze qui me projeta de 10 mètres contre un mur violement créant ainsi un épais nuage de poussière lors de l’impact.

Orac en soupira et regarda en l’air d’un air dépité

- Abruti d’olympius…toujours aussi distrait…Va encore falloir que je prenne les choses en main

Lançant un sort de soin à tous les membres dont moi même encore à terre au pied du mur, elle concentra son aura au maximum et lança de puissants sorts de boules de feux sur tous les adversaires restant, les carbonisant sur place. Elle s’apprêta à en finir avec la gorgone mais s’arrêta net.

En effet, remis sur pied, j’apparus derrière la créature et la décapitais. La tête tomba dans l’eau boueuse et marécageuse de la salle. Les serpents quittèrent sa tête pour aller se diriger vers chacun des membres du groupe…ce qui énerva davantage Orac.

- Olympius qu’a tu fais !!!...il faut brûler les gorgones et en aucun cas les tuer par un autre moyen sous peine de ne pas en finir avec les serpents. Ces animaux ont le temps de fuir et peuvent quitter la tête de la gorgone si cette dernière meurt…Il faut donc tout brûler pour en finir.

Orac lança des boules de feux sur tous les serpents sans attendre qu’ils aillent mordre les membres du groupe. Elle me lança un regard noir et avait une envie certaine de me frapper.

La porte dimensionnelle étant toujours ouverte, Orac concentra son énergie pour lancer un nouvel embrasement titanesque pour refermer le passage entre le monde terrestre et le royaume souterrain.

Tous les ennemis vaincus, elle prit la parole

- Allez nous devons faire vite…il faut quitter cet endroit le plus rapidement possible. J’ai un mauvais pressentiment.

Tous les membres du groupe acquiescèrent d’un hochement de tête. Ce n’est qu’après avoir emprunté le long couloir que nous arrivâmes ensuite dans la salle de l’élément lumière où une terrible tragédie allait se produire.

Une fois arrivés dans la salle de l’élément lumière, nous nous apprêtâmes à nous diriger vers la salle de l’élément terre…Jusqu’à ce que nous entendions des cris de douleur. C’était Léa, titubant et posant un genou à terre en se prenant la cheville droite avec sa main droite. Des gouttes de sueurs perlaient sur son visage, elle éprouvait des difficultés à respirer et semblait cruellement fiévreuse.

Tout le monde se rassembla autour d’elle. Lothar très inquiet, la prit dans ses bras en l’embrassant pour la rassurer. Orac, quant à elle, lui demanda :

- Léa, que vous arrive t il…vous avez l’air vraiment mal en point

- AIIIE oui c’est ma cheville droite qui me fait souffrir…cela a commencé dès que nous avons quitté la salle précédente…et là ça empire…J AI MAL *en pleur*

- Laissez moi voir cela

Orac s’approcha de Léa et examina sa cheville. Elle prit alors un air grave et sévère avant de rajouter cette phrase qui fit l’effet d’un coup de massue prit derrière la tête

- Léa…ta blessure…est une morsure de serpent…*baissant la tête* d’un serpent issu de la chevelure d’une gorgone démoniaque. *serrant les poings* ZUT je ne les avais pas tous brûlé. *frappant le sol d’un coup de poing rageur*

Lothar serra alors Léa en pleur dans ses bras et se mit aussi à pleurer avant d’ajouter :

- Mais...mais on peut la soigner…on peut la guérir, elle ne va pas mourir…Elle ne doit pas mourir...JE L AIME et je ne veux pas la perdre

Orac fit un hochement de tête signifiant une réponse négative de sa part

J’accourus alors prés de Léa et Lothar pour la soigner en m’agenouillant auprès d’eux

*Prenant sa cheville dans mes mains*

- Je vais te soigner Léa…TIENS BON…Je vais tout donner

La morsure n’était pas très belle à voir et avait déjà infecté le sang de Léa. L’infection semblait gagner peu à peu tout son corps et pourrait atteindre le cœur et le cerveau si on n’agissait pas très rapidement.

Lothar me remercia de même que Léa. J’usais de tous mes sorts de soins jusqu’à épuisement total de mon mana…Mais la blessure était toujours présente et ne se refermait pas, j’étais paniqué de constater mon impuissance ainsi que la progression de l’infection malgré mes soins. Ce fut de ma faute si elle était dans cet état, si je n’avais pas décapité la gorgone, Léa serait encore sur pied. Je m’adressais alors à Orac

- Orac…Donnes moi tes potions de mana IMMEDIATEMENT, je dois continuer à prodiguer mes soins et réparer l’erreur commise

- Olympius…je suis désolée…mais je ne peux pas. Il n’y a rien plus rien à faire à présent. Tu ne ferais que gaspiller ton mana

Me levant d’un bond, je saisi Orac par le col avant de lui répondre sèchement :

- Comment peux tu dire cela…Tant qu’il y a une possibilité de soigner, on ne peut pas parler de gaspillage…alors donnes moi des potions de mana et VITE.

Léa m’adressa alors la parole :

- Arrêtes Olympius !!! Laisses Orac tranquille… elle a raison. Il n’y a plus rien à faire. Saches que tu n’es pas responsable de cela. Comment aurais tu pu savoir que la décapitation de la gorgone ne pouvait pas tuer ses serpents…et puis co...GAAARFF !!!

Des défenses de sangliers apparurent petit à petit sur la bouche de Léa, ses mains devenaient peu à peu en bronze et des ailes en or commencèrent à pousser dans son dos. Léa souffrait énormément et demanda des précisions à Orac bien que ses défenses l’empêchèrent de s’exprimer correctement

- RAAH Orac que va t il se passer ensuite me concernant ?

- *Dépitée* tu…tu deviendras une gorgone démoniaque à ton tour. Tu perdras tous tes souvenirs en devenant une créature…une créature tuant tout sur son passage et ignorant tout ce qu’elle a vécue auparavant. Nous deviendrons alors tes proies que tu chercheras à éliminer par tous moyens. Tu n’auras plus rien d’humaine…Tu n’auras même plus ton âme.

- *résignée* Je vois… *s’adressant à Lothar* Lothar !!! Je t’aime de tout mon coeur, alors si tu m’aimes toi aussi et que tu éprouves un quelconque sentiment d’amour envers moi, je t’en prie…TUES MOI !!!

Un dialogue entre Lothar et Léa commença…ce sera aussi le dernier

- Je refuse Léa, je refuse de te tuer, je t’aime trop pour te faire cela. Jamais je ne lèverai la main sur toi.

- Ecoutes, si tu ne me tues pas, c’est moi qui te tuerais en devenant une gorgone démoniaque. Je t’en conjure, prends ton épée et tranche moi la gorge avant que je ne devienne gorgone

- *prenant Léa dans ses bras et pleurant toutes les larmes de son corps* J…Je ne peux pas, je t’aime trop

- *repoussant Lothar et pleurant elle aussi à chaudes larmes* Je t’en supplie, ne rends pas les choses plus douloureuse pour moi. Saches que je t’aime très fort Lothar mais que le destin s’est montré cruel envers nous. Je ne regrette rien et je t’attendrai dans l’autre monde…Là bas peut être que je redeviendrais l’humaine que j’étais à l’origine avant d’avoir subi les expériences au laboratoire. Ces expériences ayant fait de moi cette lionne…Pourtant, malgré cette laideur, tu as su voir en moi la faiblesse de mon cœur qui souffrait et tu m’as guéri avec ton amour. Lothar, je ne veux plus souffrir alors par pitié…Je veux que tu me tues et m’achèves sur le champ.

Léa se métamorphosa petit à petit en gorgone, les serpents n’avaient pas encore poussés sur sa tête mais ce n’était qu’une question de temps.

Lothar sortit son épée de son fourreau et plaqua sa lame sur le cou de Léa qui eut une dernière volonté.

- Lothar, ne penses pas que c’est pour te faire souffrir que je demande à ce que cela soit toi qui me tues…En fait, c’est parce que tu vas me soulager, apaiser mon cœur et mon esprit par ton acte que je le veux. Et puis, l’empire doit cesser d’exister… alors promets moi de toujours te battre pour sauver l’humanité de ces anges méprisants à l’égard des humains.

- Léa… Je te le promets…mais à ton tour, promets moi de m’attendre dans l’autre monde…Je ne saurais pas te faire attendre trop longtemps…Car je compte bien en finir avec cette guerre et cet empire

- Lothar…mon amour…je te le promets et je te remercie du fond du coeur.

Lothar dont les yeux étaient rougis par la tristesse chargea son coup et d’un geste circulaire, décapita Léa sans qu’elle ne souffre. Lothar tomba alors sur les rotules et prit sa tête dans ses mains et sanglota.

Orac avec des sorts boules de feux brûla le corps de Léa en ajoutant :

- Je ne pouvais pas faire de tombe décente ici et il aurait fallu transporter le corps qui aurait pourri durant le trajet. Elle méritait mieux, donc l’incinération était la meilleure chose à faire par respect envers elle… mais à présent son âme repose en paix grâce à toi Lothar. Son corps est redevenu poussière mais vous vivrez heureux de nouveaux…Mais dans l’autre monde malheureusement. Cependant sois sûr d’une chose, ton geste fut la plus belle preuve d’amour que tu pouvais lui faire même si ce fut difficile à exécuter.

Hemli et Grüul pleurèrent également la perte de leur amie qui avait décidé de nous rejoindre pour vaincre l’empire. Mais ne sachant quoi dire ils auraient eux aussi tant aimé pouvoir trouver les mots justes pour soulager Lothar.

Lothar ne disait rien et continua de pleurer. Je m’approchais alors de lui pour le consoler et lui mis ma main sur son épaule gauche.

- Je suis désolé de ne pas avoir pu la soigner…J’aimerais tant trouver les mots salvateurs pour te consoler mais je ne sais quoi te dire mais saches que nous serons toujours là pour toi Lothar. Nous comprenons tous ta peine, aussi n’hésites pas à rester ici le temps que tu veux pour te recueillir et pleurer autant que tu le souhaites la mort de ta bien aimée. Nous allons continuer et mettre un terme au règne de l’empereur. Je suis sincèrement désolé Lothar.

Sans dire un mot, nous nous dirigeâmes vers le couloir menant à la salle de l’élément terre quand j’entendis la voix étouffée par les sanglots de Lothar s’adresser à moi. Il se tenait debout et s’approcha de nous tout en parlant.

- un instant Olympius…j’ai fait une promesse à Léa. Je dois tout faire pour vaincre l’empire. Mais maintenant, la vie ne me retient plus dans ce monde et la mort sera alors mon salut et non plus ma damnation. Nous vaincrons l’empereur.

Le cœur lourd et triste d’avoir perdue une amie et un amour, Léa trouva une mort digne en s’étant battue comme une lionne pour mourir en tant que telle. Nous nous dirigeâmes vers la salle suivante, qui, elle aussi nous réservera bien des surprises.

La marche pour nous rendre dans la salle de l’élément terre nous sembla une éternité tant le fait d’avoir perdue une amie fut triste et douloureux. Je lançais des regards de temps à autre à mon ami Lothar pour voir comment il encaissait le choc. Les yeux rougis par le chagrin mais ne voulant pas le montrer davantage, il serra les poings avec un air sévère en maudissant son destin.

Nous arrivâmes finalement au bout du couloir pour pénétrer dans la salle de l’élément terre. C’est alors qu’une fois tous entrés dans la salle, nous vîmes l’ange Marikiah devant l’entrée du couloir menant à la salle de l’élément air.

Il n’y avait pas à dire, elle était toujours aussi belle depuis notre dernière rencontre dans le fort. Sa beauté éclatante rendue par le vert de ses yeux et de ses cheveux rappelant la pureté d’une émeraude était en contradiction totale comparée à la sévérité que dégageait son visage et la puissance qu’imposait son équipement de combat. Elle avait cependant toujours son épée à la lame d’émeraude dans sa main droite et sa main gauche postée sur sa hanche gauche.

Lothar se contenait mais je sentis qu’il avait envie de passer à l’attaque sans attendre. A la vue de Orac et de la mine qu’elle dégageait, j’en conclu qu’elle pensait la même chose que moi. Je posais alors ma main droite sur son épaule gauche pour le rassurer et le calmer. Je m’adressais alors à Marikiah

- Vous arrivez un peu tard Marikiah…J’ai déjà récupéré l’épée « miséricorde » et nous avons passé votre salle sans encombre. Vous pouvez donc partir et nous laisser continuer. On a un empereur à tuer.

- Toujours aussi arrogant à ce que je vois…Je vous ai laissé passer alors que je vous observais. Tu as même récupéré l’épée « miséricorde » pour le plus grand plaisir de notre empereur. *lançant un regard à Orac* *s’adressant à Orac* Je vois que tu aides ces humains en leur indiquant le chemin à suivre…Mais il faut encore qu’ils se dirigent au sanctuaire…Comptes tu le faire ? Si oui pourquoi vouloir donner une chance à ces humains de vaincre l’empire avec la légendaire épée alors que nous pourrions la leur prendre.

Orac prit un air grave avant de répondre

- Marikiah !!! Tais toi, tu as des ordres à suivre de la part de l’empereur alors contentes toi de les suivre sans réfléchir. Me suis je bien faites comprendre ?

Tout le monde fut surpris par le charisme et le ton qu’avait pris Orac envers Marikiah qui était une ange très puissante pourtant. Que nous cache donc cette Orac ?

- *gênée et fortement vexée* O…Oui…j’ai bien compris. *comptant du regard le nombre de personnes présentes* *souriant* Tiens tiens…Il semblerait qu’il manque une personne dans vos rangs. Comment s’appelait elle déjà ? …ah oui…Léa c’est bien cela ? Cette pseudo humaine qui s’est rebellée contre l’empire….*rire* à voir vos têtes, on dirait qu’elle a été tuée *s’adressant à Lothar* On peut dire que vous n’êtes pas fichu de protéger qui que ce soit si ce n’est votre misérable personne…Zeck…Léa…et après ce sera qui ? Olympius peut être *éclat de rire*

Cette fois, Lothar laissa éclater sa rage, pleura en lançant un regard extrêmement mauvais envers Marikiah puis il couru dans sa direction en criant et sortant rapidement son épée de son fourreau pour entamer le combat.

Lothar tenta de la décapiter mais Marikiah para le coup avant de contre attaquer. Leurs épées s’entrechoquèrent violement au point que le bruit de chaque choc raisonnait dans toute la pièce. Marikiah fut très surprise et vit que son adversaire était prêt à tout même à mourir pour la vaincre. Je décidais de venir en aide à mon ami et Grüul ainsi que Hemli me firent un hochement de tête pour attendre mon signal. Mais Orac qui avait aussi compris ce que je souhaitais faire, nous stoppa net

- Que comptez vous faire ? Olympius !!! tu n’as pas l’intention d’intervenir j’espère

- SI… et ce n’est pas toi qui vas m’en empêcher

- SILENCE !! Vous ne devez pas interférer

- Mais si on ne fait rien, Lothar va…

- …mourir. Je le sais, mais Lothar est un chevalier et il n’y a pas plus déshonorant pour un chevalier que de se faire aider dans un combat. Il a perdu ses amis, celle qu’il aimait…souhaites tu qu’il perde aussi son honneur ? Excuses moi Olympius mais en ayant entamé le combat, Lothar s’est préparé non pas à vaincre mais à mourir.

Serrant les poings, je frappais violement le sol avec la rage du désespoir. Puis regardant à nouveau leur duel, je me décidais à intervenir quand Lothar sera aux abois…Cependant je fus surpris qu’il tienne encore face à cette ange d’émeraude. Celle ci qui pensait en finir vite fut aussi très surprise.

- Lothar, vous semblez déterminé à me vaincre…mais j’ai encore besoin de vous

- Pour ma part, je n’ai besoin que de votre tête…MOURREZ !!!

Lothar donna un coup d’épée circulaire d’une puissance phénoménale au point que l’épée d’émeraude de Marikiah fut lancée plusieurs mètres au loin après qu’elle l’ait laissé s’échapper des mains. Marikiah était à la merci de Lothar qui chargea son coup pour la décapiter

Néanmoins, Marikiah leva violement ses mains vers le ciel et fit pousser des racines d’arbre depuis le sol qui entourèrent Lothar qui ne pouvait plus bouger. Elle récupéra son épée et se dirigea vers Lothar qui ne pouvait plus bouger. Chacun de ses membres était retenu par une racine d’arbre. Il avait beau se débattre, il ne pouvait rien faire.

Cette fois Grüul, Hemli et moi même foncions vers Marikiah pour la tuer mais elle nous stoppa net en nous parlant.

