*Devant le repaire demeure une âme grise, mélancolique et résignée. Adossé à un arbre, le teint livide, les bras et jambes croisés, Vergil attend. Le regard figé sur les insectes qui s'aventurent vers la bâtisse, il songe. L'arbre est taché de sang, les blessures de Vergil aussi profondes que l'est son regard. Les quelques guerriers qui l'avait mis à terre durant ces deux dernières lunes n'avaient pas réussi à le faire changer d'avis. Il attentrait. Il L'attendrait.
Par les épais carreaux d'une tour érigée sur le repaire, Vergil remarquait la silhouette d'un RATS vaquant à ses occupations, scrutant les cieux de temps à autre...
Mais aucune silhouette féminine n'était en vue...
Quelques rossignols chantaient sur les branches de l'arbre. Se demandant pourquoi Vergil se postait à leurs pattes...
Le bruit du vent dans l'épais feuillage murmurait à Vergil de renoncer.
Une meute de loups guettait Vergil au loin, près d'un immense mur gris. Un peu plus loin encore, une licorne se désaltérait auprès d'un cours d'eau. L'incessant tumulte des villageois de Sherwood violait la nature si sereine.
Quand allait-elle le voir ? Ne serait-ce qu'un regard à son égard...*