- ASSEZ !! N APPROCHEZ PAS. Sinon je le tue

J’étais furieux et le lui fis savoir

- Lâche, tu as usé de ta magie et renoncé à ton honneur en fuyant ce duel…quelle honte

- Imbécile !!! saches qu’il n’y a pas de règles dans un duel à mort. Mais pour sa bravoure, JE ne le tuerai pas…Mais comme l’a dit Orac, j’ai une mission à accomplir

Elle s’approcha de Lothar et lui porta un coup du tranchant de sa main derrière la tête. Lothar devint inconscient et les racines cessèrent de le retenir prisonnier. Marikiah le porta sur une de ses épaules.

- A présent je dois vous quitter…je prends votre ami avec moi. Je vais au sanctuaire, je vous y attendrais avec grande impatience

Marikiah frappa fortement le sol avec l’un de ses poings tout en portant Lothar sur son épaule. Le sol se mit alors à trembler. Elle avait provoqué un tremblement de terre.

Elle fit trois pas en arrière et disparu instantanément. Elle s’était téléportée à ma grande surprise

- Orac !!! je croyais que c’était impossible de se téléporter du fait de la matière à traverser et du nombre de mage requis pour procéder à cela

Nous vîmes finalement une dalle. Essayant de m’approcher de celle ci, des pierres tombèrent du plafond et cassèrent cette dalle. Le tremblement de terre allait entraîner la destruction du temple. Mais Orac m’éclaira un peu sur mes interrogations

- En fait Olympius, il existe des dalles de téléportation. Il suffit de marcher sur l’une d’elle pour se retrouver à l’endroit où est située une autre dalle par laquelle elle est reliée. Si l’une d’elle est cassé ou brisé, la téléportation ne se fait pas. Par ailleurs, les dalles ne peuvent pas être séparé par une trop grande distance. Celle ci ne doit pas excéder environ une dizaines de kilomètres

*regardant et constatant que le temple allait être en parti détruit*

- Bien il faut nous dépêcher de franchir les salles suivantes avant que le temple ne s’écroule

Je pris une mine dépitée avant de faire part à Orac de mon désarroi

- Orac, nous sommes 4, il faudra se déplacer très vite pour ne pas finir sous les décombres. Je ne peux porter qu’une personne en me déplaçant à toute vitesse avec mes ailes. Je ne peux pas abandonner les autres

Orac me regarda d’un air malicieux

- Je suis au courant Olympius, mais si j’arrive à porter Hemli, alors nous pourrons sortir indemnes

Alors que je m’apprêtais à faire part de mon interrogation à Orac, je sentis son aura grandir…et à notre grande surprise, nous vîmes des ailes pousser et apparaître dans le dos de Orac. J’étais stupéfait

- Orac..T…Tu es un ange ? Je n’en reviens pas

- Fermes la Olympius, on perd déjà suffisamment de temps comme cela…prends Grüul avec toi, je me charge de prendre Hemli…et oui je suis un ange, je suis même l’ange gardien de la salle de l’élément ténèbre si tu veux tout savoir.

Toujours de bonne humeur, elle lança une boule de feu qui fit exploser la salle du couloir menant à la salle de l’élément air. Nous prîmes chacun un passager et me donna les instructions

- Je passe devant te montrer le chemin. Contentes toi de me suivre et ne ralenti pas.

Déployant nos ailes, nous volâmes en direction de la sortie.

Le plafond s’effondra et la terre se mit à trembler de plus en plus fortement. Hemli grimpa sur les épaules de Orac tandis que Grüul en fit de même avec moi.

*L’aura de Orac grandit et lança une boule de feu qui explosa la porte*

- Olympius, augmente ton aura au maximum pour concentrer le plus d’énergie possible, et surtout ne me perds pas de vue

D’un bond, nous volâmes à travers la pièce pour atteindre le couloir très rapidement. Nos passagers s’agrippèrent fortement à nous et j’essayais de suivre Orac du mieux que je le pouvais.

Cependant, de plus en plus de rochers tombèrent du plafond de l’édifice et conserver la même vitesse me demandait énormément d’énergie sans que je doive faire attention en plus à la structure qui s’effondrait.

Tout sembla se passer pour le mieux jusqu’à ce que nous arrivions dans la salle de l’élément feu. A peine avions nous dépassé le pont de lave que son niveau se mit à augmenter pour venir nous rattraper petit à petit.

*regardant derrière moi*

- Mon dieu ! Orac nous sommes poursuivis par une coulée de lave en fusion

A peine regardais je de nouveau devant moi qu’un bloc de pierre me faisait face sans que je puisse l’éviter. Pourtant ce dernier explosa me laissant le chemin libre. Orac avait lancé une boule de feu pour me sauver la vie d’une mort atroce.

- Olympius !! reste concentré…nous devons arriver dans la salle de l’élément eau. A ce moment là, la lave s’arrêtera peut être de nous poursuivre….nous devons encore augmenter notre vitesse

- Mais Orac, si tu vas trop vite, je ne pourrais pas te suivre. Tu connais le chemin mais pas moi…j’ignore le passage à prendre lors du labyrinthe

- Ne t’en fais pas, ne te repère pas avec tes yeux mais avec mon aura et mon potentiel magique. Pour les rochers, je m’occupe de te libérer le passage

A peine eut elle finit sa phrase que son aura finit par atteindre son paroxysme. Sa puissance était telle que qu’une énorme boule de feu rouge entourait L’ange des ténèbres. Sa vitesse augmenta tellement que je dus en faire de même, bien que ma puissance magique était plus faible. Une boule de feu bleue m’entoura et ma vitesse augmenta.

Nous avions prit de la distance par rapport à la coulée de lave mais il restait encore le labyrinthe à franchir avant d’atteindre la sortie. En effet, nous venions juste de franchir la salle de l’élément eau avec son bassin aquatique.

Pourtant nous étions à présent dans le labyrinthe et un bruit sourd se fit toujours entendre

*interpellant Orac*

- Orac, j’entends toujours un bruit sourd…la lave aurait du s’arrêter pourtant

- Restes concentré et ne pose pas trop de question, la lave semble couler moins vite mais elle demeure toujours une menace pour nous tant que nous serons encore dans le temple.

Nous allions déjà très vite et nous volions depuis assez longtemps. Pourtant Orac m’avertit

- Olympius ! à présent le chemin est toujours tout droit jusqu’à la sortie…je prends de l’avance en accélérant…surtout ne faiblit pas et continue toujours tout droit jusqu’à la porte que je défoncerai avec une autre puissante boule de feu.

Dès sa phrase terminée, la vitesse d’Orac se mit à décupler pour atteindre une pointe extraordinaire. Je ne parvins pas à la suivre mais le fait que le chemin soit toujours tout droit était plus facile pour moi pour éviter les rochers qui s’effondraient encore et toujours.

Après plusieurs minutes, je vis enfin la sortie du temple qui me faisait parvenir sa lumière du jour depuis l’endroit où j’étais. Puis, je franchis enfin cette porte pour me retrouver à l’extérieur.

Sur le sol, Hemli se tenait à genoux en train de vomir ses tripes, le voyage sur le dos de Orac avait du lui donner le tournis. Me posant à ses côtés, Grüul descendit de mon dos en pleine forme et dansa autour de moi pour exprimer sa joie.

*prodiguant mes sorts de soins à Hemli*

- bah alors bonhomme…on a le mal de l’air *rires*, tu devrais te sentir mieux à présent…mais où est Orac ? je ne la vois pas

- *en train de vomir*, j’en sais rien…elle est partit en direction de la montagne retrouver marikiah…*se sentant mieux*, elle part pour l’empire

- M..Mais comment faire, je ne sais pas où est l’empire…j’ai besoin d’elle…*percevant des auras derrière la montagne*…effectivement, je ressens les auras de Orac et marikiah derrière la montagne….j’y vais

- Non attends…elle m’a confié ceci…c’est la carte permettant d’accéder à l’empire

- *prenant la carte et la lisant*…je comprends rien, c’est quoi ces chiffres et ces lettres, et la croix rouge représente quoi ?

- C’est simple, le croisement des chiffres et des lettres représente une zone géographique et le point rouge notre destination finale…mais ce qui est étonnant c’est le ce point se situe exactement à l’endroit où nous sommes mais….à environ 10 000 mètres d’altitudes…on doit y aller en aéronef

- En aéronef ? c’est quoi exactement

Aussitôt depuis la montagne se mit à surgir un immense vaisseau volant de plusieurs mètres de longs et de hauteur, on aurait dit un grand bateau avec de grands mats sur lesquels étaient fixées de grandes hélices qui permettait à la machine de voler dans les airs. Je pouvais clairement sentir la présence de Orac et marikiah dans l’aéronef

*Hemli désigna l’engin de son index*

- C’est ça un astronef…et je sais où m’en procurer un

***

A l’intérieur de l’aéronef, marikiah regarda le paysage par le hublot et les silhouettes au loin qu’étaient celles de Grüul, Hemli et moi même

- Empereur Gradiel, pourquoi ne pas capturer ces idiots et leurs subtiliser l’épée.

- CA SUFFIT !!! ne soyons pas pressés, nous avons un appât de taille et je compte bien m’en servir

- Lothar !!! vous comptez vous en servir autre que pour attirer votre frère…mais sinon, quel sort réserverez vous à Orac.

- Je compte me servir d’elle encore un peu avant de m’en débarrasser, tout n’est qu’une question de temps….en attendant mettons le cap sur le sanctuaire et changeons sa trajectoire pour la diriger vers la ville de MINERIA

L’aéronef s’envola vers les cieux jusqu’à ne plus être visible au delà des nuages. Nous le regardâmes avant de détourner brusquement nos regards vers le temple qui se mit à s’effondrer comme un château de cartes. Hemli engagea alors la conversation tout en nous dirigeant vers le bateau.

- Olympius, il faut nous dépêcher si on veut sauver Lothar de l’empire et vaincre son empereur

- Tu as dit que tu savais où trouver un aéronef c’est bien cela

- C’est exact, je suis un nain originaire de la ville de MINERIA, et les nains sont réputés dans leurs spécialités que sont la construction et la démolition. J’aurais autant aimé ne pas avoir à retourner à MINERIA mais nous n’avons pas le choix


- Tu as raison, pressons le pas et allons à MINERIA avec le bateau, c’est loin ou pas

- Non rassures toi, en deux heures nous serons arrivés grâce à mes golems vampiriques.

*lançant un regard derrière moi*

- Dites moi Grüul et Hemli, vous n’auriez pas vu le mage rouge qui gardait l’entrée du temple par hasard…je ne le vois pas

*Grüul fit un signe négatif de la tête*

*Hemli quant à lui sembla se souvenir*

- Maintenant que tu me le dis…il est partit avec Orac en direction de l’aéronef. Il devait s’agir d’un mage de l’empire chargé de surveiller l’entrée du temple

Avant d’embarquer sur le bateau, je vis que ce dernier portait le nom ESPOIR sur sa coque. Les golems vampiriques nous attendaient sur le pont et se dirigèrent vers la cale de façon à nous faire voguer en direction de MINERIA.

Jouant de ma lyre pour calmer la tempête, je me mis à côté de Hemli qui tenait la barre pour lui poser des questions. Il faut dire que Grüul ne chassait plus les souris et se prit même un malin plaisir à lire des livres sur la cartographie des terres argentées et son bestiaire dans la bibliothèque du bateau.

- Dis moi Hemli, comment se fait il que des golems vampiriques soient à ton service. Normalement ils ne peuvent pas voir la lumière du jour mais leur casque les protège. Ils devraient être invincible avec leur puissance phénoménale mais ils se laissent enchaîner et t’obéissent…et pourquoi ce bateau porte il le mot ESPOIR ?

- Il est vrai que tu ne connais pas mon passé…et bien soit je vais tout te dire car tu sembles intéressé par l’histoire de chacun.

*Hemli soupira avant de sourire et de prendre un ton solennel*

- En fait, tout commença lorsque l’empire martyrisa les habitants des terres argentées. L’empereur sauva l’humanité en aidant la coalition à vaincre les démons et leur maître IRIC il y a de cela fort longtemps…mais depuis quelques années, l’empire réapparu pour mettre à genoux l’humanité qu’il défendait autrefois quitte à s’immiscer dans leurs affaires. L’empereur n’était plus le même qu’auparavant et répondait au nom de GRADIEL.

*prenant une petite pause pour se remettre de ses souvenirs douloureux et continuer*

- Un jour l’empereur arriva dans la ville de MINERIA avec ses anges qui entourèrent la ville. Il demanda à ce que le constructeur des meilleures machines de guerre se présente devant lui. Sa puissance était telle que nul ne pouvait agir contre lui. Les nains sont réputés pour leurs constructions et leur hargne aux combats…mais nous sommes aussi suffisamment intelligent pour savoir quand l’ennemi est trop fort pour le combattre. On m’amena devant l’empereur sur la place du village.

*les larmes lui montèrent aux yeux*

- Il me proposa de travailler pour l’empire et de construire des machines de guerre pour étendre sa puissance. J’ai catégoriquement refusé. L’empereur demanda à ses anges qu’on lui amène 10 villageois. Il menaça de les exécuter si je persistais à refuser. Les villageois me dire de refuser et résistèrent par leur parole. L’empereur les exécuta tous les dix très rapidement. Il en fit amener 10 autres qu’il exécuta devant moi pour avoir continué de refuser.

*sa voix devint tremblotante et pleura à chaudes larmes*

- Je voulais accepter et arrêter ce carnage mais les nains sont courageux et valeureux, ils me sommèrent de refuser. GRADIEL se mit alors à demander à ses anges qu’on lui amène 10 enfants…il savait que les enfants sont des êtres innocents qui ignorent la notion de résistance. Ce monstre les exécuta quand même…ce fut une hécatombe, plus de 100 morts en quelques minutes pour avoir refusé de coopérer. J’étais meurtri et haïssais ces anges.

*serrant les poings*

- Les anges qui encerclèrent le village mirent le village à feu et à sang pour tuer tout le monde…sauf moi. Ils m’emmenèrent dans la mine de mythril qui renfermait des golems vampiriques à la puissance démesurée et assoiffés de sang. L’empereur condamna l’entrée après m’y avoir enfermé pour me donner une chance de survivre au cas où je finirais par accepter son offre plus tard.

*souriant*

- Nous les nains, avions l’habitude de travailler dans la mine de mythril pour en extraire le métal précieux et y construire nos machines comme nos bateau et aéronefs de même que nos équipements. Cependant, nous ne nous aventurions jamais trop profondément dans la mine car certains avaient vu des golems vampiriques. Une équipe s’aventura à leur recherche….mais ne revint jamais. Je décidais malgré tout d’aller à la rencontre de ces golems vu que j’étais condamné à mourir quoi qu’il arrive…alors autant en avoir le cœur net et aller les voir.

*hochant la tête et soupirant*

- les êtres humains sont vraiment stupides à penser que ce qui est différent de ce qu’ils connaissent est forcément mauvais et néfaste pour leur survie…en m’aventurant profondément dans la mine, l’obscurité était totale aussi je dus me repérer dans les couloirs avec une bougie. Mais quand je me retournais je me retrouvais face à face avec un golem vampirique. J’étais pris de peur et étais tétanisé, je croyais qu’il allait se nourrir de mon sang et me tuer….mais il n’en fut rien.

*se remémorant certains passages avant d’en sélectionner quelques uns*

- Je fus stupéfait de constater qu’ils parlaient notre langue et j’appris qu’on les appelait vampiriques car ne peuvent pas supporter la lumière du jour ce qui était vrai…mais les Hommes sont si stupides et terrifiés qu’ils inventent n’importe quoi pour dénigrer ce qu’ils ignorent. Ainsi, ils prétendirent que ces golems se nourrissaient aussi du sang de ceux qui s’approchaient trop d’eux. Il m’apprirent que l’équipe de recherche avait été prise sous un coup de grisou et qu’en les voyant les nains prirent peur au point d’ignorer les consignes de sécurité.

*sortant une bouteille d’alcool fort de son équipement et buvant une gorgée*

- Je discutais avec ces golems et leurs fabriquèrent des casques d’aciers recouvrant leurs visages avec une partie en mythril pour ne pas laisser transparaître la lumière du jour mais tout en permettant d’assombrir le paysage pour leur yeux malgré la clarté du jour. Je leurs fabriquais également des bottes en acier pour faciliter leur déplacement. Ils remontèrent en haut de la mine devant l’entrée et pouvaient supporter la lumière du jour. Les 10 golems prirent chaque pierre obstruant l’entrée et nous pûmes sortirent de cette mine pour nous diriger dans mon immense atelier situé dans une caverne dans la montagne surplombant la mine dont moi seul connaissais l’emplacement. Je voulais leur fabriquer des lits pour dormir mais les 10 golems me répondirent qu’ils n’avaient pas besoin de dormir.

*finissant de boire sa bouteille ‘alcool fort avant de poursuivre*

- Les golem me remercièrent, ils m’étaient très reconnaissant de pouvoir observer le paysage sans risque et d’en admirer la beauté bien que le village ait été réduit en cendre. Ils me demandèrent si on pouvait parcourir le monde et ses multiples paysages. Je me mis à accepter et les golems me sommèrent que je devienne leur maître et que je leur fabrique des chaînes en mythril pour me montrer leur dévouement. Je ne voulais pas mais pour eux c’est ainsi qu’on marque son respect pour quelqu’un…J’acceptais alors de fabriquer ces chaînes. Bien qu’ils sachent parler, je suis la seule personne auquel ils accepteront de communiquer.

*je fus captivé par son histoire et écoutais attentivement son récit*

- Nous fabriquâmes le bateau sur lequel nous sommes et je l’appelais ESPOIR dans le but que cette construction symbolise mon intention de voir un jour tous les peuples se respecter et vivre entre eux. Je créais aussi un aéronef que je baptisais VICTOIRE. En fait après l’espoir vient la victoire c’est pour cela. Pourtant mes amis golems étaient fascinés par la mer et son étendue, aussi ils jurèrent de ne jamais quitter le bateau et ne prirent jamais le chemin des airs avec l’aéronefs…a vrai dire…je ne m’en suis jamais servi *éclat de rire* mais il fonctionne j’ai pu tester les mécanismes. Du coup, je gagne ma vie en faisant voyager les gens tout en faisant plaisir à mes amis. L’empereur ne repassa jamais et avait trouvé un gobelin du nom de RAZOR pour ses expériences et concevoir des plans de machines de guerre.

*sortant mon épée miséricorde de mon fourreau*

*prenant la parole*

- Dire que cette épée est la clé pour tuer l’empereur et espérer que les peuples ne vivent plus dans la peur de l’empire mais dans l’espoir que tous puissent vivre ensemble sans la crainte de l’autre…mais pourquoi faut il que des gens meurent pour cela. Léa croyait en cela de même que Lothar et beaucoup d’autres aussi, je ne veux plus voir de gens mourir.

*Nous vîmes au loin la côte des terres d’une ville*

*Hemli cria*

- TERRE TERRE…Voici la terre de MINERIA

Nous accostâmes sur la côte et tous les passagers descendirent du navire à l’exception des golems vampiriques. En arrivant en ville, cette dernière était MINERIA et était complètement détruite. Cela devait dater depuis le passage de GRADIEL sur ce village. La vision fut désolante et rappelait combien les habitants de MINERIA avaient souffert.

Alors que nous gagnâmes la montagne en direction de l’aéronef, nous vîmes un énorme trait de lumière s’abattre depuis le ciel sur le bateau L ESPOIR. Ce dernier fut anéanti et explosa sans que rien ne subsiste de ce dernier. Hemli cria et pleura et voulu courir en direction de l’épave qui n’était plus de sorte à retrouver ses golems.

- les golems, mes amis…je dois les aider il faut les sauver

- NON reviens tu sais qu’il n’y a rien à faire, c’est dur mais tu dois l’accepter.

- L’accepter…tu te fous de moi ou quoi, qui peut accepter une chose pareille

- Ecoutes moi, je jures de tuer cet empereur mais si tu y retourne un autre tir pourra avoir lieu et puis tu m’as dit que tes golems avaient jurer de ne jamais quitter le bateau…mais ils sont morts et tu le sais, la puissance magique du tir devait être supérieur à 100 000 unités.

Hemli tomba sur les rotules et pleura, mais quand un deuxième tir fut lancé sur MINERIA en la rayant de la carte, Hemli depuis la montagne surplombant la mine jura de se venger. Il nous emmena dans son atelier

Ce dernier était situé dans la caverne mais quand nous ouvrîmes la porte d’entrée, nous vîmes un immense entrepôt de plusieurs milliers de mètres carré renfermant des outils, différentes pièces en bois, en métal ainsi que divers matériaux. Au centre de la pièce se tenait le terrible vaisseau de guerre qu’était l’aéronef VICTOIRE.

Le sanctuaire qui était au dessus de MINERIA venait de lancer ses deux salves de lumière dévastatrice sur la ville ainsi que sur le bateau tuant les golems vampiriques. Marikiah fit son rapport à son empereur et partagea ses doutes auprès de lui

- Empereur GRADIEL, les deux tirs ont atteints leur cible avec efficacité détruisant ces dernières par la même occasion. Il faudra attendre 3 heures avant que l’énergie nécessaire soit emmagasinée pour procéder à deux nouveaux tirs pour pulvériser ce qui reste.

- C’est inutile…les golems vampiriques sont morts et notre nain doit culpabiliser d’être revenu à MINERIA comme je l’avais prédit. Il va vouloir nous retrouver à présent.

- Effectivement mais comment saviez vous qu’ils iraient à MINERIA et comment être sûr qu’ils ne sont pas morts.

- Je hais raconter les histoires alors je vais faire simple. Hemli est un grand constructeur et destructeur. Je lui avais proposé de travailler pour moi…Mais il a refusé. Je l’ai enfermé dans une mine dans l’espoir qu’il accepte par la suite mais comme j’avais déjà trouvé quelqu’un pour le remplacer dans la personne de RAZOR, j’ai laissé Hemli pourrir dans son trou…Je ne pensais pas qu’il aurait survécu. Néanmoins, les constructions des nains sont formidables. Il a du en construire comme ce bateau ou même un aéronef c’est sûr. Ils ne sont pas morts car ils ont du se rendre dans la mine ou dans les alentours…mais sûrement pas en ville sinon j’aurais senti l’aura de mon frère. A présent mettons le cap sur l’endroit initial où doit se trouver notre sanctuaire, celui indiqué sur leur carte.

- A vos ordres, sinon l’expérience menée s’est avérée être un succès. Le sujet obéit au doigt et à l’œil et semble indestructible.

- Parfait, notre sanctuaire qu’est cette forteresse volante risque d’être le théâtre de nombreuses morts et de voir son sol couvert de sang…J’ai hâte de revoir mon frère


***
Pendant ce temps, sur la colline surplombant la mine, le gigantesque aéronef occupait toute la pièce de l’atelier de Hemli, ou du moins une bonne partie. L’engin mesurait au moins 100 mètre de long pour environ 40 mètres de hauteur. Il s’agissait d’un immense vaisseau mais avec des hélices à la place de voiles. Par ailleurs, la barre de l’aéronef se situait à la poupe de ce dernier mais dans une immense cabine. Le pont était très large pouvant donner lieu à des combats aériens. Sur la coque était écrit en rouge le mot VICTOIRE. Entièrement composé de mythril, sa résistance aux chocs en faisait une véritable machine de guerre comme en témoignaient également les rangées de canons sur chaque côtés du vaisseau.

Je fus stupéfait et étonné par la puissance que dégageait la machine. Nous montâmes tous sur le pont pour nous diriger dans la cabine située à la poupe du navire volant. Hemli se saisi alors de la barre et actionna un levier qui fit tourner les hélices de plus en plus vite pour que l’engin puisse s’envoler. Mais une question me traversa l’esprit

- Excuses moi Hemli mais l’aéronef est bien trop grand pour passer à travers la porte et le tunnel. Comment comptes tu faire ?

- Ne t’en fais pas Olympius, je compte passer par un autre chemin qu’est la voie des airs. Regarde !!

Appuyant sur un bouton, le plafond de son atelier se mit à s’ouvrir petit à petit pour nous laisser apercevoir le ciel étoilé. Il faisait nuit à présent et cela serait un avantage pour passer inaperçu aux yeux de l’empire.

Nous nous envolâmes d’abord à la verticale au dessus du toit qui s’était ouvert puis orientant la barre d’un geste circulaire vers bâbord, nous mimes le cap au sud-sud ouest pour nous rendre vers le sanctuaire avec l’aide de la carte de Orac.

Me rendant sur le pont, je pus voir en contrebas les terres argentées défiler à grande vitesse avant d’apercevoir la mer. Nous étions à prés de 7 000 mètres d’altitudes et il ne faisait vraiment pas chaud…loin de là. Grüul qui était descendu dans les étages inférieurs revint vers moi en criant

- Olympius….il y a explosif dans le vaisseau *me rapportant un pin de plastique noir* le vaisseau être très dangereux…navire nous péter à la gueule

- HEY pas la peine de parler comme Lothar, tu pourrais soigner ton langage. *soupir* *pensant à Lothar* Pourvu que tu ailles bien mon ami…

Rentrant avec Grüul dans la cabine, je posais l’explosif au pied de Hemli en le sommant de s’expliquer.

- Je vois, vous avez trouvé ces explosifs…en fait je compte détruire l’empire au cas ou tu échouerais en combattant l’empereur. Il y a deux types d’explosifs, les noirs et les rouges. La différence unique qu’il y a entre les deux est que le premier type d’explosif ne se déclenche que manuellement.

- et bien merci, je vois que la confiance règne, et si l’aéronef nous explose dessus…on passe pour des crétins

- Tu finis par en avoir l’habitude *rires* je plaisante…il n’y a que des explosifs noirs à bord de l’aéronef, pas de soucis qu’ils explosent sans manoeuvre humaine experte.

Nous primes encore de l’altitude pour être aux alentours de 10 000 mètres, nous vîmes alors le sanctuaire mais également la flotte impériale qui semblait nous attendre. Composée d’une dizaine d’aéronefs, ces derniers nous firent face. Hemli prit les choses en main

- Olympius, Grüul…on nous attendait apparemment alors rendez vous dans la salle aux canons et préparez vous à faire feu quand je vous le direz. Je vais virer à tribord de 90° dans quelques minutes quand nous serons à distance. Quand je vous direz de faire feu….tirez et visez bien sinon cela ne sert à rien

Alors que Grüul et moi même étions déjà dans la salle de tir, nous pûmes entendre la voix de Hemli qui s’exprimait depuis la cabine par le biais d’un tuyau relié entre les deux salles. Nous vîmes la manœuvre de la flotte impériale qui consistait à nous encercler. Hemli fit alors ce qu’il avait prévu de faire et prit la parole

- Faites feu sur les vaisseaux en face de nous

Ayant chargé les canons, nous fîmes avec Grüul de jolis tirs sur 2 des vaisseaux qui reçurent de plein fouet nos salves. Les dégâts provoqués furent tels qu’ils durent battre en retraite. Cependant, les autres vaisseaux étaient hors de tirs ou du moins en dehors de l’angle de tir.

Hemli fit une manœuvre en augmentant sa vitesse de déplacement et en virant à bâbord de quelque degré pour prendre un cap de Nord-Nord est. Nous vîmes alors trois autres vaisseaux dans notre ligne de mire et de quelques coups de canons, nous les faisions battre en retraite. Les canons en mythril sont d’une efficacité redoutable. Hemli exultait

- Ne vous en faites pas, si ils veulent l’épée, ils ne détruiront pas le vaisseau, ils se piègent eux même

Pourtant à peine sa phrase terminée, nous reçûmes des coups de canons qui nous firent tomber à terre. VICTOIRE encaissait bien les coups mais les tirs se faisaient de plus en plus fréquents. Ce qui m’étonnait un peu

- Pourquoi continuent ils à tirer si ils savent qu’ils ne peuvent pas nous détruire

Hemli était paniqué

- Olympius vient vite sur le pont, notre navire se fait aborder par les troupes d’anges de l’empire

Les tirs n’étaient qu’une manière de faciliter l’abordage. Je demandais à Grüul de rester dans la salle de tir pendant que je me rendis sur le pont. La les anges furent surpris de voir que l’un des leur étaient avec des humains et cherchait à se battre contre l’empire. Ils me dévisagèrent et sortirent leurs épées. J’étais un traître pour eux. C’est alors que Marikiah débarqua par la voie des air et pris la parole

- Mon petit Olympius, tu nous en veux a ce qu’on dirait…Mais puisque tu ne veux pas comprendre….alors je vais devoir te combattre *s’adressant aux troupes* partez !! il est à moi

Marikiah sortit son épée d’émeraude et s’apprêta à commencer le combat quand une voie ressemblant à celle de Orac se fit entendre depuis le sanctuaire par le biais d’une machine ressemblant à celle qu’Hemli utilisait pour s’adresser à nous dans la salle de tir

- Ca suffit Marikiah…Apporte moi les passagers vivants et sans les blesser ou tu le paieras de ta vie. Conduit leur aéronef jusqu’au sanctuaire

Hemli, Grüul et moi furent rassemblés sur le pont de VICTOIRE dont Marikiah avait pris les commandes.

Le sanctuaire était une immense forteresse volante de plusieurs dizaines de kilomètres de surface en forme de cône sur lequel figurait une immense cité composée de tour et d’habitations d’une blancheur immaculée avec beaucoup de végétation.

L’aéronef se posa et nous marchâmes menacés par les armes des troupes impériales guidées à leur tête par Marikiah. Nous avancions sur un long chemin en dalles blanches entourées d’un champ de fleurs en direction de l’entrée d’un très grand château.
Je m’empressais de parler de Lothar auprès de Marikiah

- Ou est Lothar…REPONDS

- Ferme là sale traître…tu le sauras bien assez tôt

La porte en acier du château d’au moins 3 mètres de hauteur s’ouvrit pour laisser apparaître une vaste salle circulaire blanche d’environ trois centaines de mètres de circonférence. Un long tapis rouge était relié depuis l’entrée jusqu’au trône de l’empereur. A ses côtés je vis un immense chevalier de plus de Deux mètres avec une épée encore plus grande que lui et d’une largeur de 100 centimètres. Mais je n’y prêtais pas trop attention en détails.

Mon regard fixait surtout l’empereur que je ne distinguais pas trop. Mais au fur et à mesure de mes pas, son visage m’apparut peu à peu. Qui était ce GRADIEL sachant que mon frère était mort. C’est alors que je fus on ne peut plus surpris…C’était ORAC.

- Orac !!! que fiches tu ici…ne me dis pas que c’est toi l’impératrice de cet empire

Marikiah ajouta quelques mots

- Empereur, on voit que même certains ange sont plus stupide qu’on ne le pense et ne vont pas au delà des apparences. Olympius, il est temps que tu apprennes plus vite

Orac se leva et me parla en ces termes

- Je suis si content de te revoir Olympius, je t’ai suivi depuis TAM sans penser que je te reverrais un jour en ces lieux. A présent regarde bien.

Orac eut son aura qui grandit de plus en plus dans une lumière rouge qui devint aveuglante. Son aura changeait, elle était toujours présente mais elle prit celle d’une autre personne comme si elle pouvait dissimuler ou cacher une personnalité au profit d’une autre

Quand je rouvris les yeux, je restais bouche bée, j’en avais les larmes aux yeux tellement je fus heureux de voir la personne en face de moi

- GRADIEL mon frère, tu es donc encore vivant…quelle joie de te revoir.

Il s’agissait de mon frère que je croyais mort depuis si longtemps. On se ressemblait comme deux gouttes d’eau avec nos capuchons sur la tête bien que je portais un heaume par dessus celui ci. En revanche, si l’armure de Remiel que je portais était d’une blancheur immaculée, celle de Gradiel bien qu’identique en tout point sur les formes était d’une noirceur digne des nuits les plus sombres et lugubres qui soient.

Lançant un bref coup d’œil sur l’épée qu’il tenait à la main, je remarquais qu’elle était comme la mienne, à savoir irebleue ou « courroux d’azur » mis à part que la lame de l’épée de mon frère brillait d’une aura rouge étincelante au maximum de sa puissance…Je compris qu’il ne pouvait s’agir que de irerouge ou « courroux pourpre ». Cependant cette épée ne révèle sa puissance que si son détenteur fait preuve d’une haine et d’une colère sans égale. Il était donc peu probable qu’il s’agisse de Gradiel.

*courant vers mon frère pour le prendre dans mes bras*

- Gradiel, mon frère *en larme*, je suis heureux de te savoir vivant

Néanmoins, à peine m’approchais je de mon frère qu’il me balança une boule de feu en plein sur la tête, faisant voler et détruire mon heaume qui laissa apparaître mon capuchon pour dissimuler mon visage. Je fus stupéfait de même que mes amis et Marikiah.

- M..mais Gradiel…pourquoi m’avoir attaqué. Tu es mon frère

- Décidément mon petit olympius tu ne changeras jamais…tu as toujours la larme aussi facile. Pas étonnant que tu ailles au contact des humains sans chercher à les utiliser…Tu as oublié que nous sommes une race supérieure à celle des Hommes.

- Tu as donc pris l’apparence de Orac et j’imagine celle de l’assistante de RAZOR dans le seul but de contrôler les territoires de l’empire et d’abuser de la confiance des autres dont celle de tes amis pour qu’ils agissent à ta guise…Comment as tu pu en arriver là ? Tu as sacrifié des vies innocentes pour ton seul désir de pouvoir et de domination…tu as perdu la tête ma parole

- *éclat de rires* je vois que mon petit frère n’apprécie pas mes actes. Effectivement, j’ai pris l’apparence de Orac en la faisant passer une ambassadrice combattant l’empire pour attirer les résistants et mieux connaître leur plan d’attaque et ainsi mieux les trahir. Néanmoins, je te recherchais activement pour te rallier à ma cause mais cela semblait impossible. Quand Marikiah t’a vu avec cet imbécile de Lothar, elle t’a directement envoyé vers TAM de sorte que je te rencontre et te surveille. Toi seul pouvais m’aider à retrouver l’épée « miséricorde ». Bien que j’aurais pu la prendre, je n’en n’étais pas sur. Je t’ai donc fait passer la dernière épreuve à ma place.

*se remémorant des souvenirs avant de poursuivre*

- Quant à Razor, ce traître n’a eu que ce qu’il méritait en mourrant à petit feu. Il souhaitait prendre ma place d’empereur. Par ailleurs, je n’avais plus besoin de lui étant donné que je connaissais le secret de la magie noire permettant de ramener les morts à la vie sous forme de zombie et de me constituer une armée combattant à la place de mes anges. Tu n’imagines pas que je vais risquer la vie d’un ange contre celle d’un humain quand même. Razor avait la faculté de pouvoir donner vie à chaque matière morte, que celle ci soit organique ou non.

J’étais abasourdi et ne comprenais pas ce qui avait pu corrompre mon frère à ce point

- Gradiel, tu es devenu fou, nous ne sommes pas des dieux, nous n’avons pas le droit de vie ou de mort sur qui que ce soit. Mais bon sang, que t’arrives t il ? tu as vraiment changé mais tu m’as sauvé la vie plusieurs fois…Pourquoi ?

- *rires* ne t’emportes pas trop olympius. C’est toi qui as changé. Depuis que tu as intégré ton clan actuel, tu es plus gentil et plus calme qu’auparavant. Autrefois, alors que tu étais avec deux anges dans ton ancien clan, tu n’hésitais pas tuer tes alliés, à achever tes ennemis, à faire couler le sang…Maintenant, il semblerait que cela te révulse. Le comble a été d’avoir épousé une humaine…qui s’appelle Roxane je crois…Pourtant, même cette humaine tue encore bien mieux que toi et le pire est que ton comportement a déteint même sur elle la résignant à ne plus tuer ou du moins bien moins qu’avant. Tu es déprimant et une honte à toi tout seul olympius. Il me fallait donc que je réveille la faible partie de l’âme de IRIC qui est en toi et j’y suis parvenu une fois et je vais recommencer dans un instant. Je t’ai sauvé car les adversaires t’auraient tué et j’avais encore besoin de toi. Tu n’es pas un bon guerrier, ni un bon tueur et un soigneur plutôt maladroit…Bref, tu ne sers pas à grand chose

*soupirant un bon coup avant de poursuivre*

- Quant aux dieux, crois tu sincèrement qu’ils se préoccupent de leur créature qu’ils ont eux même conçus. NON, ils s’en foutent pas mal. Ils auraient éradiqué cette vermine depuis le début en se rendant compte de leurs erreurs. Depuis que les Hommes sont si nombreux, il n’y a jamais eu autant de guerres et autour de quelles raisons sont elles déclanchées ? Simplement à cause des femmes, du pouvoir, de l’argent et de la terre. N’est ce point là pathétique de tuer pour des raisons aussi futiles. J’ai donc agit comme l’aurait fait un dieu. J’ai châtié ces êtres méprisants en leur montrant que seul les anges sont dignes de gouverner.

- Je ne vois pas de quoi tu veux parler, mais le pouvoir t’es également monté à la tête. Non…NON tu ne peux pas être mon frère, vous êtes un imposteur et je vais vous faire payer l’envie de vous moquer de moi et de tuer des innocents. Mon frère est quelqu’un qui m’a toujours protégé quand nous étions enfants avant qu’il ne meure.

- Tu me déçois olympius, ne crois tu donc que ce que tu vois. Soit, je vais te satisfaire

Gradiel enleva son capuchon, je vis alors le visage de mon frère…pas tout à fait…il avait changé depuis la dernière fois. Ses cheveux n’étaient plus bleu saphir mais d’un blanc pâle. Ses yeux au lieu d’être de la même couleur que ses cheveux étaient jaunes et ressemblaient à ceux des serpents. Son regard était extrêmement sévère à mon égard et exprimait du mépris envers moi. Ses lèvres ne souriaient pas même si de temps en temps un léger sourire en coin arrogant et un rire sarcastique s’en échappait. Son visage avait le teint sombre d’une lune livide sans éclat.

- Alors olympius es tu content à présent que tu m’as vu ?

- Gradiel…que s’est il passé depuis la dernière fois lors de l’incendie. On croyait que tu étais mort et l’épée irerouge avait disparue. Pourquoi ne pas nous avoir retrouvé ?

- Très bien, j’estime que tu as le droit de connaître la vérité sur l’ingratitude de ma propre famille. Cependant, je tiens à vous remercier pour avoir fait de moi ce que je suis.

Je ne comprenais pas encore la signification des paroles de mon frère. Ce dernier s’approcha de moi en me fixant avant de commencer son histoire.

- Mon petit olympius, nous vivions comme des frères jusqu’à ce l’on ne m’ouvre les yeux. Cela se passa quand nous avions environ 6 ans. Tu avais un certain goût prononcé pour les soins comme Néméliah. Aussi, elle t’enseigna les soins les plus basiques que tu maîtrisais parfaitement bien…alors que vous vous amusiez ensemble dans la maison, je m’entraînais aux arts du combat avec le maniement de l’épée et des sorts magiques offensifs. Malgré le froid, les tempêtes et les heures, je m’exerçais encore et encore seul pour être fort comme devait l’être notre père.

*serrant les poings et grinçant des dents*

- Pourtant, notre père…Remiel…ne vint jamais, Néméliah nous en parlais…mais jamais il ne vint, il nous avait abandonné et jamais je ne lui ai pardonné.

*l’interrompant violemment*

- C’est faux !!! Tu n’as pas le droit de dire ça et…

*Gradiel entra alors dans une rage folle qui attisa son aura et sa haine*

- TA GUEULE !!! Je n’ai pas fini alors tu te tais et tu écoutes…*reprenant son calme relatif* Tu protesteras plus tard

*continuant son histoire*

- Pourtant, un jour, alors que je m’entraînais à l’orée de la foret, je rencontrais un personnage encapuchonné. Il me demanda comment je m’appelais. Quand je lui répondis Gradiel, il me demanda si j’étais bien le fils de Remiel. Je lui répondis affirmativement. Il se proposa alors de m’entraîner à l’épée et aux sorts magiques offensifs. Quand je lui demandais son nom, il me répondit qu’il me le donnera plus tard et que je ne devais pas parler de notre rencontre à ma mère et à toi. Au fil des jours, mes progrès furent impressionnants et je remerciais l’inconnu.

*me souriant d’un air narquois*

- Notre entraînement continua encore et encore mais sans être intensif, mes progrès furent donc limités. L’inconnu enleva son capuchon et me donna son nom qui était XAPHAN…

*interrompant mon frère*

- MAIS c’est un prénom démoniaque, tu as croisé un démon !!

*mon frère me lança un regard sévère avant de me répondre*

- Tu n’écoutes vraiment pas ce qu’on te dit…Mais tu as raison, XAPHAN était bien un démon. Au fil du temps, il me disait que Néméliah accordait plus d’importance envers mon frère et qu’elle m’ignorait complètement, que notre père se fichait pas mal de notre sort. Je refusais de le croire. Pourtant, j’avais beau entraînais, Néméliah ne parlais que de tes progrès en soin et ignorait mes compétence de combat à l’épée…Je pensais que cela était du au fait qu’elle haïssait les armes. ALBERIC me parla d’un stratagème qui nous donnerait la réponse.

*soupirant fortement*

- Mon esprit était confus, je doutais même de ma propre famille. Je sombrais même dans la folie et la tristesse. Je dus alors prendre une décision qui allait tous nous fixer : appliquer la solution de ALBERIC. Un soir alors que nous dormions dans la même pièce toi et moi à l’étage alors que Néméliah dormait au rez-de-chaussée, j’ai volontairement mis le feu à notre chambre grâce à un sort magique. Les flammes se propagèrent dans toute la maison au point que même notre chambre fut rendue difficile d’accès à cause des flammes. Néméliah accouru finalement dans notre chambre pour nous sortir de là. Elle te prit d’abord pour t’emmener dehors alors que j’étais encore à l’étage….ELLE M A ABANDONNE

*l’interrompant à nouveau*

- C’est faux, elle ne pouvait pas prendre plus d’une personne par voyage. J’étais le plus proche de la sortie alors elle m’a pris en premier. Quand elle est revenue tu avais disparu et lorsqu’elle est redescendue, l’épée « courroux pourpre » avait également disparu.

*Gradiel se mit à rire*

- Tu es incroyable…Si j’avais disparu, c’est que ALBERIC m’avait secouru avant le retour de Néméliah. Par ailleurs, il avait subtilisé l’épée irerouge en me disant qu’elle me revenait de droit. Il m’emmena dans le royaume souterrain et m’entraîna avec des démons. Ces derniers me respectèrent comme un dieu qui les mènerait au règne de notre race. Les années passèrent et mon corps changea peu à peu, mes ailes devinrent noires et mon apparence devint à peu près celle que j’ai actuellement…Cependant ma puissance n’était pas suffisamment élevée

*ses yeux devinrent d’un rouge écarlate exprimant sa haine*

- Puis un jour, alors que nous avions dix ans environ, j’ai appris le décès de ma mère Néméliah, que tu n’as pas été foutu de protéger de même que notre père malgré sa puissance. Un nouveau sentiment s’empara de moi, il ne s’agissait pas de tristesse ou de mélancolie mais de haine. J’avais envie de tuer et ma puissance devint radicalement plus élevée. Je te hais Olympius et cette haine n’a cessé de croître. Les démons m’apprirent à changer d’apparence tout en changeant la signature de son aura, j’appris également la zoomorphie, à ne plus faire preuve de pitié et de bons sentiments ainsi que l’art des combats à l’épée et aux sorts magiques offensifs. Quand je fus assez fort, j’étais devenu un ange sans cœur à l’esprit démoniaque dont quelques uns de mes traits n’avaient rien de ceux d’un ange mais plutôt d’un démon.

*s’asseyant sur son trône*

- Enfin, quand les démons n’eurent plus rien à m’apprendre, j’en tuais sans la moindre once de compassion et détruisit la source de mana de IRIC qui rendait les démons immortels dans le royaume souterrain. Seuls les démons de niveau supérieur méritaient de vivre. Je me rendis dans le sanctuaire des anges après avoir appris le décès de REMIEL. Son remplaçant, Noctariel également gardien de la salle de l’élément ténèbre n’était pas très fort mais avait gagné les épreuves. Marikiah n’avait pas participé mais elle aurait été l’impératrice sinon. J’avançais vers l’empereur pour réclamer son titre et régner sur l’empire. Il refusa et nous dûmes combattre. Bien que de même race, je le vainquis. Dans le sanctuaire nous étions immortels…même moi….j’étais à la fois ange et démons. J’étais adulte à ce moment là.

*éclatant de rire*

- Je déteste que mes victimes survivent, un jour alors que nous étions en dehors de l’empire, j’en profitais pour tuer Noctariel. Je pris également la garde de la salle de l’élément ténèbre car l’une des portes du royaume souterrain mène dans cette salle. Je complotais pour unir les anges et les démons à régner sur le monde en éradiquant cette vermine humaine. Je pris l’apparence de Orac pour me rendre à TAM. La vraie Orac a été tuée par mes soins avant que je ne prenne son apparence pour étudier l’histoire de nos races dans sa fameuse bibliothèque. Je pris connaissance de l’épée « miséricorde » et de ses pouvoirs. Si la personne n’est pas animée par un sentiment de haine, durant trois jours chaque mort provoquée augmente sa puissance et connaissance avec l’âme des défunts pour finalement fusionner avec celle qui sera la plus puissante. L’épée tuant toujours les immortels cesse de collecter de nouvelles âmes une fois la fusion réalisée. Cependant, si la personne est animée d’un sentiment de haine, alors le délai est repoussé de 3 jours à chaque mort. La fusion des âmes n’a lieu que si il n’y a pas eu de nouvelles morts durant ces trois jours. Bien sûr, la fusion s’opère toujours avec l’âme qui aura été la plus puissante.

*me montrant du doigt*

- Ton épée me confèrera la puissance éternelle et les connaissances infinies *rires* et je dois t’en remercier…aussi…souhaites tu rejoindre mon empire ? Saches que j’ai appris que tu étais toujours en vie et que je t’ai épargné jusque là. Je voulais te mettre la main dessus mais ce fut difficile. J’ai même essayé de libérer le démon qui est en toi. A présent tu connais mon histoire

*ma réponse fut cinglante*

- Tu peux toujours me supplier, je refuse de te rejoindre. Je suis venu pour te tuer et je le ferai. Je ne suis pas un démon comme toi

*mon frère éclata de rire*

- Mon pauvre frère…si tu savais. Mais dis moi, pourquoi es tu encapuchonné ? J’aimerais bien voir ton visage

- Non il n’en n’est pas question

- Pourquoi cela ? tu n’étais pas laid…loin de là. Alors dépêches toi d’enlever ton capuchon

Voyant que je ne faisais rien, Gradiel fit deux gestes avec ses mains qui me déchirèrent mon capuchon. Je dus mettre mes mains sur mon visage pour qu’il ne puisse pas me voir. Il me lança une boule de feu qui me projeta sur le sol et me fit enlever mes mains de mon visage.

Gradiel prit la parole

- Et bien tu vois quand tu veux. Tu n’as pas changé, toujours aussi beau avec tes cheveux et yeux verts. Tu as bien un visage d’ange…Pourquoi voulais tu donc tant cacher ton visage ? J’ai du mal à comprendre.

Me relevant, je commençais à raconter mon histoire après que Néméliah et moi ayons changé de maison suite à l’incendie.

- Nous pleurions tous les deux ta mort GRADIEL aussi voici la raison qui fait que je ne montre jamais mon visage.

***

Une tempête de neige s’abat sur silver world et moi je ne pense qu’à me construire un bonhomme de neige négligeant les contraintes météorologiques. J’étais un ange et cela va bientôt faire une semaine que j’avais eu mes 10 ans.

Après avoir construit mon bonhomme de neige, alors que je m’amusais en lançant des boules de neiges sur la porte de la maison située non loin de moi, je vis cette même porte s’ouvrir et ma mère en sortir plutôt furieuse et surtout à deux doigts de se prendre une de mes boules de neiges sur la figure ce qui la mis encore plus en colère

-OLYMPIUS !!!…non mais ça va pas….qu’est ce qui te prend de jouer dehors par un temps pareil. Rentre immédiatement et ne me force pas à aller te chercher ou tu seras puni.

-pffffffffffff oui maman, j’arrive tout de suite.

Le visage de ma mère s’illumina d’un sourire radieux lorsqu’elle me vit s’approcher d’elle en l’enlaçant de mes deux petits bras

-Allez mon chéri dépêches toi de rentrer, il fait froid dehors.

Aussitôt après avoir fermé la porte, ma mère s’assit sur une chaise et prit un livre de magie concernant les sorts de soins. Pour ma part je pris un malin plaisir à regarder la neige tomber par la fenêtre. C’est alors que je vis un homme se diriger vers notre foyer

-Maman, maman, il y a un monsieur qui se dirige par ici et il semble bien fatigué.

Ma mère se leva et bien qu’elle n’aima pas l’usage des armes et des sorts magiques offensifs, elle s’empara de l’épée «courroux d’azur » que lui avait transmis mon père de façon à ce que la justice soit également respectée sur silver world. Elle sortit l’épée de son fourreau et je vis alors une lame très lumineuse entourée d’une flamme bleue. Puis l’homme frappa à la porte. Ma mère lui répondit :

-Entrez, c’est ouvert

L’homme entra épuisé par son voyage et voyant qu’il ne nous voulait aucun mal, maman rangea l’épée dans son fourreau. Elle soigna l’individu et l’approcha de la cheminée pour le réchauffer

-Je vois que vous êtes aussi stupide que mon fils pour sortir avec une telle tempête

Cette phrase me fit faire une moue qui ne manqua pas de faire sourire ma mère…je savais que ce n’était pas méchant

-A vrai dire, si vous êtes l’ange gardien Nemeliah, c’est bien vous que je suis venu voir.

-Très honorée et qu’est ce que vous me voulez.

-Une épidémie due aux conditions climatiques est en train de sévir dans notre village d’environ 100 habitants mais trois enfants déjà sont morts et cela risque de n’être qu’un début. Etant donné que vos sorts de soins sont les plus efficaces et que vous étiez assez proches, j’ai décidé de venir à votre rencontre.

Lorsque l’individu évoqua la mort des enfants, ma mère ne put s’empêcher de me lancer un regard d’un air triste. Depuis la mort de GRADIEL, elle ressentait ce qu’était la perte de son enfant.

-Très bien, dites aux villageois que je me prépare et que j’arrive dès que possible. Il doit s’agir du village situé à 3 kilomètre nord-ouest à l’orée du bois mort *l’homme acquiesça*. Partez devant je vous rejoint d’ici 20 minutes.

L’homme partit en remerciant du fond du cœur ma maman pour sa bonté. En effet, ma mère n’accepte pas d’argent et est toujours prête à aider les gens en difficulté de bon cœur. Je m’approchais de ma mère et lui prit la main

-Maman, pourquoi tu vas aider ces gens que tu ne connais pas…et puis ils ne te seront peut être même pas reconnaissants et ils te laisseront tomber exactement comme Papa et…

Je ne pus même pas terminer ma phrase que le visage de ma mère s’assombrit et que d’un geste elle me gifla si fort que je tombais à terre me donnant les larmes aux yeux

-olympius tu me déçois, n’as tu donc rien retenu de mes enseignements…Quand on aide les gens, on le fait de bon cœur sans contrepartie sinon seuls les plus riches auraient droit à de l’aide…mais le monde comporte surtout des gens pauvres qui ne peuvent se payer le luxe d’être soigné. Quant à ton père, saches qu’ils nous aiment très fort, surtout toi olympius…Ton père était très puissant et qui sait, un jour tu le rencontreras peut être…

-Excuse moi maman…je peux venir avec toi…je sais qu’il fait froid mais je veux rester avec toi, je ne veux pas être seul sans toi à mes cotés.

ma mère hésita et donna son accord. Elle prit ses livres de magie ainsi que l’épée de justice «courroux d’azur». Puis elle lança un sort qui fit apparaître une bulle protectrice autour de nous qui bloqua la neige et les effets du froid provoqués par le vent. Après un peu moins d’une heure de route, nous arrivâmes aux portes du village. Mais ma mère me donna l’ordre de ne pas entrer dans les maisons et de rester dehors avec l’invocation de la bulle protectrice autour de moi de sorte que je ne prenne pas froid…ses effets sont de deux heures.

-maman, ils sont où les gens qui ne sont pas bien ?

-Je n’en sais rien, l’individu de tout à l’heure m’a dit de l’attendre à l’entrée du village. Maintenant va jouer ailleurs olympius tu risquerais de me gêner. Je viendrai te chercher dès que j’aurais fini. Ne quitte pas le village.

-oui maman

Au moment où je m’aprétais à jouer, l’individu de tout à l’heure s’approcha de ma mère et l’emmena dans ce qui semblait être une salle des fêtes où tous les malades étaient regroupés de sorte de ne pas contaminer les bien portants

Ne pensant qu’à m’amuser, je décidais de me cacher dans une niche pour voir s’il n’y avait pas un chien avec qui je puisse jouer, mais à ma plus grande déception, la niche était vide. Tant pis j’attendrai le chien jusqu’à ce qu’il vienne. Après une vingtaine de minutes environ, je sentis le sol trembler de plus en plus fort. Pourtant nous ne sommes pas dans une zone sismique. C’est alors que je vis une armée de gnolls, d’ogres et de griffons attaquer le village. Ma mère sortit de la salles des fêtes relativement fatiguée et elle tira l’épée «courroux d’azur» de son fourreau. Ma mère fatiguée par les soins qu’elle avait prodiguée en masse cria :

-olympius où que tu sois, ne bouges pas et reste bien caché.

Bien qu’elle n’aima pas les armes, ma mère trancha la tête de plusieurs gnolls et ogres plutôt facilement, mais leurs nombres était très élevé et ma mère ne put empêcher ces monstres de pénétrer dans les battisses pour tuer les habitants de même que les malades présents dans la salle des fêtes qu’elle avait soigné

C’est alors qu’une troupe d’anges de la nuit et de chevaliers maudits accompagnés d’ombres solitaires s’approchèrent de ma mère, puis un homme ou plutôt un vampire prit son épée et transperça le cœur de maman se qui me fit couler toutes les larmes de mon corps sur mes joues. Je ne pus même pas prononcé un mot ni même pousser un cri tellement l’atrocité de la scène me peina.

Ma mère tomba à terre et alors que le vampire s’apprêta à l’achever, un des anges de la nuit le somma d’arrêter son geste.

- ELIMELECH arrête cela suffit…tu t’es assez amusé

Puis ils partirent après avoir mis le feu à toutes les maisons et laissant les morts et ceux qui agonisaient à leur place sans daigner les aider. Suite à leur départ, je courus aussi vite que possible auprès de ma mère pour l’aider alors qu’elle agonisait

-Maman pourquoi…pourquoi ont ils fait ça ? Comment puis je faire pour t’aider *dis je la voix tremblotante et en pleur*

-olympius, mon chéri je suis si contente que tu ailles bien et qu’ils ne t’aient pas trouvé. Ecoute mon petit, je vais mourir il est trop tard pour moi… *ma mère cracha du sang ce qui me peina encore plus de la voir souffrir* mais avant cela, laisse moi te transmettre l’épée «courroux d’azur», elle est à toi à présent, elle symbolise la justice et la lumière alors surtout n’oublie jamais pourquoi cette épée existe et aide ceux qui sont dans le besoin…

Ma mère me prit dans ses bras et me serra très fort en m’embrassant puis elle regarda mon visage une dernière fois puis elle posa ses mains sur mes joues avant de me serrer la tête contre son épaule

-Mon fils… tu as été le rayon de soleil de ma vie dans ce monde obscurci par les ténèbres et je peux te dire qu’être mère a été ce qui m’est arrivé de meilleur…Adieu olympius…mon fils...mon ange

C’est alors que les bras qui me serrèrent tombèrent ballant sur le sol…je compris alors que ma mère venait de mourir alors que je n’avait que 10 ans et je me mis à pleurer…en n’ayant qu’une idée en tête : venger sa mort en tuant tous les monstres que je croiserai à l’avenir ainsi que cette ordure de vampire répondant au nom de ELIMELECH. Néanmoins, il me fallait à présent creuser une tombe pour chaque personne assassinée soit une centaine environ pour offrir un minimum de dignité aux victimes…mais cette tache était trop importante pour un enfant…alors je pris la décision de brûler les corps avec les flammes provoquées par ces monstres après avoir monté un bûcher. Quant à ma mère, même morte, je sais qu’elle sera mon ange gardien.

Etant donné que ma mère fut la dernière personne à me voir, j’enfilais un capuchon et arrangeais mon équipement de sorte que personne ne puisse apercevoir mon visage. Aujourd’hui, je repense à ce qui s’est produit dans ce village à chaque période de l’année. Je me suis juré de tuer tout ceux qui verraient mon visage pour que seule ma mère ou celle qui sera ma femme puisse le voir.

***

Quand j’eus terminé mon histoire, GRADIEL se mit à éclater de rire. Je trouvais cela fort déplacé et de mauvais goût. Il prit alors la parole


- Mon pauvre olympius…Toutes ces morts innocentes pour rien. Il faut que tu saches que Néméliah n’était pas ta mère. Tu ne t’ai jamais demandé pourquoi ton nom ne se terminait pas en –EL. *rire*

Les paroles de mon frère me firent si mal que mon cœur semblait percé de mille aiguilles par le poison verbal sortant de sa bouche. J’en étais paralysé par la force des propos tenus. Puis, regardant les membres de la troupe impériale qui nous avait conduit jusqu’à lui, GRADIEL leur fit un signe d’un geste brusque avec son bras. Aussitôt, la troupe quitta les lieux par l’endroit où nous sommes entrés après s’être agenouillée devant l’empereur en guise de salut.

Regardant mon frère avec colère, je ne pouvais croire à ses paroles et je le lui fis savoir

- Gradiel !!! Comment peux tu me dire cela. J’ai des ailes pourtant, je suis bien un ange alors pourquoi me dis tu que Néméliah ne serait pas ma mère.

- Parce que c’est le cas mon frère. Avoir des ailes ne fait pas forcément d’une personne un ange. Tu en as car Rémiel est bien notre père, mais Némeliah n’est pas ta mère et je vais te le prouver

Gradiel tenant son épée «courroux pourpre» dans sa main droite se tailla le bras gauche avec celle ci. Pourtant, comme par miracle, sa blessure cicatrisa à une vitesse incroyable pour disparaître complètement de manière quasi immédiate. Nous étions stupéfaits et il nous dit ceci

- Nous sommes au sanctuaire constituant l’empire des anges. Le temps et les blessures n’ont pas cours pour les anges…Fais en de même que pour moi avec ton épée « courroux d’azur » pour voir

Voulant en avoir le cœur net, je pris mon épée dans ma main droite et me tailla le bras gauche avec celle ci. Cependant, rien ne se passa, ou du moins la blessure cicatrisa mais bien plus doucement que pour Gradiel. Aussi, je dus me soigner à raison de mes sorts de soin. J’en tombais sur les rotules en pleur. Mes croyances s’effondraient, mon passé n’était donc il qu’une illusion. Le doute demeurait lourd et douloureux au point que je ne sache plus quels sont mes repères. Regardant Gradiel les larmes aux yeux je lui demandais donc des explications.

- Gradiel…mais alors qui est ma mère ? quel est mon véritable passé ? Je t’en prie dit le moi

Me fixant droit dans les yeux, je vis de la compassion dans le regard de Gradiel. Lui qui ne semblait qu’être un ange à l’esprit démoniaque avait le temps d’un instant retrouvé une lueur d’humanité. Il me répondit alors assez rapidement

- Et bien…c’est d’accord mais relève toi d’abord. Je vais tout te raconter car tu as le droit de savoir. Cette histoire m’a été racontée par un ange du sanctuaire qui fut chargé d’espionner l’empereur. Il fut directement sous les ordres des parents de Remiel et est digne de confiance.

*prenant un air solennel après m’avoir relevé*

- Tout commença il y a bien longtemps lors de la guerre où le démon IRIC lança son offensive pour conquérir les terres argentées. REMIEL ne souhaitant pas intervenir directement dans les affaires des Hommes donna son épée « miséricorde » au souverain du royaume de LUX : Nimius. Ce dernier réussit à vaincre IRIC mais l’âme de ce démon fut telle qu’elle prit le dessus sur celle de Nimius qui fut habité par une haine sans égale. Il tua sa femme avant de blesser Remiel par la suite. Cependant, Rekiah, une ange de Remiel réussit à s’emparer de l’épée légendaire avant de tuer par décapitation le souverain Nimius.

*marquant une petite pause avant de reprendre*

- Remiel souhaitant que cette épée ne soit plus jamais utilisée à de mauvaises fins décida de la mettre en lieu sûr et protégée par plusieurs gardiens dans le temple des anges où tu as récupéré l’épée. Cependant, Rekiah changea d’attitude et attaqua Remiel qui dut la décapiter avec l’épée « miséricorde ». Ce qu’il venait de faire sonna le début de sa souffrance. En effet, Rekiah en tuant Nimius avec l’épée légendaire s’était emparé de l’âme de Iric qui fut transmis à sa mort dans le corps de Remiel. En effet, lors de chacune des différentes morts, l’âme de Iric était celle qui était la plus puissante. Pourtant, la bonté et gentillesse de Remiel arrivait à contenir cette haine de la part du démon…Cependant, dans 3 jours, les âmes des deux individus ne devraient faire plus qu’une.

*poursuivant sur un ton plus calme*

- Remiel regagna son empire où le temps n’a plus cours. Ainsi, les trois jours furent suspendus dès lors qu’il resterait dans le sanctuaire. Cependant, cela n’empêcha pas l’âme de IRIC de cohabiter dans le corps de Remiel. Un jour, Néméliah qui était également la gardienne de l’élément lumière regagna l’empire assez rapidement. Son dégoût pour les armes et la violence l’empêchait de vouloir combattre au point de défendre la salle jusqu’à devoir tuer. Remiel tomba amoureux d’elle et ne lui en tint pas rigueur. Il l’épousa et restèrent très longtemps dans l’empire…Plusieurs siècles voir millénaires.

*prenant un air sévère et grave*

- Pourtant…Néméliah qui était une grande guérisseuse culpabilisait de son immortalité et pensait aux humains qui souffraient. Elle décida alors de quitter l’empire pour s’installer sur les terres argentées en dehors du sanctuaire. Peu de temps après son arrivée, elle tomba enceinte. Plus tard naquit l’ange GRADIEL fils de Remiel et Néméliah. C’est alors que Remiel décida de quitter l’empire pour voir son fils. Mais alors qu’il devait regagner son empire après avoir rendu visite à sa femme, il s’arrêta dans une auberge pour analyser les comportements des humains. C’est alors qu’il tomba sous le charme d’une humaine qui n’était autre qu’une traînée en plus. Pourtant Remiel semblait l’aimer elle aussi. Il lui parla et passa toute la nuit avec elle et lui expliqua qu’il devait regagner son empire. Cela faisait presque deux jours et il n’en restait plus qu’un avant la fusion des âmes entre celle de Remiel et Iric. Son emprise devenait de plus en plus forte et faisait souffrir Remiel qui résistait aux paroles du diable. Cependant, le pire des sacrilèges fut commis, un enfant naquit de l’union de Remiel et de cette humaine. Cet enfant….c’était toi Olympius…Ton prénom ne se termine ni par –EL car tu es à la fois un ange, un humain et un démon…

J’en restais bouche bée, je fus comme paralysé par la nouvelle. Je comprenais mieux d’où venait ce sentiment de compassion à l’égard des humains…J’en étais un d’une certaine manière sans comprendre la raison qui poussa Gradiel à me traiter de démon. Il continua ainsi :

- Cette nouvelle se su très vite mais personne ne l’avait encore dit à Néméliah qui ignorait tout. Les parents de Remiel organisèrent alors un raid contre cette humaine et l’enfant. Quand Remiel appris cela, il quitta l’empire pour se rendre chez cette humaine. Il arriva trop tard pour sauver celle ci qui avait été tuée après avoir été longuement torturée…En revanche, sa colère fut telle qu’il perdit ses moyens et tua tous ses anges chargés de la mission. Il reprit son calme quand il vit que l’enfant était encore en vie. Aucun ange n’avait eu le courage de le tuer du fait qu’il ressemblait vraiment à un ange avec ses petites ailes et son air angélique. Remiel prit l’enfant et se rendit chez Néméliah. Il lui expliqua toute l’histoire et demanda à sa femme si elle voulait s’en occuper comme s’il s’agissait de son propre fils. Il lui confia aussi ses deux épées à savoir « courroux d’azur » et « courroux pourpre » qu’elle devra respectivement confier à Olympius et Gradiel.

*devenant fou de rage*

- Elle accepta et pardonna à Remiel son infidélité. Le pire fut qu’elle te considéra même avec plus d’égard que moi qui fut son VRAI fils et non un bâtard. Cette attitude me rendit fou de rage même si je te considérerai toujours comme mon frère. Les parents de Remiel furent tout aussi choqué et organisèrent cette fois un raid contre Néméliah et toi. Ceci arriva après que je me sois fait passé pour mort dans l’incendie que j’avais provoqué. Néméliah s’était dévouée auprès des humains en leur prodiguant gratuitement des soins au point qu’elle fut reconnue par ces derniers. Quand Remiel l’appris, il se dirigea à toute vitesse pour empêcher cela. Cependant, il arriva trop tard. Néméliah avait déjà été tuée et il ne parvint plus à ressentir l’aura d’olympius qu’il imaginait mort. Remiel entra dans une rage folle et tua très rapidement et extrêmement violemment ses parents. L’esprit de Iric prenant le dessus peu à peu et les trois jours approchant, il se rendit dans le temple des anges, prit l’épée miséricorde et se donna la mort par décapitation pour que l’esprit du démon ne soit plus transmis à quiconque.

*riant aux éclats*

- Mais il oublia une chose importante…la part démoniaque qui était en lui fut également transmis à ses fils GRADIEL et OLYMPIUS. Voilà pourquoi tu es un démon d’une certaine manière. D’ailleurs tu es déjà devenu un démon une fois.

Je devins fortement contrarié

- Tu dis n’importe quoi, je ne suis pas comme toi, un être sans cœur et sans pitié et…

*me coupant la parole*

- Ecoutes moi bien…tu ne deviens un démon qu’en développant un sentiment de colère et de haine. Après l’incendie, les démons m’ont appris à développer tout en contrôlant cette haine qui développa ma puissance, ma rage et ma volonté de tuer. Je n’ai qu’à te titiller un peu pour révéler ta vraie personnalité…D’ailleurs on a assez perdu de temps en bavardage. Il est grand temps de réveiller cette haine qui dort en toi.

Anticipant un combat difficile, je m’empressais de boire des potions de vitalité et de mana pour me remettre d’aplomb et me préparer pour la bataille. Gradiel lança un regard vers l’immense chevalier qui se tenait debout à ses côtés avant de me dire ces mots.

- Olympius, je te présente mon puissant soldat : ULTIMA. C’est un nouveau type de soldat à la fois extrêmement puissant et résistant. Il sera ton adversaire. Autant dire que si tu n’arrives pas à le vaincre, tu n’as aucune chance contre moi…en fait, si tu n’arrives pas à le vaincre, c’est que tu es déjà mort.

ULTIMA était un immense chevalier d’au moins deux mètres vêtu d’une armure en mythril étincelante. Son visage n’était pas visible du fait du heaume à visière qu’il portait. Protégé de la tête au pied par cette armure à la fois solide et magnifique je craignais pour ma vie quand je vis son arme. Il s’agissait d’une épée à double tranchant d’une longueur d’au moins deux mètres elle aussi et d’une largeur d’environ 100 centimètres. La lame également en mythril du fait de la résistance de ce métal brillait d’une lumière blanche vraiment agréable au regard. Pourtant, cette arme qui devait peser plusieurs centaines de kilos était maniée avec une telle aisance de la part du chevalier que je sortis immédiatement l’épée miséricorde pour en finir vite avec ce combat dans l’espoir qu’ ULTIMA soit lent dans ses mouvements.

Gradiel à présent assis sur son trône avec Marikiah à ses côtés trépigna d’impatience et ordonna à son chevalier de me tuer d’un simple claquement de doigts.

ULTIMA grogna tel un barbare et avança lentement dans ma direction avec sa terrible épée dans les mains. Je ne devais en aucun cas chercher à parer ses coups d’épée avec la mienne sous peine de la détruire et de me retrouver projeté contre le mur de la pièce dans un sale état.
Soudain, ULTIMA fonça dans ma direction et donna plusieurs coups d’épée horizontaux et verticaux que j’arrivais à esquiver. Ses gestes sans être rapides étaient loin d’être lents mais heureusement pour moi, ils l’étaient suffisamment pour que je puisse les esquiver. Ses coups frappèrent le sol si violemment au point de le détruire à chacun de ses impacts. La volonté du chevalier pour me tuer ne faisait aucun doute.

Voyant mon adversaire me préparer un coup circulaire pour me décapiter, je me baissais pour l’éviter mais en souhaitant me déplacer en arrière, je me mis à glisser pour me retrouver à terre. ULTIMA leva alors son épée pour m’achever. Cependant, ayant anticipé son mouvement, je fis une roulade sur ma gauche pour éviter son coup qui fracassa le sol avant que je ne me relève et lui transperce le cœur avec mon épée « courroux d’azur » le plus profondément possible. Ensuite je plaçais ma main droite au niveau de son corps pour créer une onde de choc si puissante qu’elle le projeta violemment contre un mur de la salle dans un immense nuage de poussière lors de l’impact.

*Regardant Gradiel en souriant*

- Ca suffit Gradiel, je viens de te prouver que j’étais à la hauteur en battant ton sbire. Alors viens me combattre

Gradiel éclata de rire avant de me répondre

- Imbécile ! tu n’as pas encore gagné. ULTIMA est bien plus résistant que tu le penses

Je n’en croyais pas mes yeux, alors que le nuage de poussière se dissipa je vis ULTIMA debout comme si de rien n’était alors que je lui avais transpercé le cœur et propulsé contre le mur de manière violente. Il me fallait trouver autre chose. Je rangeais mon épée dans son fourreau car ULTIMA semblait être insensible aux armes blanches. Le chevalier fonça sur moi pour me donner de nouveaux coups d’épée de façon soutenue que j’arrivais à esquiver. Je me fatiguais peu à peu alors que lui ne semblait pas faiblir. Soudain, une idée me vint. Je fis un bond en arrière pour mettre le chevalier à distance puis je lançais un sort de glace au niveau de ses pieds pour l’immobiliser. Profitant de l’occasion, j’invoquais le sort magique des cônes de glace qui tombèrent par centaines créant à nouveau un nuage de poussière lors des impacts. Le personnage semblant très résistant, je lançais également un puissant sort de raz de marée que je couplais par un sort tonnerre pour occasionner davantage de dégâts.

Sur le sol gisait le corps de mon adversaire. J’étais exténué et avais employé beaucoup de mes ressources…alors quelle ne fut pas ma surprise de le voir encore vivant cherchant à se relever. N’attendant pas cet instant, je profitais qu’il soit encore à genoux sur une marre d’eau pour lui balancer un sort tonnerre. Le voyant encore tenir à genoux, je volais vers lui à toute allure pour poser mes deux mains sur chacune de ses épaules et pour provoquer une onde de choc qui le propulsa encore plus violemment que tout à l’heure contre le mur dans un nouveau nuage de poussière qui se forma lors de l’impact. Imaginant qu’il puisse encore tenir debout, je lançais des centaines de boules de feu en rafales qui augmentèrent davantage l’étendu de la poussière. Je continuais à lancer mes sorts de flammes à foison jusqu’à épuisement puis j’arrêtais en attendant que le nuage se dissipe

Pourtant, ma surprise fut double quand le nuage se dissipa peu à peu. Le chevalier tenait encore debout et semblait vraiment immortel. Je ne voyais que son ombre mais je pus constater que des parties de son armure furent brisées et qu’il avait perdu son casque. Quelles ne furent pas mon horreur, ma tristesse et ma rage quand je vis le chevalier une fois le nuage totalement dissipé. J’en poussais un cri de colère

- LOTHAR !!! NOOOOOOOON

Le chevalier avait la tête de Lothar mais son corps n’était pas le même car il n’était pas aussi grand. Par ailleurs, son visage comportait des implants en matière mécanique et seules certaines parties de son visage étaient encore composées de matière organique.

*Lançant un regard noir à Gradiel avant de lui parler*

- Gradiel espèce de salopard, qu’à tu fais à Lothar ? REPONDS !!!

Gradiel ordonna à Lothar de ne plus bouger et de cesser le combat momentanément. Ensuite il se mit à me répondre

- Olympius, es tu sûr qu’il s’agisse de Lothar ? Depuis fort longtemps, j’avais créée le corps du soldat parfait. Entièrement mécanique, il ne craint ni la douleur et encore moins la fatigue sans éprouver le moindre sentiment. Cependant, en matière de stratégie rien ne vaut un cerveau humain. J’ai donc demandé à Marikiah de m’apporter le corps de Lothar. Après l’avoir endormi et anesthésié nous l’avons décapité soigneusement et transféré sa tête sur le corps de ULTIMA en connectant ses artères sur les parties mécaniques. Son cerveau devant fonctionner correctement mais devant également oublier ses émotions, j’ai également rajouté d’autres implants sur son visage et son cerveau pour qu’il m’obéisse parfaitement.

Ma rage augmenta, j’étais furieux contre mon frère et il semblait que ce fut ce qu’il attendait. Il ordonna alors à Lothar de me tuer. Lothar s’approcha de moi et leva son épée pour me tuer.

C’est alors que le corps de Lothar reçu divers coups d’explosifs lancés depuis derrière moi et qui firent reculer ULTIMA de plusieurs mètres avant de se relever. C’était Hemli qui l’avait attaqué en ayant envoyé des bâtons d’explosifs et qui m’adressa la parole

- Olympius !ce n’est plus Lothar alors tu dois te battre et le tuer. Le mythril fond à la chaleur alors si tu arrives à créer un sort de flammes assez fort tu vaincras. Attrapes !

Hemli me lança des potions de mana que je m’empressais de boire. Il n’avait plus de potions de vitalité mais j’arrivais avec mes sorts de soins total à l’augmenter suffisamment mais pas trop pour avoir assez de mana pour lancer mon prochain sort.

Gradiel ordonna à Lothar de me tuer et d’en finir vite. Je me mis à prononcer quelques mots

- Merci Hemli, quant à toi ULTIMA, je vais te vaincre et en finir avec tes souffrances

ULTIMA fonça une énième fois sur moi mais quand il fut assez proche, je frappais fortement le sol pour créer un énorme geyser de flamme sortant du sol projetant Lothar jusqu’au plafond avant de s’écrouler sur le sol avec le corps fondu de même que ses bras et jambes. J’étais furieux de voir ce que Gradiel et son empire avait osé faire à mon ami au mépris de tout principe humain. Le corps de mon ami gisait à terre et ne semblait pas se relever. J’avançais jusqu’à me retrouver devant mon frère. Il ne fallait pas que je cède à la haine et je faisais tout pour me contrôler…ce qui agaça mon frère

- et bien Olympius, avoir tué ton ami ne t’énerve pas plus que cela…je suis déçu *s’adressant à Marikiah* Marikiah !! sa vitalité est faible et son mana épuisé…mets le à genoux qu’il implore ma clémence

Elle fit un signe de tête en guise d’approbation et disparu quasi instantanément. En fait, elle se déplaça si vite que je n’avais pu voir son mouvement. Elle réapparu devant moi et me frappa violemment au ventre et se déplaça derrière moi pour me donner un coup derrière mes genoux de sorte que je tombe sur les rotules en me tenant le ventre avec ma tête appuyé contre le sol.

En relevant la tête, je vis les jambes de Marikiah qui me piétina la tête contre le sol avec son pied gauche. Elle voulait me provoquer :

- Tu ne sembles guère résistant…ou est passé ton envie de nous tuer Gradiel et moi. Finalement, tu es comme ces humains, tu ne vaut pas mieux qu’eux. Ils sont vils, malhonnêtes, ignorent ce que sont l’honneur et toutes les valeurs associées au terme d’humanité. Malgré tout, tu ne souhaites que la destruction de notre empire qui a rétabli l’ordre sur ces terres, tu souhaites l’anarchie car saches qu’un monde ne peut être gouverné que par quelqu’un de fort…Maintenant je vais en finir avec toi.

J’étais à sa merci et elle leva son épée pour me tuer mais c’est alors que surgissant de nul part, Lothar se posta face à Marikiah devant moi et prit l’épée de celle ci pour se l’empaler dans le ventre. Puis il serra très fort Marikiah dans ses bras pour l’immobiliser. Nous fûmes tous surpris dont Marikiah qui entama un dialogue avec Lothar

- AARGH ULTIMA que fais tu, lâches moi, ton adversaire est Olympius pas moi

- Tais toi !!! Je ne suis pas ULTIMA mais Lothar et Olympius n’est pas mon ennemi. Vous n’êtes que des salopards d’avoir usé de moi pour me faire combattre un ami. Vous vous dites donc des humanistes mais regardez ce que vous avez fait de moi. Le choc de ma tête contre le plafond avec le geyser de flamme a du détruire ou enlevé le composant contrôlant mon cerveau. Maintenant, il temps pour moi d’aller en enfer, mais je n’y vais pas seul…vous venez avec moi

- ARRETES ! Cela ne sert rien de me tuer si c’est pour y laisser la vie. C’est insensé !

- Au contraire, si ma vie peut en sauver plusieurs, alors cela en vaut la peine…et puis je vais enfin pouvoir retrouver celle que j’aime à présent. Léa doit être impatiente que je la rejoigne dans l’autre monde. *s’adressant à moi* Mon ami, ne t’en fais pas pour moi, ma décision est prise mais avant promets moi de vaincre et détruire cet empire.

Après lui avoir fait un signe affirmatif de la tête, Lothar me frappa avec le pied pour me propulsé juste devant Grüul et Hemli posté à une centaine de mètres environ. En me relevant, je vis Lothar briller avant de provoquer un immense nuage de poussière dans une explosion enclenchée par son système d’autodestruction. Des pièces de son armure tombèrent un peu partout dans la pièce. Je ressentais une colère qui ne demandait qu’à éclater mais quand la fumée se dissipa, quelle ne fut pas ma surprise de voir Marikiah tenir encore debout entouré d’une aura protectrice verte émeraude dans une bulle protectrice de la même couleur.

Elle se tourna vers moi et avait une expression de sévérité voir de haine dans son regard. Puis, elle se tourna vers mon frère avant de prendre la parole.

- Gradiel…je vous faisais confiance, je combattais les humains pour le mal qu’ils faisaient mais en fait, ils ne demandaient qu’à être maître de leur destin. Vous ne souhaitiez qu’attiser leur haine pour vous emparer de leur force avec l’épée « miséricorde » au détriment du bonheur des anges quitte à vous prendre pour un dieu. Vous vous êtes servi de moi, les humains ne sont pas tous voués à la destruction mais sont prêts à se sacrifier pour ceux en qui ils croient. J’étais prête à me battre et mourir pour vous mais à présent c’est terminé.

Le sourire aux lèvres, mon frère se leva et tendit la paume de sa main dans ma direction. De celle ci jailli un rayon laser de flamme qui passa à gauche de la tête de Marikiah et à droite de la mienne pour transpercer le corps de Grüul qui agonisait à terre. Gradiel me parla.

- Olympius, je t’attends au dernier étage où se situe la source de mana de l’empire. Pour y aller tu devras prendre le chemin situé juste derrière mon trône…ensuite, c’est tout droit *rires* pour ma part, je vais prendre le téléporteur situé juste devant mon trône. Quant à ton ami, mon laser de flamme va consumer son corps peu à peu pour le tuer après une longue agonie. Ne me déçois pas *prenant la dalle de téléportation*

Marikiah était empreint de haine et se mit à pestiférer

- ENFOIRE, ce n’est pas Olympius mais moi qui vais vous tuer. Votre frère est trop faible et n’a pas l’esprit guerrier. J ARRIVE *prenant la dalle de téléportation*

Grüul agonisant très douloureusement était allongé, le dos contre mes genoux pendant je le soignais. Des larmes coulèrent sur mes joues à l’idée de devoir le voir mourir. Notre dernière discussion commença de cette façon.

- Olympius…ce n’est plus la peine de me soigner. Tes sorts de soins m’ont fait retrouver la mémoire ainsi qu’une partie de mon humanité mais cette fois c’est la fin *sourire* ne pleure pas, je vais aller retrouver mon peuple que l’empire à décimé et les autres qui sont comme moi devenus des zombis. Merci pour ton humanité *crachant du sang*, j’entends les appels de ma femme et de mon fils depuis l’autre monde que je m’en vais rejoindre, mais avant, je voudrais que tu approches ton visage de moi

M’exécutant, Grüul trempa sa main dans ses entrailles et murmura une incantation. Son sang se mit à briller et il me fit une marque qui était un trait vertical sur mon œil gauche depuis mon front jusque sur ma joue. Il m’expliqua son geste

- Mon ami, je vais mourir incessamment sous peu, la marque que je t’ai faite, est un symbole qui te protègera du mauvais sort, et si jamais tu as des doutes ou que tu traverses des périodes difficiles…penses à moi en regardant cette marque…adieu mon ami

Cela fut ses dernières paroles avant qu’il ne meure. Je ne pouvais plus contenir ma haine, c’en était trop. Je n’avais qu’une envie : tuer Gradiel. Je sus ce qu’était la haine et j’en éprouvait à mon égard de n’avoir rien pu faire, j’en éprouvait à l’égard de mon frère qui avait déjà suffisamment pourrit ma vie comme ça.

Mon aura lumineuse de couleur azur devint pourpre de même que mon épée courroux d’azur que j’avais sorti de son fourreau. Cependant, mon épée ne révélant sa véritable puissance que lorsque son possesseur n’éprouve aucune haine, je rangeais cette épée dans son fourreau pour prendre l’épée « miséricorde » à la place. Mes ailes devinrent peu à peu noire comme une nuit sans étoile et mes yeux basculèrent du vert au rouge vif. Mon regard si doux devint sévère accentué par l’effacement de mon sourire puis mes cheveux verts devinrent d’une blancheur livide comme celle de la lune. Me relevant, je lançais un sort de braise sur le corps de Grüul pour l’incinérer mais je sentis encore la présence de Hemli derrière moi restant bouche bée de constater que l’ange amical et souriant que j’étais avait cédé la place à un démon.

Sans daigner me retourner, je m’adressais alors à Hemli d’une voix plus grave et sévère. Ce dernier semblait terrorisé à l’idée que je le tue…ce qui m’amusa en partie.

- Ecoutes moi bien Hemli…tu vas partir dans l’aéronef et quitter ce lieu immédiatement…et évites de me contrarier ou je risquerais de te tuer.

- M..Mais enfin, et toi comment feras tu pour partir ? nous sommes à plusieurs milliers de mètres d’altitude. Il fait trop froid pour que tu puisses partir d’ici en volant de tes propres ailes trop longtemps et puis…

- CA SUFFIT…je t’ai dit de partir alors exécutes toi. Je sens plusieurs auras d’anges partir de ce lieu. Quelque chose de grave se prépare et j’avoue que je n’ai guère envie que tu me gênes pendant que je me battrai contre mon frère…ALORS DEGAGES ET NE M ATTENDS PAS POUR PARTIR

Surpris par le ton employé, Hemli baissa la tête en soupirant puis j’entendis ses bruits de pas s’en aller quitter la pièce ainsi que la porte claquer brutalement. Sentant son aura se diriger vers l’aéronef, je sentis clairement celles de Marikiah et de Gradiel en train de combattre dans les étages supérieurs. Allant sur la dalle de téléportation, celle ci ne fonctionnait pas. Celle du point d’arrivée devait avoir été obstruée. Je me dirigeais alors vers le couloir situé derrière le trône de mon frère.

Sortant mon épée « miséricorde » de son fourreau pour la saisir fermement dans ma main gauche, j’avançais d’un pas décidé à travers le couloir dans l’espoir d’y rencontrer des anges ou autres créatures dont les âmes augmenteraient ma puissance. Le clinquement de mon armure blanche qui était celle de REMIEL résonnait et annonçait mon arrivée. Croyant entendre des bruits de pas, je m’arrêtais aussitôt pour en avoir la confirmation. Effectivement depuis l’autre bout du couloir je pouvais apercevoir deux anges en armure portant chacun une épée en mythril. J’allais enfin pouvoir faire un peu d’exercices et m’échauffer avant de me battre contre mon frère…sans compter que je fus d’une humeur massacrante.

- Dégagez misérables, je n’ai que faire de gêneurs dans votre genre…Seul mon frère Gradiel m’intéresse. Je ne le dirais pas deux fois.

- Enfoiré !! Nous sommes les anges de la garde personnelle de l’empereur et nous allons t’apprendre ce qu’il en coûte de vouloir la défier

- *éclat de rire* mon frère m’étonnera toujours. Je ne savais pas que du menu fretin lui servirait de garde personnelle. *Leurs lançant un regard sévère avec le sourire aux lèvres* Tant pis pour vous…je vais devoir vous éliminer

Déployant mes ailes, je fonçais à toute allure en direction des deux anges mais alors qu’ils s’apprêtaient à parer mon coup, je disparu aussitôt pour apparaître derrière eux. Ces derniers se retournèrent et me firent face avec une expression de surprise et de terreur à la fois. D’un geste circulaire je décapitais l’ange situé à ma gauche pour saisir le cou de l’ange à ma droite avec ma main droite. Lui faisant voir la lame ensanglantée de mon épée, je pointais celle ci dans sa direction et je sentais la peur de mourir l’envahir ce qui m’excita davantage. Enfin je lui transperçais le crâne de ma lame d’un coup direct avant de le décapiter lui aussi en effectuant un geste circulaire.

Les corps de mes victimes baignaient dans une marre de sang dans laquelle je me situais également. Regardant mon épée, je vis la lame briller d’un éclat immaculé de même que les 6 pierres précieuses symbolisant les différents éléments situés sur le pommeau de mon épée toutes éclairées de leur couleur respective : blanc pour la lumière, noir pour les ténèbres, bleu pour l’eau, rouge pour le feu, vert pour la nature et violet pour l’air. Je vis alors deux fumées blanches sortirent des corps de mes victimes avant de s’engouffrer dans la lame de mon épée avant d’atteindre mon corps en s’étant infiltrer depuis mes mains tenant l’arme. Je me sentais déjà plus fort mais la sensation agréable que cela me procurait me donna encore l’envie de tuer.

Cette fois ci je me dépêchais d’aller retrouver mon frère en continuant tout droit dans l’espoir de trouver d’autres victimes. Arrivé au bout du couloir, je me retrouvais sur une surface ronde de plusieurs dizaines de mètres de circonférence avec un immense pilier en son centre. M’approchant du pilier, je vis un écran tactile avec l’affichage des différents étages de la structure. Celui dans lequel je me situais était inscrit en rouge. Je me mis alors à presser sur le chiffre 4 qui était l’étage le plus élevé. Directement après avoir appuyé sur l’étage voulu, la porte par laquelle je suis entré se ferma et le sol se mit alors à trembler avant de s’élever vers l’étage indiqué. Je me situais en fait sur un élévateur.

Attendant patiemment la montée au dernier niveau, deux anges tombèrent depuis le plafond sur l’élévateur pour me barrer la route. L’un d’eux engagea le dialogue

- Cela suffit olympius. Ton chemin s’arrête ici. Jamais tu ne rejoindras ton frère

- *sourire en coin* Je trouve que depuis le début, vous parlez beaucoup mais agissez peu

- Ton arrogance te perdra et nous allons en finir. L’espace est plus restreint et il t’est impossible de fuir. Les portes des différents étages ne s’ouvriront qu’une fois l’élévateur arrivé à l’étage correspondant. Nous attendions depuis le dernier étage que tu entres avant de te tomber dessus.

- Qui vous dit que j’ai l’intention de fuir face à des minables de votre espèce. Je ne sais même pas si je vais vous décapiter avec mon épée…vos âmes risqueraient de me faire perdre de la puissance au lieu de m’en procurer davantage *éclat de rire*

N’appréciant guère mes paroles, ces deux abrutis, sous l’effet de la colère, relâchèrent leur attention en se regardant l’un l’autre au lieu de me fixer. Cependant cela fut déjà trop tard pour eux. Je lançais un sort raz de marée qui créa une marre d’eau qui les mouilla jusqu’aux chevilles. Directement après, je couplais ce sort par un sort de froid sur l’eau qui se mit geler pour les bloquer de tout mouvement. Ne pouvant me fuir, je m’approchais d’eux pour les désarmer et les geler jusqu’au niveau de la taille avec un autre sort de froid. Les deux anges étaient à ma merci.

- Bien…les étages sont assez haut vu que nous avons mit environ 5 minutes avant de parvenir au 2e étages. Je vais donc avoir tout mon temps pour m’amuser un peu.

Après être resté dix minutes sur l’élévateur, je parvins enfin au dernier étage et l’élévateur s’arrêta. Les portes s’ouvrirent et je continuais ma marche avec mon armure tachée de sang. Derrière moi les deux anges furent décapités par mes soins et me procurèrent toute leur puissance.

Néanmoins, leur agonie fut longue pour satisfaire ma colère toujours inassouvie. Ainsi après les avoir gelé, je brisais les articulations de leurs bras avec un sort cône de froid pour qu’ils ne puissent pas se protéger le visage avec. Ensuite, je leur infligeais des blessures électriques avec mes sorts tonnerre. Leur supplice et cri me procurèrent un immense plaisir. Souhaitant que je les libère en brûlant la glace les retenant prisonniers pour qu’ils puissent se battre contre moi, je me mis à leur donner mon accord. Pourtant, j’y suis allé suffisamment fort avec mes boules de feu pour que la glace fonde et brûlent aussi leur corps. Les anges étaient des torches humaines se consumant à petit feu sans qu’ils puissent faire quoi que ce soit si ce n’est souffrir. Attendant qu’ils soient à la limite de la mort, je les décapitais pour prendre possession de leurs âmes comme pour les deux anges précédents.

Marchant tout droit sans porter un regard aux corps calcinés, je pensais encore à la promesse que j’avais faite à Grüul et aux autres. Je devais vaincre l’empire et son empereur.

Regardant devant moi, je marchais dans le couloir principal qui était adjacent à divers autres couloirs. Pourtant, sentant l’aura de Marikiah faiblir, je sentais que je devais encore aller tout droit pour l’ultime bataille. C’est alors qu’une armée de zombi comme Grüul sortir des couloirs adjacents et me firent face. Je pouvais voir la porte dans laquelle mon frère et Marikiah se livraient un combat à mort. L’aura de Gradiel avait légèrement faibli alors que celle de Marikiah avait terriblement chuté. Au moins une vingtaine de zombi me firent face. Malheureusement je fus pressé

- Désolé mais j’ai des affaires plus urgentes. Je me serais bien amusé mais je n’en n’ai pas le temps. ADIEU

Pointant la paume de mon bras droit dans leur direction je lançais plusieurs traits de flamme qui brûlaient les zombi peu à peu. Enfin pour les achever je lançais plusieurs boules de feu. Le spectacle fut appréciable mais pas les odeurs de moisi et de chair fondu qui se dégageaient dans l’air.

Ne souhaitant pas pousser la porte avec mes mains, je fis une entrée fracassante en la pulvérisant d’une boule de feu. Gradiel était debout avec son épée « courroux pourpre » à la main pointée sur Marikiah à terre face contre sol. Son épée d’émeraude fut à l’autre bout de la salle et son armure dans un sale état alors que celle de Gradiel n’avait subi que quelques impacts de coups. La salle était circulaire et devait faire une centaine de mètres de circonférence. En son centre se tenait un pilier au milieu duquel se tenait la source de mana de l’empire conférant l’immortalité des anges. Contre les parois se trouvaient 3 passages reliés à des sortes de capsules sphériques composées d’un métal autre que le mythril et très proche de celui qui composait la forteresse volante. Nous étions à l’étage le plus élevé et toutes les parois de la pièce de même que le plafond étaient transparents car fabriqués en plexiglas.

Je fus assez bien accueilli

- Tiens mon petit frère olympius est devenu un démon. Tu en as mis du temps

- ASSEZ !!! Il est temps pour toi de mourir et que je te compose un requiem.

Gradiel baissant la tête avec un large sourire semblait se moquer de moi en ne me prenant pas au sérieux…ce qui avait le don de m’énerver davantage. Puis levant la tête brusquement en me lançant un regard vif et sévère, il se mit à prendre un ton solennel et me fit une proposition

- Olympius, mon petit frère, tu as encore beaucoup à apprendre et je ne comprends pas comment tu peux te soucier du sort de ces humains juste bons à semer le trouble et le désordre dans tous ce qu’ils entreprennent…Aussi je voulais savoir si tu serais intéressé pour gouverner ce monde avec moi, à mes côtés.

- *éclats de rires* Ce que tu peux être pathétique mon pauvre Gradiel, je me fiches pas mal que les humains ou autres créatures meurent ou se fassent tuer, ce n’est pas mon problème et il est dans leur destinée de mourir, c’est inéluctable alors une mort soudaine ne ferait que raccourcir l’échéance. *faisant un grand sourire narquois* En revanche, qu’un ange tel que toi ose se prendre pour un dieu et se considère comme tel pour juger de la vie ou de la mort des autres est impardonnables et doit être châtié.

- Sans me prendre pour un dieu, j’ai su imposer un ordre respecté de tous et surtout craint de tous…tu refuses ma proposition…qu’il en soit ainsi, je vais devoir t’éliminer comme les autres

- Un ordre respecté de tous ? tu dis vraiment n’importe quoi et tu en es navrant. Tu as pourri ma vie depuis le début et c’est pour cette unique raison que je vais en finir avec la tienne.


Le sol se mettait à trembler, en fait la forteresse gagnait en altitude pour s’élever encore et encore vers les cieux. J’avais du mal à comprendre la raison de cela. Gradiel s’empressa de le faire pour moi à la vue de ma stupeur.

- Bien…la forteresse va s’élever jusqu’à atteindre la « mésosphère » soit à un peu plus de 80 000 mètres d’altitude. La température est inférieure à -100 degré celsius. Il sera donc impossible de fuir sans prendre l’une des trois navettes que tu peux apercevoir. Je ne tiens pas à te laisser la vie sauve mais à me servir de ton épée pour devenir encore plus fort, voir invincible.

- Tu m’ennuies GRADIEL, tu devrais apprendre à te taire plus souvent mais je vais y remédier une bonne fois pour toute

A peine avais je finis ma phrase que je pointais la paume de ma main droite en direction de mon frère et lui balançais une énorme boule feu dans sa direction. L’explosion fut telle qu’un énorme nuage de fumée apparu. Sachant qu’il ne mourrait pas aussi facilement, je lui en balançais au moins une dizaine d’autres dans le tas.

Serrant mon épée « miséricorde » à pleine main, je sentis une aura apparaître brutalement derrière moi. Sentant le souffle d’une lame prés de ma gorge, je parais le coup avec mon épée sans me retourner. Ce n’était autre que mon frère Gradiel qui voulait me surprendre. Ayant anticipé ce coup, je décidais de geler la marre d’eau que j’avais laissé derrière moi emprisonnant ainsi mon frère dans de la glace.

Me retournant pour apercevoir mon frère, les pieds pris dans la glace, je fis un énorme sourire de satisfaction et prolongeais le sort de glace en l’étendant jusqu’au niveau de sa taille. Pointant la paume de ma main droite en direction de Gradiel qui se débattait, je concentrais une grande partie de mon énergie dans le prochain coup que je lui réservais. Une fois ceci fait, je lançais un puissant rayon d’énergie sur lui faisant éclater la glace et propulsant mon frère extrêmement violement contre la paroi en plexiglas de la salle dans un autre nuage de fumée. Ceci me laissa cependant sur ma fin.

- Allez Gradiel dépêches toi de te remettre sur pied, c’en est presque trop facile. Je ne t’ai pas encore blessé avec mon épée « miséricorde » alors actives toi au lieu de rêvasser

C’est alors qu’une ombre sortit du nuage de fumée. Il s’agissait de Gradiel dont l’armure avait complètement été éclatée et fissurée. Mon frère était donc vêtu de sa robe de bure noire avec son capuchon d’enlevé. Il avait la même que la mienne a la différence que sous mon armure, la mienne est blanche. Gradiel se remit à entamer la discussion

- Tu ne te ménages pas mon petit Olympius…Mais tes coups manquent de puissance mais pas de vitesse…Tu sais que le fait que la source de mana présente dans la salle nous rende immortel et fasse que le temps n’ai plus court pour les anges n’exempte pas le fait que tu puisse me décapiter et donc me tuer avec ton épée « courroux d’azur ».

- Je m’en doutais…je ne suis pas aussi stupide que j’en ai l’air. La différence réside dans la notion de douleur. En te blessant avec mon épée « courroux d’azur » la blessures cicatrisera aussitôt sans que tu ais eu le temps de sentir la douleur. En revanche, avec l’épée « miséricorde », cela annule le bénéfice de la cicatrisation et tu ressens alors la blessure plus longtemps car la cicatrisation est beaucoup plus lente. Néanmoins, en tuant l’adversaire avec cette épée je m’empare de la puissance de celui ci.

- C’est exact…Mais si tu avais combattu avec ton autres épée, je n’aurais eu qu’à faire attention de ne pas me faire décapité. Aussi je te propose un petit jeu *jetant son épée à terre et écartant les bras en me faisant face* essaye de me décapiter avec « miséricorde » pour voir…tu en es incapable car au fond de toi tu n’oseras jamais tuer ton frère

- Je n’ai pas de frère, celui qui est en face de moi n’est qu’un inconnu que je vais éliminer très rapidement…Vu que tu le souhaites tout autant que moi. Cependant tu ne devrais pas me mettre au défi, tu vas le payer de ta vie

Voyant Gradiel sourire et baisser la tête, il me sembla très sûr de lui…à tort. Je m’empressais de déployer mes ailes pour foncer à toute allure sur mon frère avec mon épée « miséricorde » à la main prés à le décapiter au bon moment. Néanmoins, quand je fus assez prés de lui pour le tuer, il se baissa et déclencha un geyser de flamme d’une violence inouïe qui me projeta contre le plafond.

Mon armure brûlait et était fissurée de toute part, quand mon corps retomba pour s’éclater contre le sol, Gradiel me repropulsa une nouvelle fois contre le plafond en déclanchant un nouveau geyser de flamme tout aussi violent. Enfin, quand mon corps retomba, Gradiel me propulsa contre l’un des murs en plexiglas de la salle en me tirant un rayon de flamme qui me fit perdre connaissance. J’étais redevenu l’ange que j’étais avant de devenir le démon prêt à tout pour tuer. Mes cheveux étaient à nouveaux verts et mes ailes blanches. Mon armure complètement pulvérisée laissa voir ma robe de bure blanche, quant à mon épée « miséricorde », elle était à présent aux pieds de mon frère Gradiel qui s’en empara et la pointa dans ma direction. Il riait aux éclats

- Et bien Olympius, aurais tu oublié que je suis aussi un mage. Même le fait d’être un guerrier n’exclut pas de se servir de la magie pour mieux surprendre tes ennemis. Je ne t’imaginais pas aussi naïf et je vais t’achever avant que tu ne recouvre tes forces avec le mana même si cela est plus lent à cause de ton sang humain…Adieu petit frère.

S’apprêtant à m’ôter la vie, Gradiel leva son épée pour me décapiter. La forteresse s’était stabilisée pour finalement restait suspendue à plus de 80 000 mètres d’altitude. Néanmoins, encore inconscient et sans défense, je ne pouvais strictement rien faire…ce qui n’était pas le cas de Marikiah. En effet, remise sur pieds grâce au mana du sanctuaire, elle avait retrouvé une partie de ses forces et transperça le dos de Gradiel avec son épée d’émeraude qu’elle avait récupéré.

Tombant sur les rotules, mon frère maugréa et mit Marikiah en garde

- Sale traîtresse, je vais vite me remettre sur pieds…ce n’est pas avec ton épée d’émeraude que tu pourras espérer me tuer.

- Je ne tiens pas à vous tuer mais à remettre quelqu’un en état qui lui vous tuera

Posant ses bras autour de la poitrine de Gradiel et posant ses mains sur le torse de mon frère, Marikiah invoqua une formule magique qui fit apparaître un lierre du sol qui enroula chaque membre de mon frère. Ce lierre devint luminescent et absorba l’énergie vitale et magique de Gradiel petit à petit tant que Marikiah laissa posée ses mains sur le torse de sa victime. Gradiel immobilisé était furieux et le lui fit savoir

- ARRETES…tu as beau me prendre mon énergie vitale et magique, nous sommes immortels et ce procédé est inutile pour me vaincre, tu ne fais que m’affaiblir. Cependant remis sur pieds je jure de te torturer à petits feux et ensuite…

Perdant trop d’énergie pour pouvoir lutter, Gradiel perdit connaissance et fit tomber « miséricorde » à terre. Très épuisée, Marikiah compris quand même qu’elle ne pourrait pas espérer prendre davantage d’énergie à mon frère. Elle cessa d’invoquer le lierre absorbeur d’énergie pour le faire disparaître, ce dernier nécessitait d’en utiliser beaucoup. Le corps de sa victime tomba raide contre le sol. Marikiah avait à présent dans ses mains une puissante source d’énergie vitale et magique. Elle s’avança alors prés de moi, s’agenouilla et posa ses mains sur mon dos.

- Allez olympius, je vais te redonner l’énergie vitale et magique absorbée à ton frère…je te dois bien cela pour me faire pardonner de mes erreurs. J’aurais pu décapiter ton frère mais je me devais de te sauver en priorité.

Aussitôt, elle me transmit son énergie petit à petit mais le processus était loin d’être instantané, Marikiah fut en partie étonnée

- Quelle poisse, son énergie vitale est vraiment très élevée, je ne pensais pas qu’elle le serait autant de même que son potentiel magique…Ce n’est pas un guerrier mais davantage un paladin….même inconscient il continue de me poser des problèmes…Quel casse-pieds !!

En effet, le processus étant plus long que prévu, Gradiel s’était remis sur pied mais demeurait toujours dans un sale état. Titubant pour finalement s’arrêter, il pointa les paumes de ses mains et lança des boules de feux de faibles puissances sur Marikiah.

- Je vais te tuer Marikiah et ensuite ce sera au tour d’olympius et des humains…JE VOUS TUERAIS TOUS.

Marikiah resta concentrée pour me donner l’énergie de Gradiel et ne lui répondit pas bien qu’elle souffrait lorsque chaque boule de feu la percuta. Ses forces diminuèrent progressivement mais elle semblait tenir au mental au grand dam de Gradiel

- Tu ne tiendras pas éternellement Marikiah, ton énergie vitale diminue énormément et est même inférieure à la mienne. Dans 30 minutes je serais en pleine forme alors que toi tu seras morte par mes soins une fois que je t’aurais décapité quand tu auras été mise inconsciente par une boule de feu de trop *rires*. QUAND TE DECIDERAS TU A CREVER…

- CA Y EST….ton frère olympius est à pleine puissance. *Se retournant vers Gradiel* dans 5 minutes il devra retrouver connaissance et sera à 100% alors que te concernant il te faudra encore 25 minutes pour espérer être à pleine puissance….Il n’aura qu’à t’achever si jamais ma tentative venait à échouer

- *éclat de rire* IDIOTE….il n’y a que deux possibilité pour me tuer : soit tu me décapite alors que tu n’as aucune force pour te battre ou alors tu te sacrifies en invoquant une explosion élémentaire du type auquel tu appartiens…Tu n’en auras jamais le cran

Se relevant, Marikiah fit face à Gradiel qui tenait à peine sur ses jambes lui aussi. Sa haine était telle que son regard en devint effrayant rougi par la rébellion de Marikiah. Il prit l’épée « miséricorde » pour être sur de tuer sa victime. La pointant dans sa direction, il s’approcha d’elle et donna un coup direct dans sa poitrine. Marikiah n’avait pas même cherché à éviter le coup.

- Gradiel, ta haine te rend trop prévisible…tu es mon prisonnier à présent

Contre toute attente, elle prit les mains de Gradiel qui tenaient l’épée et s’enfonça davantage l’épée dans la poitrine. Tout en tenant les mains de Gradiel, elle invoqua un lierre qui lui lia les mains à l’épée. Par la suite, elle se colla à Gradiel pour le prendre dans ses bras et invoqua un autre lierre pour que leurs corps soient également liés.

C’est alors que je repris connaissance et que je vis la scène. Mon frère était paniqué, il en été devenu fou

- Marikiah NE FAIS PAS CA, tu n’auras pas assez d’énergie pour être sur de me tuer

- Je t’ai dit que je le savais mais ton frère lui pourra te tuer…*m’apercevant remis sur pieds* Olympius, puisses tu un jour nous pardonner…Je suis désolée de tout le mal que j’ai pu causer à tort aveuglée par les mensonges de ton frère…Vous êtes vraiment le jour et la nuit pour des frères…ADIEU

Je lui répondis alors sincèrement

- NON Je t’en prie Marikiah ne te donnes pas la mort, je peux combattre mon frère mais tu n’as pas à te sacrifier pour expier tes fautes…L’erreur est humaine et tu as été trahie

- *sourire* olympius….je ne suis pas humaine mais un ange et ma décision est prise

Le corps de Marikiah devint de plus en plus vert luminescent telle une émeraude resplendissante. Puis une énorme explosion se produisit créant un immense nuage de fumée. Le souffle me propulsa contre un mur en plexiglas. Je ne sentais plus l’aura de Marikiah.

- *frappant le sol violement* Pourquoi…Pourquoi faut il que tout le monde meurt par ma faute

C’est alors que la surprise me gagna, je sentais encore une autre aura dans la salle. La fumée se dissipa et je vis alors le corps de mon frère à genou entourée dans une aura protectrice noire comme les ténèbres les membres ensanglantés de même que son visage. Ses forces étaient très faibles et le pilier générant du mana procurant l’arrêt du temps avait été détruit par l’explosion élémentaire. Gradiel ne pourrait donc plus récupérer ses forces et allait bientôt mourir.

*m’approchant de Gradiel et m’emparant de l’épée « miséricorde » qui était à ses pieds*

*collant la lame de l’épée contre la gorge de mon frère*

Je me montrais très hésitant, il est vrai que c’était une véritable ordure…mais c’était aussi mon frère et son regard aussi froid soit il ne me donnait pas l’envie de le tuer. Gradiel fut très irrité par ma compassion.

- Olympius !!! sale petit merdeux, qu’est ce que tu attends pour me tuer.

- J…Je ne peux pas…Tu es mon frère, aussi je vais te laisser la vie la vie sauve et t’épargner en te soignant si tu me jure de laisser les humains tranquilles et de ne plus te prendre pour un dieu

- *rires* tu me fais bien rire…Ta naïveté et ton innocence me donne vraiment la gerbe, tu me dégoûtes !! comment un être aussi faible peut il être mon frère. Saches que jamais je n’arrêterais et que si tu m’épargnes je continuerais à massacrer les humains et ceux qui s’opposeront à moi. *me regardant droit dans les yeux* Si tu ne me tues pas alors je reviendrais encore plus fort qu’avant et je tuerais tous tes proches…Que dirais tu si je te disais que ma prochaine victime serait ta femme…comment s’appelle t elle déjà ? ah oui Roxane *rires*

- ESPECE D ORDURE !!!

Fortement en colère par les propos entendu, je décapitais mon frère Gradiel par un geste de haine. Mon épée « miséricorde » brilla comme pour les autres anges mais quand l’âme de mon frère pénétra mon corps, je fus frappé d’un très violent mal de tête.

Poussant des cris de douleurs et tombant sur les genoux, je me sentais très mal au point de vomir. Après 2 minutes, je me sentais mieux mais je sentais que quelqu’un posait sa main sur moi.

- Alors Olympius, tu vas mieux j’espères

- Hemli espèce d’abruti je t’avais dit de partir.

Me levant, je fis l’état des dégâts que mon combat face à mon frère avait provoqué. Mon armure était dans un piteux état et je décidais de l’enlever pour la mettre dans mon grand sac à dos. En revanche, la lyre que m’avait offerte azelia était en parfait état et j’en fus ravi.

M’approchant du corps de mon frère, je ressentis quand même de la tristesse mais je n’avais pas d’autres alternatives que de le tuer. Aussi, je rassemblais toutes les épées encore en très bon état que sont « miséricorde », « courroux d’azur » et « courroux pourpre ».

Une fois toutes mises dans mon sac à dos, je me tournais enfin vers Hemli en lui lançant un regard noir rempli de colère. Il était en armure et avait avec lui plusieurs caisses en bois placées sur une grande planche à roulette suscitant mon interrogation.

- Hemli, pourquoi n’es tu pas parti comme je te l’avais demandé et pourquoi as tu ramené ces caisses. Je suis de mauvaise humeur et ta présence n’arrange pas les choses

- *surpris* eh ben…sympa l’accueil, je pensais que me voir t’aurais fait plaisir et…

- IDIOT, tu aurais pu y laisser ta peau si je n’avais pas encore tué mon frère, il aurait été prêt à tout pour me voir mort à ses pieds. Je suis sur qu’il t’aurait achevé dans d’atroces douleurs devant moi pour me faire enrager sans compter que…

Soudain, la structure se mit à devenir instable en vacillant avant que nous ayons la sensation que le sanctuaire tout entier ne chute en direction des terres argentées. Me précipitant vers l’ordinateur de bord, je pus constater que la structure manquait d’énergie en mana et que l’impact aurait lieu dans environ 5 minutes.

L’explosion élémentaire de Marikiah pour affaiblir mon frère avait détruit la source de mana. Cette dernière alimentait le sanctuaire énergie et procurait en plus ses bienfaits aux anges présents dans le sanctuaire. Les réacteurs maintenant la structure dans les airs n’étaient plus alimentés en énergie et par conséquent ne peuvent plus la maintenir dans les airs.

Lançant un regard vers Hemli, je sentais qu’il avait déjà saisi le problème et qu’il réfléchissait à une solution. Pour ma part, la mienne était très claire.

- Hemli !!! on a moins de 5minutes avant la collision du sanctuaire sur les terres argentées. Il y a des vaisseaux spatiaux que l’on apercevoir. Prenons les et quittons ce lieu maudit.

- Olympius !!! Ne te laisses pas envahir par la panique et réfléchis un peu…5 minutes pour 80 000 mètres d’altitude cela doit faire environ 1000 kilomètres par heure. Or si tu couples cette donnée avec la taille de la forteresse, lors de l’impact les terres argentées risquent de disparaître dans une explosion très puissante. Si on quitte le sanctuaire, nous ne pourrons plus aller sur les terres argentées qui ne seront plus.

- *tétanisé* M..Mais alors…c’est la fin…la fin de toute forme de vie…par ma faute

- NON !!! j’avais prévu le coup et c’est pour cela que je suis venu avec ces caisses remplies d’explosifs très puissants. Quand je me suis posé la question sur l’alimentation en énergie de la structure, j’ai tout de suite pensé à la source de mana, or sachant que votre combat aurait lieu dans la salle ou était la source d’énergie, vos attaques l’aurait surement détruite. Sachant également que tu n’étais pas dans ton état normal et que ton frère avait une force importante, je pense qu’il avait prévu le coup en cas de défaite…C’est pour cette raison que je suis venu : pour détruire ce sanctuaire.

- Je vois, tu réfléchis dans toutes les circonstances ce qui est une bonne chose mais il ne reste qu’un peu plus de 3 minutes. Hemli !!! passes moi des explosifs je vais te donner un coup de main

- HORS DE QUESTION !!! seuls les nains ont l’art de la construction et destruction de manière exacte, propre et calculée. Tu risquerais de me gêner en plaçant des explosifs n’importe où. Prends un vaisseau spatial et vas t’en. Je te rejoins des que j’ai fini

- *prenant un air grave* Hemli…as tu les interrupteurs à distance pour actionner les explosifs

- *me montrant les interrupteurs* oui tu vois bien. ALLEZ DEPECHES TOI ET VAS T EN

Me dirigeant vers la navette, l’ordinateur de bord semblait facile d’utilisation et fonctionnait à la voix. Après avoir enregistré la destination d’arrivée qu’était les terres argentées, la navette se mit aussitôt en direction vers sa destination. Depuis un petit hublot, je regardais encore le sanctuaire continuer à s’écraser en direction des terres argentées en pensant à Hemli et priant pour qu’il s’en sorte.

Dans le sanctuaire, Hemli avait tout juste placé les explosifs pour détruire la structure. Il regarda ma navette se dirigeant vers sa destination

- ça y est…sa navette est hors de danger à présent. Il ne reste que prés d’une minute avant l’impact…désolé mon ami mais ma route s’arrête ici. Les interrupteurs ne fonctionnent que sur des pins d’explosifs rouges et sont inutilisable sur les noirs. Malheureusement, mon aéronef ne comportait que ce dernier type d’explosifs.

*souriant et repensant à certains moments de sa vie en attendant le moment idéal pour tout faire sauter*

- J’ai relié tous les explosifs à cet interrupteur. Dès que j’appuierais sur le levier…c’en sera fini de cet empire et je pourrais retrouver mes golems vampiriques ainsi que Grüul, Lothar, Léa et ceux qui me sont chers…Je te souhaite bonne chance Olympius. Ton heure n’est pas encore arrivée mais saches que je t’attendrais aussi et que nous seront nombreux…Adieu mon ami *actionnant le levier*

Depuis ma navette, je vis alors le sanctuaire exploser de toute part et les flammes se propager dans partout dans la structure. Les explosions furent nombreuses et le sanctuaire finit par se désintégrer totalement après quelques secondes. En pleur, je ne comprenais pas pourquoi Hemli n’avait pas actionné les interrupteurs. Dans ma peine, je compris qu’Hemli n’avait que des explosifs noirs dans son aéronef et qu’il m’avait montré les interrupteurs à distance pour me faire partir. Il savait que je ne l’aurais pas laissé faire

Quelques secondes plus tard, ma navette s’écrasa sur les terres de kedock en pleine foret. Epuisé et encore sous le coup de l’émotion, je restais enfermé dans ma capsule. Je sortirais quand je me sentirais mieux. Pris de fatigue, je m’endormis après avoir vu la date et l’heure indiquée sur le tableau de bord de la navette.